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Lord Faureston
D



Fiche descriptive

Fantastique

D

Tome 1

Alain AYROLES

Bruno MAÏORANA

Thierry LEPRÉVOST

Delcourt

Conquistador

28 janvier 2008

Chroniques

De retour d'expédition, l'explorateur Richard Drake hante clubs et salles de bals de la haute société victorienne. Il s'éprend de Miss Catherine Lacombe, charmante Lady au caractère bien trempé. Le séduisant Lord Faureston a lui aussi jeté son dévolu sur la jeune femme. Mais une aura de mystère entoure ce ténébreux dandy. Catherine serait-elle en danger ? C'est en tout cas ce que prétend Mister Jones, un obscur employé de banque qui, la nuit venue, devient chasseur de vampires !
un excellent album!


dans l'ombre de Vlad
Il est des séries dont le nom des auteurs justifient à eux seul l’achat et force est de reconnaître que D est de celle-ci. Scénarisé par le talentueux Alain Ayroles, mis en image par le trop rare Bruno Maïorana et colorisé avec subtilité par Thierry Leprévost, ce n’est rien de moins que la fine équipe de Garulfo qui se retrouve autour de cette histoire de Vampire, hommage au roman épistolaire de Bram Stoker, Dracula, personnage emblématique qui pose les bases du mythe du vampire à la fois envoûtant et terrifiant, séducteur et bestial, raffiné dans sa cruauté…

A l’instar de son modèle, Lord Faureston est fort discret. On commence par l’entrevoir, mais il existe surtout à travers ce qu’en disent les autres protagonistes. Il est plus évoqué que présent mais son ombre inquiétante plane sur ce premier tome. La trame est impeccable et c’est une fois encore dans les dialogues finement ciselés que s’épanoui l’immense talent d’Alain Ayroles.
Le découpage de l’album est excellent et réserve plein de surprises dans les transitions des pages que le lecteur attentif saura apprécier.
La galerie de personnage concoctée par les auteurs est vraiment réussie. De Richard Drake, inspiré du grand explorateur anglais du XIXe siècle Richard Francis Burton quelque peu à l’étroit dans la bonne société londonienne, en passant par Mister Jones, obscur employé de banque, improbable et pathétique chasseur de vampire, Catherine Lecombe, jeune femme de la haute société rêveuse et séduisante, la peu conventionnelle Miss Billington et l’extravaguant Swindley… Sans oublier un personnage important : la haute société londonienne étouffée par ses conventions et privilégiant le paraître à l’être.

L’humour adoucit le côté sombre de l’intrigue, tant dans des répliques cinglantes que dans le riche dessin de Maïorana. Le coloriste a fait un travail remarquable pour souligner les différentes ambiances de l’album…
La couverture est quand à elle superbement composée et attire d’emblée l’œil du chaland…

Si D, première lettre de Dracula, est aussi celle qui signait la correspondance de ce Vampire Mythique et si ce n’et sûrement pas par hasard que Faureston est un anagramme de nosferatu, le titre de cette série reste sibyllin.

A noter le clin sympathique clin d’œil que constitue l’ex libris accompagnant l’album. Dessiné par Jean-Luc Masbou, il met en scène Eusèbe dans un signe de série B le représentant en Vampire assoiffé de sang… Le titre du film? E. évidemment!

Ce premier tome prend le temps de poser les personnages, le contexte et l’ambiance, ce que les auteurs parviennent à faire avec subtilité. Voilà un album qui devrait plaire au plus grand nombre, des fans des auteurs aux amateurs de vampires en passant par les lecteurs exigeants…
Le Korrigan


un excellent album!


Viiiite : la suite !!!
Voilà plus de deux ans que l'on attend la suite de "D" ! Et pour cause : s'il y a bien une BD qui vaut le coup en matière de vampires c'est celle d'Ayrolles et Maïorana. En effet pour les fans de la première heure (Stoker bien sûr), la profusion de productions littéraires vampiriques de tous ordres peut laisser dubitatif. Ce n'est pas le cas avec D.

On retrouve là, au XIXe siècle en pleine époque victorienne, tous les codes qui font la belle histoire de vampire : la charmante victime lady Catherine, l'aventurier ingénu Dick Drake, le romantique Lord Faureston (Nosferatu !), vampire ténébreux, et le Van Helsing local : Jones (avec un excellent character design) ! Dialogues circonstanciés, so british, magnifiques dessins, précis et détaillés, aux couleurs éclatantes (ah ce rouge !) avec des décors somptueux, des costumes resplendissants (quelle superbe couverture !)...

Même avec 62 pages on en redemanderait encore plus. Le scénario et la narration sont élaborés et nécessitent une certaine concentration, mais cela ne procure que plus de plaisir car il faut prendre son temps pour appréhender pleinement cette oeuvre.

Une vraie réussite (les auteurs ne sont d'ailleurs pas des débutants). Je recommande vivement cette lecture à tous les fans de vampires et de BD en espérant toutefois que la suite ne se fasse pas encore trop attendre !

par Pierre Bour
pgms667397



Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.
Vampire est un jeu de rôle dédié au Monde des Ténèbres, univers bâti par Whitewolf s’appuyant sur les romans d’Anne Rice et sa célèbre trilogie des Vampires et sur la littérature gothique.