L'avenir esquissé par Black Joke est pour le moins sombre. Alors que le Japon est devenu le 51ième état des Etats-Unis et que le maire de Tokyo a décidé d'éradiquer le vice de sa ville, les mafias se sont repliés sur Neon Island où elle règnent en maître. Kira et Kodama forment un tandem de choc. Tous deux sont des anciens des Seals.. Si le premier est observateur et rusé, le second est une montagne de muscles.
C'est avec une virtuosité peu commune que Masayuki Taguchi met en image cet autre roman de Kōshun Takami qui avait déjà signé Battle Royale. Ses scènes d'action sont impressionnantes de maîtrise et son sens du mouvement particulièrement affuté.

A l'instar du premier tome, les second rôles sont une fois de plus très soignés, offrant des scènes d'anthologie, telle celle où l'Amiral Johnny, employé par la mafia russe, vient désarmé à un deal des plus risqué... Le genre de scène qui ferait un grand film et que les amateurs du JdR cyberpunk ne manqueront pas de recycler dans l'une de leur partie tant la tension y est palpable...
La première partie de ce tome narre la rivalité entre Kira et Johnny, antagonisme qui prend sa source dans le passé des deux hommes... La seconde partie met en scène des combats ultra violents qui voient s'opposer des guerriers shooté jusqu'à la moelle dans un combat sans règles... Une autre intrigue originale à recycler dans une partie de cyberpounk, avec beaucoup plus de travail néanmoins!

Ce second opus s'inscrit dans la droite ligne du premier et s'il devrait en rebuter certains à cause de l'ultra violence distillée dans ces pages, il trouvera sans nuls doute son public, tant pour la qualité du dessin de Masayuki Taguchi que pour le travail réalisé par Rintaro Koike (et Koushun Takami!) sur les personnages... Bref, un second tome tout aussi décapant que le premier!