





Si la boîte acidulée de
King Domino laissait présager un jeu simple et fluide, les gamers ne s’attendaient sûrement pas à un jeu aussi malin où réflexion et opportunisme sont savamment dosés…

Règles et matériel

Cyril Bouquet a fait un formidable travail graphique sur ce petit jeu de tuiles simple et fortement addictif. Rehaussé par un vernis sélectif très à la mode mais toujours aussi efficace, la boîte est tout juste superbe et attire d’emblée le regard. Les tuiles fourmillent de détails qui rendent les royaumes pétillants de vie… Les châteaux en 3D (à monter soit même) confèrent à l’ensemble un charme certain… Visuellement, le jeu est indéniablement une réussite…
Si le livret de règles est épais, c’est qu’il est multilingue… La règle en elle-même ne fait que trois petites pages, rapidement lues, rapidement digérées, rapidement expliquées… Avec un chouette éventail de variantes combinables à loisir qui viennent pimenter le jeu…
Contenu de la boîte : 48 Dominos (1 face paysage et 1 face numérotée) et, pour chacun des 4 joueurs : 1 tuile de départ, 1 château en 3D et 2 rois en bois.

Déroulement d’une partie

Les dominos sont constitués par des terrains de 6 types différents. Sur certains figurent une ou plusieurs couronnes qui serviront au décompte des points (en gros, plus il y en a, mieux c’est)…
Mise en place
Chaque joueur prend une tuile de départ, son château et son roi… On prend autant de tuiles que de rois et on les place en colonne classées dans l’ordre croissant des numéros. Les rois sont tirés aléatoirement, le joueur ainsi désigné place son roi sur un des dominos libres… Une seconde série est tirée et placée sur une seconde colonne…
Deroulement

Le joueur ayant placé son roi sur le domino de plus faible valeur prend ce domino, agrandit son royaume et place son meeple sur un domino libre de la seconde colonne, choisissant ainsi son domino pour la manche suivante…
Pour agrandir un royaume, un domino doit être posé contre un autre possédant au moins un terrain identique et s’inscrire dans un carré de 5x5.
Un domino ne pouvant se poser dans un royaume est défaussé. C’est triste mais c’est ainsi…
Fin de partie
La partie s’achève au bout de 12 tours, ni plus ni moins… Chaque territoire (ensemble contigu de terrains identiques) remporte le nombre de carrés de terrain multiplié par le nombre de couronne s’y trouvant…

l’Avis de la Rédaction

Ce n’est pas par hasard que Bruno Cathala s’est forgé un nom dans l’univers du jeu de société… L’auteur fait une nouvelle preuve de son inventivité et de son ingéniosité en revisitant le jeu domino, l’un des vénérables ancêtres du jeu de société…
Résolument familial, les règles du jeu sont simples et rapidement assimilables, même pour les plus jeunes… Néanmoins, le mécanisme de choix des tuiles s’avère particulièrement malin : En choisissant une tuile potentiellement faible (de faible valeur numérique), on prendra une option sur les tuiles plus intrinsèquement plus puissantes lors de la manche suivante… et réciproquement, s’emparer d’une tuile puissante c’est se contenter des restes lors de la prochaine manche...

Les contraintes de pose sont elles aussi simplissimes : un bord au moins du domino doit jouxter un terrain identique et le royaume doit s’inscrire dans un carré de 5x5 cases… Ce dernier point étant celui qui donnera le plus de fil à retordre aux plus jeunes joueurs… Pour ce qui est de la taille des provinces et du nombre de couronne, ils assimilent rapidement le principe même s’il faudra aider les plus jeunes pour compter les points en fin de partie…
Les différentes variantes permettent de… varier les plaisirs ludiques… la variante à deux joueurs sur un Royaume de 7x7 cases rend à deux particulièrement savoureux (même s’il tourne très bien dans sa configuration de base)…

Bruno Cathala signe avec Kingdomino un délicieux petit jeu familial, simple et subtil, qui nous semble promis à un bien bel avenir…
Contrairement à ce que pourraient suggérer ses graphismes acidulés, le jeu n’est nullement destiné à un jeune public! Les joueurs invétérés y trouveront un charme indéniable car le jeu peu se faire plus calculatoire dès qu’on cherche à agrandir son Royaume tout en entravant le développement des royaux adversaires…

On aime...

les illustrations acidulées

la fluidité des mécanismes

les parties rapides, disputées et fortement addictives

renouvelle le genre

On n'aime pas...

le Père-Noël ne va pas chaumer