Relic Runners propose aux joueurs d’incarner des explorateurs égarés dans la vallée infernale (air connu) à la recherches d’antiques reliques. Pour se faire, ils devront se frayer des chemins dans la brousse, emprunter de dangereux rapides et explorer ruines et temples appartenant à des civilisations antiques pour exhumer des reliques. Ce faisant, ils devront prendre garde à leurs réserves de nourriture et améliorer leur boite outil pour faciliter leurs recherches et leurs explorations.
Règles et matériel
Comme toujours avec Days of Wonder, la boîte regorge de matériel. Tuiles, reliques, personnages, caisse d’équipement, rations, le tout proposé dans un thermoformage particulièrement bien pensé pour ranger efficacement tous les éléments du jeu. Seul petit bémol, les plateaux individuels qui auraient mérités d’être en carton rigide…
Les règles ( pages) une fois encore très claires, bien écrites, illustrées d’exemples bien sentis et suffisamment bien maquettées pour qu’on puisse facilement trouver une information en cours de partie.
Contenu de la boîte
un plateau de jeu
5 sets d’explorateur comprenant : un plateau individuel, une figurine explorateur, 10 relais, 3 caisses à outils
25 rations de nourriture
24 tuiles ruines
10 jetons outils
79 jetons Points de Victoire (PV) (14 x 10, 18 x 5, 18 x 3 et 29 x 1)
20 sets de tuile tempe (8 violets, 6 bleus et 6 violets) comprenant chacun trois niveaux
20 figurines Relique (8 Dendrobates vertes, 4 Crânes de Cristal, 4 Oiseaux du Paradis, 4 Statuettes Sacrées)
Déroulement d’une partie
Mise en place
Si la mise en place du jeu peut sembler fastidieuse lors de la partie de découverte, elle s’avère au final très simple. Trois mises en place différentes sont proposées : une destinée à la première partie, une autre permettant de répartir les temples de façon uniforme et l’autre de façon strictement aléatoire. Excellente idée pour se familiariser en douceur aux subtilités du jeu. Une mise en place particulière, destinée au jeu à deux est en outre proposée, permettant aux temples et aux ruines de rester l’enjeu de luttes acharnées.
Déroulement
A son tour de jeu, un joueur doit déplacer sa figurine aventurier d’un tronçon de piste suivit ou précédé d’une suite ininterrompue de relais de sa couleur. Sur la case d’arrivée, le joueur peut en dépensant une ration explorer un temple ou une ruine. Les ruines permettent de placer de nouveaux relais alors que les temples apportent des avantages indéniables à ceux qui les explorent (cela va d’une nouvelle manière de scorer en fin de partie, à des PV, des avantages en nature ou dans les placements ou déplacements). Certaines tuiles sont à usage unique, d’autres sont conservées tout au long de la partie.
Un joueur peut emprunter une rivière si le jeton outil s’y trouvant n’a pas déjà été retourné. Se faisant, il peut améliorer sa boîte à outils dans l’une des trois catégories (Machette, Boussole et Pelle).
Lorsqu’un joueur relie lors d’un de ses déplacements deux temples où ont été exhumée la même relique, il s’empare de celle se trouvant sur la case où il a achevé son déplacement, marquant en outre autant de points que le double du nombre de tronçon de piste parcouru.
Fin de partie
La partie s’achève lorsqu’un certain nombre de reliques (dépendant du nombre de joueurs) a été récoltée. Chacun comptabilise ses points, ajoutant un point par relique différentes récoltée. Le joueur ayant le plus de points remporte la partie. En cas d’égalité, le joueur ayant récolté le plus de reliques remporte la part. Le nombre de type de reliques différents est le dernier critère pour départager les éventuels nouveaux exæquos.
l’Avis de la Rédaction
En survolant rapidement règle et matériel , certains pourraient voir dans
Relic Runners une sorte de fils caché de Tikal (pour la thématique et les ziggurat) et des Aventuriers du Rails (à cause des relais qui pourraient évoquer à certains les rails de ce jeu)… Néanmoins, il n’en n’est rien, si ce n’est que le public visé est sensiblement le même, à savoir un public familial « éclairé ».
Car si les règles semblent touffues, elles n’en sont pas moins extrêmement fluides et cohérente avec la thématique. Les différentes façons de scorer permettront aux amateurs de mettre en place de nombreuses stratégies… Et si la présence d’élégantes reliques dans la boîte suggèrent que les expéditions sont très lucratives (ce qu’elles sont), négliger les autres façons de scorer peut emmener à de nombreuses désillusions…
La victoire reviendra à celui qui aura su le mieux gérer ses réserves de nourriture et placer judicieusement ses relais sur la carte. Inutile de chercher à exhumer des reliques si c’est pour permettre à un joueur ayant soigné son réseau de relais de s’en emparer!
Le mécanisme de la caisse à outil qui permet à chaque aventurier de personnaliser son personnage est un élément de jeu à la fois simple et génial qui complexifie à peine le jeu en l’enrichissant indéniablement.
Le jeu semble avoir tous les atouts d’un jeu d’initiation au jeu de société moderne : une thématique forte, un matériel élégant, des règles simples et fluides mais des possibilités ludiques suffisamment larges pour réunir joueurs débutants et passionnés… Si les parties démarrent doucement, elles vont crescendo alors que les joueurs exhument peu à peu les reliques! S’engage alors une délicieuse et jubilatoire course aux points… et contre la montre! Annonçant un final aussi endiablé que disputé!
Pour son tout premier jeu, Matthew Dunstan frappe un grand coup avec ce jeu familial doté d’une mécanique du jeu riche mais fluide en parfaite adéquation avec sa thématique.
On aime...
La profusion et la qualité du matériel (la
Days of Wonder touch quoi !)
les illustrations drôles et décalées
le public ciblé (familial éclairé)
la durée et la richesse des partie
On n'aime pas...
Les plateaux individuels en cartons light