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Pars vite et reviens tard
Pars vite et reviens tard



Fiche descriptive

Thriller

Régis Wargnier

José Garcia, Lucas Belvaux, Marie Gillain, Olivier Gourmet, Michel Serrault...

24 Janvier 2007

1h55

Chronique
Pars vite et reviens tard
une bien pâle adaptation

Le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg n'aime pas le Printemps.
Il se méfie des montées de sève, des désirs d'évasion, du déferlement des pulsions, tous ces signaux qui sonnent le retour des beaux jours...
Et il a raison Adamsberg... Sa fiancée, Camille, prend du recul, et son absence coupe les ailes du commissaire, au moment où il en aurait le plus besoin : Quelque chose vient de tomber sur la capitale, une énigme porteuse de malédiction, qui pourrait bien virer au malheur, si on ne la résout pas fissa... D'étranges signaux se répandent sur les portes des immeubles de Paris, et des mots inquiétants, mystérieux, sont lâchés à la criée sur les marchés...

Et puis arrive ce qu'Adamsberg redoutait : Un premier mort, le corps noirci, le visage figé dans une grimace de terreur, les signes de la peste... Et c'était ça qu'annonçait l'énigme, le retour du terrible fléau, mais avec une sacrée variante, il semble que quelqu'un contrôle la
maladie et la porte où il veut.
un film plutot moyen...


une bien pâle adaptation
« Pars vite et reviens tard » est l’adaptation du roman éponyme de Fred Vargas, romancière auteur de polars intelligents et efficaces qui aime à mettre en scènes des personnages récurrents, tels Jean Baptiste Adamsberg qui démêle les affaires policières en se laissant porter par son imagination…

L’originalité de ce roman est de confronter un Paris contemporain à un fléau qui fit des ravages au Moyen Age, un mal qui en son temps décima le tiers de la population européenne : la Peste. Et cet étrange fléau qui est longtemps apparu comme une punition divine aux contemporains du mal, va être le révélateur des sombres recoins de l’âme humaine.

Adaptation oblige, on retrouve avec plaisir les personnages complexes crées par Vargas : du commissaire Adamsberg en passant par Hervé Decambrais et le crieur Joss Le Guern, grande trouvaille scénaristique de l’auteur qui a remis cette professions au goût du jour. Les acteurs les incarnant à l’écran leur insuffle une vie propre tout en campant bien l’esprit du personnage de papier imaginé par la romancière.

Les scénaristes ont pris de nombreuses libertés par rapport à la trame originelle tout en conservant l’esprit du roman. On peut regretter que les personnages ne soient qu’esquissés, celui de Joss Le Guern notamment. La relation unissant la complexe Camille, interprétée par une Marie Gillain plutôt effacée, à Adamsberg aurait gagné à être approfondie…
La première partie du film est une réelle réussite. Les personnages sont bien posés et la tension monte au fil des messages énigmatiques déposés dans la boîte cabossée du crieur et lue sur le parvis des halles. L’angoisse monte et se fait presque palpable, soutenue par une musique discrète mais brillante de Patrick Doyle. La première partie est d’une exquise lenteur, mais le film s’essouffle peu à peu.

Le noyau de l’intrigue demeure captivant mais la chute semble abrupte. La complexité de la personnalité du « semeur » est à peine esquissée et ses motivations, notemment dans la méthode employée, perdent en efficacité. On ne retrouve pas la force et l‘humanité qui caractérise les personnages de Fred Vargas, l’atmosphère sombre et pesante qu’elle distille avec brio dans ses romans, malgré une interprétation brillante des acteurs. Les vues de Paris sont sublimes mais le déroulement de l’intrigue perd peu à peu en crédibilité. L’enquête ne suit pas une progression rigoureuse, malgré une amorce efficace. La tension générée par les rumeurs de la propagation de la peste dans paris ne sont pas assez appuyée pour donner au film le second souffle dont il aurait eu besoin.

« Pars vite et reviens tard » aurait pu être un grand film s’il avait su s’en tenir à sa première partie et avait cherché à développer l’humanité des personnages et la part sombre qui s’y cache. Ce n’est qu’au final qu’un film honnête qui ne rend pas hommage à l’excellent roman dont il est tiré malgré de superbes images de Paris et un casting plutôt réussi… Si vous avez une bonne librairie près de chez vous, n’hésitez pas à y faire un tour en sortant de la projection…
Le Korrigan




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