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Marie
Au nom du pain



Fiche descriptive

Histoire

Au nom du pain

Tome 2

Jean-Charles Gaudin

Steven Lejeune

Roberto Burgazzoli

Glénat

06 Avril 2022


14€95

9782344049952

Chroniques

Durant la Seconde Guerre mondiale, deux familles de boulangers se sont installées dans un même village occupé par les soldats allemands : les Martineau et les Durand. Depuis que son mari a disparu au combat, Marguerite Martineau continue de s’occuper de la boulangerie avec ses deux enfants, Marcelin et Monique. Prête à tout pour faire fuir l’ennemi et venger son mari, elle a mis en place avec son fils Marcelin, un système ingénieux pour faciliter le réseau de communication de la Résistance : cacher des messages dans le pain !

Mais quand le corps du lieutenant Feldberg est retrouvé sans vie par les Allemands, la tension monte d’un cran au village. En représailles, l’ennemi redouble de vigilance et instaure un climat de terreur en traquant le moindre mouvement suspect dans l’espoir de découvrir ce qui se trame juste sous ses yeux. Pour soutirer des informations, les soldats multiplient les interrogatoires et se rapprochent des Durand.

Peut-être que la concurrence pourrait leur être utile… Marguerite sent bien qu’elle et sa famille courent un grand danger. Cette situation insoutenable ne peut plus durer… à l’approche des alliés, la peur va changer de camp !
un excellent album!


Dans le pétrin
Au nom du pain, planche du tome 2 © Glénat / Lejeune / Gaudin / BurgazzoliLe Lieutenant Feldberg n’a pas donné signe de vie depuis le fameux banquet où il a été aperçu pour la dernière fois. Haurmann, son remplaçant, est fermement décidé à savoir ce qu’il lui est arrivé… Lorsque son corps est retrouvé dans les marais environnant, il fait arrêter une poignée de villageois qu’il menace de fusiller si le coupable du meurtre ne se dénonce pas.

Marguerite Martineau, veuve de guerre et résistante, ne peut empêcher son fils de s’accuser sur meurtre de l’officier allemand, commis pour protéger sa mère… Mais il est sauvé par Raymond, l’amant de sa mère qui s’accuse à son tour… Torturé dans les sous-sols de la kommandantur, il livre une demi vérité à son bourreau avant d’être tué…

Alors que la victoire est en train de changer de camp, Madame Durand apprend que sa fille a une liaison avec le fils Martineau tandis que le Lieutenant Haurmann la pousse à enquêter sur les petits secrets des Martinaux, dont la boulangerie menace par ailleurs la sienne, en lui faisant miroiter la possibilité de revoir son mari, prisonnier de guerre…

Au nom du pain, planche du tome 2 © Glénat / Lejeune / Gaudin / BurgazzoliSi la guerre va vers son terme, le drame qui se joue dans le village pourrait bien emporter plusieurs de ses habitants…


la guerre à hauteur de femmes
Jean-Charles Gaudin a choisi un angle original pour nous parler de la France occupée au quotidien en situant son action dans un petit village comme il en existe des centaines. Là, deux familles ont été touchés dans leur chair par cette guerre… deux familles de boulanger dont l’homme est mort pour l’un, prisonnier pour l’autre… Deux familles où les femmes sont obligée seules d’assurer la subsistance de leur famille en s’efforçant tant bien que mal de faire tourner leurs boutiques qui se concurrencent l’une l’autre. Mais la concurrence acharnée qui les opposent en cette période de privation et de disette est contrebalancée par les amours entre Marcelin Martineau et Marie Durand…

A travers les fils du destin entremêlés de ces deux familles, le scénariste aborde des épisodes singuliers de ces années noires de l’occupation, à commencer par ces exécutions arbitraires en représailles au meurtre d’officiers allemands, les aléas du parachutage d’hommes et de matériel ou les répercussions du débarquement sur le quotidien des français…

Au nom du pain, planche du tome 2 © Glénat / Lejeune / Gaudin / BurgazzoliLe dessin de Steven Lejeune se marie bien aux couleurs délicates de Roberto Burgazzoli qui sont au diapason de l’action. La subtilité de son encrage fait la part belle aux émotions et si le regard de Lieutenant Haurmann s’avère des plus glaçant, la complicité entre Marie et Marcelin s’avère délicieusement troublante…

Ce second opus d’au nom du pain nous entraîne dans les heures les plus sombres de l’occupation alors que les autorités allemandes enquêtent sur la disparition puis la mort du Lieutenant Feldberg, tué par Marcelin pour protéger sa mère et que la victoire s’apprête à changer de camp…

La tension est à son comble dans la bourgade de Saint-Jean et la guerre entre les établissements Durand et Martineau semble être mise en sourdine alors que Marie Durant et Marcelin Martineau filent le parfait amour et que le climat entre les villageois et l’occupant se détériore de jours en jours.

Avant dernier opus de la trilogie, Marie est joliment mis en image par le trait délicat et l’encrage subtil de Steven Lejeune qui donne vie à des personnages touchants ou inquiétants qui confèrent sa force au récit…


- Il aurait eu une altercation avec vous à ce fameux banquet.
- C’est de ma faute ! J’ai renversé du vin sur son uniforme. Le chef de service m’a congédié aussitôt.
- Ce n’était pas une altercation. Le Lieutenant Feldberg est resté correct. Il vous le dira lui-même.
- Le lieutenant Feldberg a quitté la soirée peu de temps après vous, on ne l’a plus revu depuis…
- Comment ça ?
- Il a disparu. Cela fait 8 jours qu’il n’a pas donné signe de vie… Mes hommes vont fouiller chez vous encore un moment… Si j’apprends que vous m’avez caché quoi que ce soit, votre fils aura tout le temps de profiter du four…dialogue entre le Lieutenant Haurmann, Marcelin et Marguerite Martineau

Le Korrigan




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