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Moi, Jolan
Thorgal



Fiche descriptive

Heroic-Fantasy

Thorgal

Tome 30

Grzegorz Rosinski

Yves Sente

Le Lombard

Octobre 2007

Chroniques
Critique de la Série
Héros et Hic
Le Sacrifice
Rosinski au sommet de son art
Moi, Jolan
trop consensuel?

Thorgal est à présent sain et sauf et le temps est venu pour son fils de s’acquitter de son dû. En échange de la vie de son père, Jolan a promis la sienne au mystérieux Manthor,un demi-dieu adepte de la Magie Rouge.

Parvenu dans l’Entremonde, le jeune homme se voit promettre un destin à la hauteur de sa lignée. Mais, pour mériter l’enseignement de Manthor, il lui faudra triompher du chemin des épreuves ! La règle est claire: «seuls deux pieds pourront fouler le Seuil de l’Initiation. Pas dix ni huit ni six ni quatre. Pas un. Seulement deux.» En effet, le titre d’Elu attire quelques autres prétendants
un bon album !


trop consensuel?
C’est sans doute peu dire que cet album faisait partie des albums les plus attendus du mois d’octobre. Après un dernier album fort intéressant, Jean Van Hamme, papa de Thorgal, laissait la main à Yves Sente pour présider à la destinée de ce héros de papier qui a récemment fêté ses trente années avant de prendre une retraite bien méritée et de couler une paisible retraite, abandonnant la vedette à son films, Jolan, qui s’est sacrifié pour sauver sa vie.

Le duo formé parYvesSente et Grzegorz Rosinski n’en est pas à son coup d’essai puisque les deux compères ont signé le superbe diptyque « la Vengeance du Comte Skarbek » dont les peintures époustouflantes du dessinateur polonais donnait à l’album une identité marquée et séduisante au service d’une intrigue originale et fort bien menée. Cet série, qui avait donné l’envie à Rosinski de délaisser sa planche à dessin pour un chevalet de peintre a permis aux dessins de Thorgal de subir une nouvelle évolution, conférant aux planches du « Sacrifice » une dimension et une beauté époustouflante. Et « Moi, Jolan » s’inscrit dans la lignée des albums précédent du maître et séduit d’emblée par ses planches colorées qui accentuent l’ambiance de la série en marquant plus fortement encore les liens ténus qui sépare l’histoire de la mythologie nordique.

Mais si du côté graphique cet album est une réelle réussite, il pêche un peu du côté scénario, trop convenu. Yves Sente s’inscrit dans la lignée des albums précédent en proposant une quête à notre jeune héros aux aspirations chevaleresque. Mais la quête manque de saveur et ne parvient pas à soulever un enthousiasme débordant pour cette série qui risque de peiner à trouver son second souffle. La structure narrative qui alterne la quête de Jolan pour devenir l’élu, sa rencontre avec ses concurrents et les événements qui surviennent du côté de sa famille, avec un Thorgal effacé devant une Aaricia désireuse d’en apprendre plus sur le mystérieux Manthor est certes intéressante mais ne parvient pas à donner au récit la force épique qu’il devrait avoir. Néanmoins, on sent les prémices de quelque chose, un frémissement discret qui prend racine dans les précédente aventures du héros et qui devrait voir l’émergence, après Louve et Jordan, d’un personnage aux yeux rouges assez intéressant…

Yves Sente a choisi d’encrer fortement ce album dans les aventures précédente de Thorgal, l’inscrivant dans la lignée de cette série passionnante mais aux tomes inégaux. Espérons qu’il parviendra à réussir le pari oser de succéder à Van Hamme tout en s’en démarquant pour conférer à cette série un second souffle… Mais il sera bien difficile de faire oublier le superbe cycle de Qâ amorcé avec les archers et qui reste à mon humble avis le point culminant de la série.

Cependant, « Moi, Jolan » devrait contenter les amateurs de la série, sans susciter chez eux un débordement d’enthousiasme… Un album à réserver aux inconditionnels…
Le Korrigan




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