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Ambrosia
Le Régulateur



Fiche descriptive

Science-Fiction

Le Régulateur

Tome 1

Eric Corbeyran

Marc Moreno

Delcourt

Neopolis

25 janvier 2002

Chronique
Critique de la Série
Un nouvel âge de vapeur

Bras armé d'une organisation dont le but déclaré est de renverser le gouvernement, Aristide Nyx est un Régulateur doté de nerfs d'acier et d'une technique en béton armé. Mais il possède aussi un secret : son cœur est rongé par les vers... Il sait qu'il va mourir, mais il ignore quand. Alors, en attendant, il tue...

Jusqu'au jour où on lui propose d'assassiner une tueuse à gages en qui il reconnaît une amie d'enfance... A partir de cet instant, la ' machine à tuer ' s'enraye. Et un Régulateur qui doute devient aussi imprévisible et dangereux qu'un tigre blessé...
un excellent album!


Un nouvel âge de vapeur
Nouvelle incursion du célèbre scénariste Corbeyran dans les univers Steampunk (genre au départ littéraire qui combine uchronie et science-fiction, situé dans un univers où tout a une connotation victorienne et la technologie correspond à celle de nos jours ou lui est supérieure, mais où la vapeur et la mécanique remplacent l’électricité et l’électronique), Le Régulateur est une série terriblement alléchante, parce qu’elle propose de sortir d’une certaine façon des sentiers battus proposés par le genre.

En effet, ici, on est plus proche d’une véritable ambiance cyberpunk, avec un visuel steampunk. On se trouve de plus dans une société originale dans laquelle le meurtre (la régulation…) est outil politique, démographique et économique. Les consortiums de régulation sont des firmes toutes puissantes qui font la pluie et le beau temps. Lorsqu’une nouvelle loi autorisant la méta-régulation (la régulation de la régulation) pointe le bout de son nez, Aristide Nyx (séparé de son siamois et dépendant d’une machinerie cardiaque depuis) se retrouve pris dans une lutte de pouvoir implacable. Comme d’ordinaire chez le sieur Corbeyran, le scénario est efficace et comporte moults rebondissements et révélations. Sans aller dans le « twist » renversant, l’intrigue révèle son lot de surprises, pour la plupart bienvenues et bien pensées.
De plus, comme je vous l’ai déjà indiqué plus haut, l’univers du Régulateur est plutôt original pour une histoire steampunk et s’éloigne des canons du genre (Steampunk de Kelly et Bachalo, La ligue des Gentlemen Extraordinaires de Moore et O’Neill, Le Fond du Monde de … Corbeyran( !) et Falque, …) tout en respectant le style.

Le dessin de Moreno est de son côté très agréable, facilement lisible et dans l’esprit de l’univers avec son lot de rouages, poutrelles métalliques et fioles de liquides étranges. L’encrage et la mise en couleur (assez fin pour le premier et alternant neutralité et violence pour la deuxième) mettent parfaitement en valeur l’ambiance, l’histoire et l’action. Le seul reproche que l’on pourrait faire à la série concerne le dessin de Moreno qui, bien qu’excellent, ne ressort pas plus que cela de la production franco-belge actuelle. C’est dommage, mais c’est très minime et une opinion toute personnelle…

En résumé, je vous conseille vivement cette série qui compte pour l’instant trois tomes (Ambrosia, Hestia et Ophidia) pour passer un bon moment.

[Chronique rédigée par Pierre-Alain L.]
1000 visages



Inspiration jeux de rôle

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L'univers de Château Falkenstein, la Nouvelle Europe, est une terre parallèle à la nôtre en 1870, où Bismarck joue le rôle du dictateur agressif, Jules Verne est Ministre des Sciences en France, la Bavière est un état indépendant qui résiste aux armées prussiennes grâce à d'improbables vaisseaux volants, la révolution industrielle bat son plein : c'est l'Ère de la vapeur, les dragons, les elfes et les lutins existent et participent même parfois à la vie politique, culturelle et sociale du vieux continent.