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Le Tombeau des Cathares
La Brigade de l'étrange



Fiche descriptive

Policier Historique

La Brigade de l'étrange

Tome 4

Philippe Chanoinat

Frédéric Marniquet

Sophie Dumas

Albin Michel

Avril 2007

Chronique
Critique de la Série
charme désuet et envoûtant

Un médecin mystérieusement égorgé dans un quartier sordide de Paris, un monstrueux tueur en série d’enfants, des cadavres retrouvés dans l’Orient Express, des archéologues brûlés vifs dans la région champenoise, d’étranges fantômes ressurgis du Moyen-Âge, et enfin des meurtres liés au passé d’un Tsar disparu…

Voici les ingrédients de cette nouvelle aventure de la Brigade de l’étrange qui va nous conduire jusqu’à Saint-Pétersbourg...
un excellent album!


charme désuet et envoûtant
La brigade de l’étrange est une série au charme délicieusement suranné dont les intrigues, à la lisière du fantastique et ancrée dans l’histoire ne sont pas sans évoquer la série des Brigades du Tigre que le film de Jérôme Cornuau et son prologue BD signé par Xavier Dorison, Fabien Nury et Jean-Yves Delitte ont remis au goût du jour.

L’univers et les codes graphiques, avec des dialogues très présents et de longs récitatifs n’est pas sans rappeler les albums de Black et Mortimer, bien que la précision du trait de Frédéric Marniquet n’égale pas celle de Jacobs. Le trait, brut de décoffrage souffre de nombreuses imperfections et la mise en couleur, très sobre, ne rehausse pas l’aspect plutôt terne que donne l’album au prime abord.
L’aspect désuet et presque vieillot des albums de la série est renforcé par son format, sa couverture mat et le papier au grain si particulier utilisé pour sa confection. Quelques erreurs et imprécisions graphiques ou historiques (dans le tome 4 la robe de bure des moines dominicains ressemble à s’y méprendre à celle de l’ordre des fransiscquains) ainsi qu’une orthographe approximative peuvent quelque peu entraver la lecture.

Et pourtant…Construit comme un feuilleton, avec présentation des personnages rugueux et très typés, parler d’époque, réparties calibrées, histoire courte en un tome, rebondissements improbables, intrigue filée, cette série scénarisée par Philippe Chanoinat ne manque pas d’attraits.
La filiation avec les grands romans policier de la belle époque et de l’ère victorienne est évidente, renforcée par la mention de personnages tirés de ces romans policiers incontournables et qui existent bel et bien dans l’univers très littéraire esquissé par les auteurs. L’univers qui baigne chacun des tomes des Brigades de l’étrange évoque évidemment celui de Sherlock Holmes et d’Harry Dickson. A l’instar de ces vénérables prédécesseurs, chaque intrigue semble baigner dans le fantastique alors que l’explication apparaît comme étant des plus cartésiennes, bien que le doute subsiste parfois dans les zones d’ombre du récit.

En nous entraînant au cœur du terroir de France, de ses légendes et de ses mystères, les auteurs ont résolument teinté leur récit d’une touche désuète et démodée. De nombreuses critiques lapidaires ont fleuries ça et là sur internet mais pour ma part, malgré quelques difficultés à entrer dans le récit de par ses dessins approximatifs et un peu brouillon, j’avoue avoir été conquis par cette ambiance feuilletonesque ancrée dans une époque riche et néanmoins méconnue et par l’esthétisme désuet des ouvrage. Les défauts des dessins s’estompent pour laisser la place à une atmosphère si particulière. Et au final le style si singulier des dessins n’est pas pour rien dans la mise en place de l’ambiance…

La brigade de l’étrange, on déteste ou on adore… Le plus simple pour se forger un avis, c’est peu être de se plonger dans la lecture d’un des tomes de cette série qui devrait en compter 12.
Le Korrigan




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