Prenant, Walking Dead l’est dès les premières pages et force est de reconnaître que les auteurs savent y faire pour nous conter ce récit au cours duquel une poignée d’hommes et de femmes vont tenter de survivre à un monde devenu hostile car peuplé de morts vivants.

Les récits de survival n’ont jamais je l’avoue été ma tasse de thé, pas plus que les histoires de morts vivants dégoulinant de bave. Et pourtant, j’ai été littéralement, scotché par ces six premiers tomes. Chaque nouvel album apporte sa petite touche qui bouleverse l’équilibre précaire de la situation du tome précédent. Le petit groupe aggloméré autour du personnage de Rick a vu le monde connu balayé par l’apparition des Zombis qui contaminent avec une vitesse vertigineuse l’humanité.

Peu à peu, l’amer constat se fait évidence : rien ne sera jamais plus comme avant et il est inutile d’attendre d’hypothétiques renforts, il faut reconstruire quelque chose pour tenter de survivre, dresser un rempart contre la barbarie extérieure et force est l’ancienne prison découverte au tome 3 semble bien être ce havre de paix où cette microsociété pourra survivre et même se développer, créant leurs propres règles, leurs propres lois. Mais la barbarie peut être tapie au sein du groupe et le ronger de l’intérieur, les rares survivants à cette improbable tragédie régressant au fur et à mesure que l’humanité semble condamnée. Les notions de bien et de mal disparaissent derrière la volonté de survivre, emportant les vestiges d’une démocratie devenue futile. Du jeune couple rêvant de normalité en décidant de se marier à cet ex policier balayant d’un revers de main ce qui constituait alors sa vie, la loi, pour protéger les siens. La folie guette chacun des protagonistes et menace d’emporter leur dernière parcelle d’humanité et de raison. Le clan devient la valeur refuge, ma seule à même d’assurer la survie…

Walking Dead est un récit puissant et incontournable qui mérite incontestablement le détour, malgré un thème au prime abord surprenant.