Avec ce quatrième opus du
Maître Voleur, Andy Diggle se retrouve seul aux commandes de cette série nerveuse initiée par Robert Kirkman, scénariste, entre autre, de l’excellent
The Walking Dead ou du brillant
Invincible. Et le fait est que le bonhomme maîtrise son sujet.
Conrad Paulson s’est miraculeusement sorti indemne de son dernier coup à Venise mais il s’est mis à dos de puissants et dangereux ennemis. On ne vole pas impunément la Mafia… Le Maître Voleur va avoir fort à faire pour sauver sa vie et celle de ses proches, entraînés malgré eux dans une lutte à mort entre deux pontes du crime organisé…
Et lorsqu’on le frappe sur la joue gauche, il n’est pas du genre à tendre la droite. Et quand la vie de sa famille est dans la balance, il est prêt à tout, même à diversifier ses activités pour voler ce qu’il n’avait jamais dérobé jusqu’ici : une vie…
Pas facile de raccrocher quand on a consacré sa vie à pousser le cambriolage au rang d’art, même si c’est pour la plus belle des raisons : reconquérir son ex… C’est ce qu’a pu apprendre Conrad Paulson, alias Redmond, à ses dépens…
Et les trois premiers tomes n’étaient qu’une mise en bouche, le pire est à venir. Pris entre le marteau et l’enclume, entre les hommes de main du mafiosi qu’il a délesté de quelques œuvres d’arts et Lola, un inquiétant chef de clan…
Le scénario est remarquablement bien construit, porté par des personnages charismatiques et savoureux joliment mis en scène par Shawn Martinbrough. Son découpage nerveux et résolument cinématographique dynamise un scénario pourtant déjà décoiffant. Le lecteur a une fois de plus l’impression d’être plongé au cœur d’un film d’action particulièrement efficace qui alterne scènes d’actions échevelées et scénes plus intimiste avec un sens du rythme et du tempo saisissant.
Le maître voleur contient les ingrédients d’une excellente série TV, porté par des personnages forts et des dialogues truculents truffés d’une ironie mordante.
La Liste referme l’arc narratif ouvert avec Venice de façon convaincante avec un scénario parfaitement calibré faisant la part belle à l’action, riche en surprise et en rebondissements… Ce maître Voleur ravira n’en doutons pas les amateurs de polars nerveux et bien construits… Que dire sinon vivement le tome 5!