Haut de page.

L'île sans sourire
L'île sans sourire



Fiche descriptive

Roman Graphique

Tome 1

Enrique Fernandez

Enrique Fernandez

Enrique Fernandez

Drugstore

Aventure

Mai 2009

Chroniques

Yulkukany, l'île aux baleiniers. Un morceau de terre battu par les embruns, majoritairement occupé par une nature sauvage et grandiose, et ponctué de masures éparses habitées par des autochtones taciturnes et méfiants. Car nombreux sont les marins que la mer n’a pas rendus à leurs foyers… Milander Dean, géologue,débarque à Yulkukany en mission de recherche. Mais Dean cherche aussi et surtout un havre de tranquillité pour passer le temps. Seul. Un temps devenu abominablement long depuis la perte d'être chers. Un temps dont il n'a finalement plus que faire… Elianor, native de l’île, est au contraire la joie de vie incarnée. Une petite fille rêveuse, sensible, adorable comme tout, à l’imagination vive et sans limites, à la bonne humeur contagieuse. Si ce n'est que pour Dean la bonne humeur est justement une maladie. Et qu'il n'a pas l'intention de se laisser contaminer…
un excellent album!


une bulle de poésie
C’est graphiquement que l’île sans sourire attire tout d’abord l’œil. La couverture est somptueuse, et, pour une fois, le ramage est à la hauteur du plumage et les planches de l’album sont elles aussi de toute beauté. Enrique Fernández est un maître de la couleur. Puisant son inspiration dans le dessin animé dont il maîtrise le langage graphique, il s’était faire remarquer dès son premier album, somptueuse adaptation du magicien d’Oz, scénarisé par le prolifique et talentueux David Chauvel. Mais son premier album en solo, les Libérateurs, s’il était toujours aussi épatant du côté du dessin, n’est pas parvenu à convaincre côté scénario…
Cet album est le troisième scénarisé par Fernandez, après la Mère des victoires, ouvrage intéressant mais qui usait et abusait de nombreuses techniques et ficelles narrative, au détriment du développement d’une intrigue dense et prenante.
Dans L’île sans sourire, l’auteur semble prendre plus de temps pour poser le décor et ses personnages, pour les développer et nouer peu à peu les ficelles de l’intrigue. Il se dégage de son histoire et son univers graphique une ambiance et une atmosphère poétique qu’il est difficile de ne pas rapprocher de ceux esquissés par Hayao Miyazaki dans ces films si particuliers et tellement envoûtants (Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Le Royaume des chats ou Le Château ambulant…).

Lorsque le géologue Milander Dean débarque sur l’île de Yulkukany, il est morne et taciturne, aspire à être seul, avec sa tristesse et cette cicatrice que l’on devine sous son visage sans sourire… C’est sans compter avec la petite Elianor, nièce de sa logeuse, petite fille pleine d’énergie et qui peuple son quotidien de fantastique et de merveilleux pour oublier que l’absence d’un père marin et d’une mère trop tôt disparue. Elle va lui donner bien du fil à retordre et une belle leçon de vie… Mais, alors que grandit une sourde menace au plus profond de la forêt, faisant basculer le récit du drame vers le conte, quelque chose va se nouer entre eux, chacun contaminant un peu l’autre, l’une apportant une pointe d’onirisme et d’espoir, et l’autre un brin de pragmatisme…

Le travail graphique de cet album est plus que saisissant. L’expressivité des visages participe grandement à développer la personnalité de chacun des personnages. Mais c’est surtout le travail de colorisation, pourtant informatique, qui est de toute beauté : il accentue le caractère de Milander Dean et Elianor, nimbant le premier des ténèbres de la mélancolie et la seconde de la lumière enchanteresse de sa vivacité et de son énergie débordante.

l’île sans sourire est un album féérique et enchanteur, une petite bulle de poésie qu’il fait bon lire…
Le Korrigan


un excellent album!


Superbe conte fantastique
L’Ile sans sourire est un conte fantastique très captivant magnifiquement imaginé et mis en image par Enrique Fernandez. J’ai été enthousiasmé par ce one shot très poétique : cette rencontre entre ce géologue aigri, Milander Dean (on comprendra ensuite qu’il a perdu femme et enfant) et l’espiègle petite Elianor est prétexte à une jolie réflexion sur l’espoir. Le tout est mis en scène dans un monde clos mystérieux (l’île des baleiniers de Yulkukany) qui donne à rêver. L’histoire est vraiment transcendée par un dessin et des couleurs qu’on croirait sortis du plus beau des films d’animation (les scènes de nuit sont magnifiques). Une superbe BD que je recommande sincèrement : j’ai passé un excellent moment à la lire et… à la relire.

par Jérôme Rouressol
1000 visages



Vous aimerez si vous avez aimé...


Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.