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Predator
Predator



Fiche descriptive

Fantastique

John McTiernan

Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Jesse Ventura

19 Août 1987

1h 47min.

Chroniques

Parti à la recherche d'une équipe de conseillers militaires américains dans la forêt équatorienne, un commando de mercenaires dirigé par Dutch Schaefer est attaqué par un ennemi invisible et indestructible.
un excellent film!


Chasse à l'Homme...
Le « Predator », dont votre serviteur porte le masque fidèlement, arriva sur Terre en 1987.
Remettant à la mode le principe du chasseur chassé, il le déclinait au fantastique, en nous mettant en présence d’un extraterrestre veneur qui, tout naturellement, choisit le plus gros gibier de la planète : l’humain.

En face, on retrouve Schwarzenegger au sommet de sa carrière cinématographique bodybuildée. Il y campe un soldat en mission commando de sauvetage dans la jungle équatoriale. Le casting est amusant, on retrouve Carl Weathers (Apollo Creed dans « Rocky ») et Jesse Ventura (entré depuis en politique, mais que l’on aura aussi vu dans « Running Man »). Chacun est à sa place en soldat caricatural : le pisteur indien, le black silencieux, le blanc qui chique, l’intello à lunettes,…

Mais bientôt, un ennemi invisible clairseme les rangs de l’équipe. Ils comprennent qu’ils sont traqués. Une course s’engage, pour arriver au point d’évacuation.

L’intrigue est double, et en deux temps. La première s’en tient strictement aux impératifs humains et politiques de la mission, et jusque là, ce n’est que du film d’action estampillé « bourrinade ». Mais ensuite, les choses tournent, et l’on commence à se sentir confiné dans cette jungle épaisse parcourue par un fauve étrange et inexorable.

La surprise de l’identité du chasseur est préservée jusqu’à la fin et son combat avec Dutch/Arnold. Pour une fois, et c’est cela qui est intéressant dans le film, l’homme (et surtout lorsqu’il a les bras de Mr Univers) ne peut espérer s’en sortir avec ses muscles.
Le héros a peur, et il a raison. Il se cache comme une souris, court comme un lapin, s’en prend plein la gueule, mais réfléchit comme un Homme, et ce sera là sa seule façon d’en réchapper.

La musique est excellente : inquiétante et oppressante, presque entêtante. On est enfermé dans cette prison verte hostile et parcourue par un démon venu d’ailleurs.

Le film de John McTiernan (« Piège de Cristal », « A la poursuite d’Octobre Rouge », « Le 13ème Guerrier »), pape du film d’action, reste encore à ce jour un monument du genre. Dynamique, oppressant, servi correctement par des personnages caricaturaux que l’on se plaît à voir désossés, il introduit surtout dans notre univers cinématographique l’un de ses plus beaux fleurons fantastiques et horrifiques : le Predator. Dans les suites, jamais le réalisme et la qualité du maquillage ne seront égalés. Comme le dit Schwarzy dans sa célèbre réplique : « T’as pas une gueule de porte-bonheur… ». Oui ; et pourtant, la franchise eu le succès que l’on connaît.

Qui plus est, et c’est peut-être sa plus grande réussite, il émane de ce film une impression de désespoir glaçante, car il conduit naturellement à la question de la place de l’Homme dans l’univers. Le changement de perspective est vertigineux, et l’on ne peut que rester sans voix, à la fin du film, sur l’avenir de notre espèce, lorsqu’il lève la tête vers les étoiles…
Keenethic



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