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Farmhand #1
Farmhand



Fiche descriptive

Fantastique

Farmhand

Tome 1

Rob Guillory

Rob Guillory

Rob Guillory

Delcourt

Contrebande

4 Septembre


15€95

9782413016588

Chronique
Farmhand #1
Fun et mordant

Jedidiah Jenkins est agriculteur, mais il ne cultive des organes humains « plug-and-play » à croissance rapide capable de réparer les corps. Perdre un doigt? Besoin d'un nouveau foie? Il a ce qu'il faut.

Malheureusement, les étranges substances qu'il utilise ont quelques effets secondaires. Au fond du sol de la ferme familiale Jenkins, quelque chose de noir a pris racine et commence à grandir.
un excellent album!


Fun et mordant
Farmhand , planche du tome 1 © Delcourt / GuilloryRévélé par son irrésistible Tony Chu, Détective Cannibale, Rob Guillory revient avec un récit d’anticipation drôlement glaçant qui nous réserve bien des surprises…

Poussé par sa femme, Ezekiel Jenkins s’est décidé à revoir son père, Jedidiah, qu’il n’a pas revu depuis des lustres…

La ferme de son enfance a bien changé et est désormais à la pointe de la recherche et de la technologie… Car à l’abris de ses serres, ce ne sont pas des carottes, des fraises ou des tomates qui sont cultivés mais des organes humains conçu avec des cellules souches tirées… Bras, doigt, œil, foi ou cœur, tout et cultivable et greffable en un clin d’œil sur un humain aux membres ou aux organes amputés… Comme on pouvait s’en douter, cette technologie d’avant-garde n’est pas sans risques… D’autant qu’elle attire bien évidemment les convoitise et nombreux sont ceux prêt à tout pour mettre la main sur ces recherches alors que les autochtones se méfient comme de la peste de cette entreprise jouant aux apprentis-sorciers…

Plus le temps passe et plus Ezekiel se demande s’il a bien fait de revenir dans la ville de son enfance…


Un récit d’anticipation fun, déjanté et délicieusement horrifique porté par un dessin vif et expressif…
Farmhand , planche du tome 1 © Delcourt / GuilloryOn retrouve avec plaisir l’inimitable patte graphique de Rob Guillory. Son trait délicieusement caricatural est une petite merveille d’expressivité qui avait fait souffler un vent de fraîcheur sur les comics. L’auteur sacrifie le réalisme à l’efficacité, trichant avec les proportions pour accentuer la posture des différents protagonistes et conférer un aspect délicieusement comique à des situations parfois éminemment dramatiques… La couverture s‘avère quant à elle particulièrement réussie : on y voit un paisible fermier arroser ses laitues dans un décor champêtre… Mais la crosse d’un flingue dépasse du jean du grand-père, déjà moins paisible… et les plantes sont des mains inquiétantes sortant de terre tels des zombis fraîchement revenus d’entre les morts…

Le lecteur est d’emblée surpris de retrouver la tonalité savoureuse et l’aspect fun et décalé de Tony Chu dans ce premier tome de Farmhand alors même que les enquêtes du détective cannibale étaient écrites par le talentueux John Layman, Rob Guillory se « contentant » (avec un évident brio !) de le mettre en images… Cette nouvelle série marque donc la naissance de Guillory en tant qu’auteur complet ! Et le fait est qu’il fait montre d’un savoir faire saisissant, tant dans son découpage original et percutant que dans ses dialogues irrésistibles et rythmés ou sa narration alternée parfaitement maîtrisée. Farmhand , planche du tome 1 © Delcourt / GuilloryOn se laisse entraîner par son histoire fun et joyeusement iconoclaste qui dénonce avec un humour mordant les dérives de l’industrie pharmaceutique et de la recherche médicale prêt à tout pour s’ouvrir de nouveaux marchés…

Les personnages nés sous la plume de Guillory sont délicieusement alambiqués et se dévoilent par petites touches sans que leurs secrets ne soient pour autant révélés, aiguisant par là-même la curiosité du lecteur.

Ce premier opus de Farmhand amorce une fable délicieusement horrifique qui nous raconte les retrouvailles entre un père et son fils sur fond de recherches et d’expérimentations contre nature…

Après avoir apprécié le formidable talent de dessinateur de Rob Guillory dans le savoureux Tony Chu (scénarisé par John Layman), le lecteur découvre avec un réel plaisir que le bonhomme s’y connaît en matière de récit choral bien ficelé à même de happer le lecteur des les premières pages pour ne plus le lâcher qu’à la toute fin de l’album… Tout à la fois drôle et mordant, son scénario ménage suffisamment de mystères pour que le lecteur éprouve la furieuse envie d’en savoir plus.

Un premier tome très prometteur donc, dont il nous tarde de lire la suite…


- Comment tu te sens ? C'est un grand jour.
- Je... sais pas. C'est un peu surréaliste de revenir ici. Encore plus que la famille soit de nouveau réunie. Je m'attends à ce que ça dégénère comme d'hab.
- Je pense que ça ira. J'en ai le pressentiment. Laissons-nous juste porter... Et on pensera à la thérapie des enfants plus tard.dialogue entre Ezekiel et sa femme

Le Korrigan




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