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La Confrérie du crabe [1/3]
La Confrérie du crabe



Fiche descriptive

Fantastique

La Confrérie du crabe

Tome 1

Mathieu Gallilé

Jean-Baptiste Andreae

Jean-Baptiste Andreae

Delcourt

Terres de Légendes

20 juin 2006

Chroniques
La Confrérie du crabe [1/3]
aux portes de la mort

Prenant et surprenant
La Confrérie du crabe [2/3]
un bestiaire d’horreur revisité

une quête inquiétante
La Confrérie du crabe [3/3]
La fin de la quête

Quatre enfants hospitalisés révèlent à un nouveau venu la vérité sur son état de santé : s’il partage la même chambre qu’eux, c’est que lui aussi est sous l’emprise du Crabe.

Ils le désignent comme le cinquième membre de leur confrérie dont le but est de combattre le monstre ultime. En partance, sans le savoir, pour un étrange voyage, tous ignorent ce dont ils sont capables et ce qu’ils vont affronter…
un excellent album!


aux portes de la mort
Le scénario de Mathieu Gallié, à qui l’on doit l’étrange Algernon Woodcock mais aussi Wendigo et Mangecœur mis en image par le même dessinateur est des plus surprenant. Il a pour cadre un hôpital où sont soigné des enfants atteint du cancer. Les non dits, la peur de la mort et de la déchéance ont poussé une poignée d’enfants à se forger un monde imaginaire, une sorte d’échappatoire, sans doute pour donner un sens à cette absurdité qu’est la maladie, ou plutôt une raison supplémentaire de se battre pied à pied, de s’inventer des ennemis terrifiants pour pouvoir les affronter, de personnifier la maladie pour avoir quelqu’un à combattre… alors qu’ils sont démunis face à ce crabe invisible qui les détruit de l’intérieur. Les dialogues ont fait l’objet d’un soin très particulier et l’argot parlé par les gosses de la confrérie confère au récit une teinte particulièrement séduisante.

Il fallait pour mettre en scène ce conte envoûtant un dessinateur aussi talentueux qu’audacieux et Andréae, par ses cadrages très variés, ses découpages innovants et ses couleurs sublime est incontestablement le dessinateur qu’il fallait.
Jean-Baptiste Andréae est un virtuose de la couleur et il manie ses pinceaux avec une efficacité redoutable, distillant savamment mystère et angoisse tout au long des pages et jouant avec les ombres et la lumière avec maestria. La planche où l’on glisse de la froideur d’une salle d’opération à l’inquiétant univers imaginaire est superbement construite, happant littéralement le lecteur et l’entraînant vers cet univers décalé peuplé de monstres issus des anciennes légendes, du sauvage loup garou au Nosferatu de Friedrich W. Murnau, jouant des codes de la littérature fantastique en les teintant d’onirisme … Le glissement opéré évoque la chute d’Alice dans le roman éponyme de Lewis Carroll. La force du récit réside dans le fait que l’on ne sache pas réellement si ’on se situe dans un univers résolument fantastique ou simplement dans l’imaginaire tourmenté d’enfants luttant contre la maladie… La façon si particulière qu’a Andréae de dessiner les décors et de suggérer les ambiances font montre d’une grande maîtrise de la narration graphique et accentue l’aspect onirique de la série.

La confrérie du crabe est une série audacieuse, à la fois étrange et envoûtante, servie par des dessins à couper le souffle. Le tome deux lèvera sans doute un pan du voile de mystère qui nimbe le récit mais sans doute faudra-t-il attendre le troisième et dernier opus de la série pour que cette quête initiatique se révèle dans toute son ampleur…
Le Korrigan


un excellent album!


Prenant et surprenant
Voilà un album qui vous plonge dans l'ambiance d’un thème très dur. Le décor de cette histoire est un institut spécialisé pour enfants atteints d’une maladie grave : le crabe. Ce crabe qui ronge de l’intérieur cinq enfants est une métaphore assez évidente du cancer. Le récit est très bien amené et bien distillé. La maladie n’est qu’un prétexte pour entrer dans un monde étrange et fantastique suite à une opération chirurgicale délicate. Dans cet univers, les enfants croisent vampire (Dracula), loup-garou et succubes dans une maison hantée. On ne comprend pas encore quel est le destin de ces enfants, ce qu’ils font dans cette maison, ni quel rapport elle a avec l’institut et son terrible projet. Toutefois, ces enfants ont tous une forte personnalité et veulent croire en leur guérison. Les dessins créent une ambiance assez « glauque » et révèlent de nombreuses émotions grâce à une mise en couleur changeante au gré des ambiances. Ce premier tome met en place l’histoire et sa lecture nous pousse à continuer et à découvrir ce qui arrive à ces garçons. Bref, un tome aussi prenant que surprenant et dont on ne sait vraiment pas où il va nous emmener.

par Benjamin Riou
1000 visages



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