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99 francs
99 francs



Fiche descriptive

Comédies

Jan Kounen

Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille

26 septembre

1h40

Chroniques

Octave est le maître du monde : il exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, 'l'homme est un produit comme les autres'. Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft, surnommée 'La Ross'. Il est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute.

Deux événements vont bouleverser le cours de la vie d'Octave. Son histoire d'amour avec Sophie, la plus belle employée de l'agence, et une réunion chez Madone pour vendre
un film de pub à ce géant du produit laitier. Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système qui l'a créé, en sabotant sa plus grande campagne.

De Paris, où négocient les patrons d'agences, à Miami, où l'on tourne un spot sous antidépresseurs, de Saint-Germain-des-Prés à une île perdue d'Amérique Centrale, Octave parviendra-t-il à échapper à sa prison dorée ?
un bon film !


adaptation sous acide
Adapter le bestseller sous acide de Frédéric Beigbeder était un défi que Jan Kounen a relevé. Après une adaptation aussi hallucinée que décevante de Blueberry, il s'attaque donc à ce roman étrange et déjanté qui s'attache à raconter les délires hallucinatoires d'un publicitaire révolutionnaire, conscient de participer à l'abrutissement des masses en s'attachant à dénoncer les dérives d'un système qui s'est emballé.

Je n'avais pas été enthousiasmé par le Blueberry de Jan Kouen mais force est de reconnaître que ce dernier était tout indiqué pour réaliser ce film, bourré de trouvailles visuelles originales qui soulignent plutôt bien les délires psychotiques d'Octave, défoncé par l'absorption de substances aussi adictives qu'illicites. Le recours à des techniques mixtes est saisissant et le résultat est saisissant.
Côté scénario, le film suit la trame du roman mais ont sû apporter à celle ci une note d'originalité qui rende le film intriguant, même pour les lecteurs du roman. Cependant, le côté trash et cynique du bouquin se trouve très aténué par sa mise en image malgrè la voix off du personnage principal qui rapporte fidèlement les propos du narrateur. Le propos du bouquin s'en retrouve passablement atténué, mais la forme narrative de ce dernier pouvait laisser le présager.

Les acteurs sont assez convainquant et le costume de méchant cynique et désabusé que revêt Jean Dujardin lui va ma foi comme un gant. Cet acteur n'a pas fini de nous surprendre... Les apparitions de Frédéric Beigbeder sont elle assez savoureuse.

Au final, sans être un film incontournable, cette adaptation de 99 francs ne manque pas d'intérrêt, ne serait-ce que pour la prouesse visuelle qui rend fort bien l'ambiance déjantée du roman.
Le Korrigan


un excellent film!


charismatural
Le film et le roman, malgré quelques différences dans leur manière de conclure l'intrigue, sont remarquablement semblables quant à l'impact qu'ils ont sur le lecteur /spectateur : Un peu comme si, alors que vous adoriez les glaces, on vous forçait à en avaler quelques dizaines de kilos pour vous montrer combien la glace pouvait être écoeurante à haute dose.

Nous sommes tous des consommateurs, que nous l'admettions lucidement ou que nous refusions de le reconnaître. Ce film est fait pour nous. Et je me permets ici, un petit aparté pour donner un avis personnel : non, je ne suis pas anti-société de consommation. Elle a apporté à une civilisation un confort et un niveau de vie jamais atteint auparavant dans l'histoire. Le problème c'est que, comme tout, il faut en consommer avec modération, l'abus (ou l'excès) de société de consommation entraîne de graves ennuis de santé : surpoids, tirelire vide, dettes, stress, frustrations diverses et variées, .... Pour le plus grand bonheur des riches patrons et des publicitaires qui cherchent à nous enrôler dans une vaste armée de moutons acheteurs de modes (c'est particulièrement visible avec les iPhone et autres smartphones, par exemple, dont on ne sait plus se passer alors qu'on vivait allégrement sans il n'y a qu'une dizaine d'année..!)

J'ai cependant un reproche à faire à ces deux oeuvres, livres et films : en pésentant les publicitaires comme des drogués loufoques se prenant pour des artistes, ils nous proposent une vision "bohême" du publicitaire, très loin de la réalité de neuro-marketing et des études sociopsychologiques qui sous-tendent la publicité d'aujourd'hui. Car dans la réalité, ce ne sont pas à des artistes manqués auxquels nous avons affaire, mais à des manipulateurs dont le travail consiste à tout calculer pour toucher le coeur de l'homme et l'assujétir aux produits de marque.

Malgré cela, les oeuvres gagnent à être regardées, au moins une fois, pour se rendre compte de ce que cache réellement la société de consommation...
Edouard



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.