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La Chambre de Lautréamont
La Chambre de Lautréamont



Fiche descriptive

Roman Graphique

Corcal

Edith

Edith

Futuropolis

5 janvier 2012

Chronique

Une œuvre anachronique, magistrale et surréaliste
La Chambre de Lautréamont est un album qui s'éloigne grandement des sentiers battus, entraînant le lecteur dans une délicieuse construction littéraire, hommage aux feuilletonistes et aux poëtes (comme Baudelaire se plaisait à l'écrire) épris de liberté et désireux de mettre à bas l'ordre établi.

Dans sa mansarde du Faubourg Monmartre, encombré d'animaux empaillés et de bocaux aux contenus inquiétants, Auguste Bretagne rédige ses feuilletons fantastiques et fantasques qui lui assure sa subsistance et la risée des amis excentriques et poëtes intransigeant de sa belle. C'est là qu'Isidore Ducasse, son précédent locataire, écrivit ses sinistres chants de Maldoror et mourut.
Une nuit, après avoir pris du peyotl en compagnie de Rimbaud, ils entendent une sinistre mélopée mêlée à la voix d'Isidore Ducasse s'extirper du piano ayant appartenu au précédent locataire. Est-ce le fantôme de Lantréamont qui leur parle d'outre tombe? Quel sombre secret cette chambre abrite-t-elle, chambre dont Ducasse lui même défendait l'accès dans son premier chant (« Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire? J'avais dit que personne n'entrât. Qui que vous soyez, éloignez-vous. »).

Mêlant habilement personnages fictionnels (Auguste Bretagne, Émily) et personnages réels (Rimbaud, Verlaine, les frères Cros, Isidore Ducasse alias Comte de Lautréamont…), le scénario concocté par Corcal s'affranchit du carcan historique et flirte avec un fantastique que n'aurait pas renié Edgar Allan Poe.
La construction scénaristique de l'album est des plus audacieuse. La préface iconoclaste l'introduit de la plus élégante des façons alors que le dossier final sur Auguste Bretagne constitue une mise en abîme délicieuse qui apporte un relief des plus savoureux à l'histoire qui nous est contée... La maquette de l'album et son étrange « accident » des pages 98 à 101 y trouve toute sa raison d'être, confirmant si besoin était que rien n'a été laissé au hasard dans cette fresque littéraire qui lorgne clairement du côté des surréaliste dont Isidore Ducasse est considéré comme l'un des précurseur...
Les personnages expressionnistes mis en image Edith et son Paris post-commune immerge le lecteur dans cette époque bouillonnante et créative qui accoucha de tant de chef d’œuvre.

La Chambre de Lautréamont est un petit chef bijou parfaitement maîtrisé qui sait être à la fois captivant et rafraîchissant. Il ravira les amateurs de polars historiques et littéraires et enchantera ceux qui apprécient les albums plein de surprises et remarquablement bien construit. Bref, c'est l'album incontournable de ce début d'année...
un chef d'oeuvre!


Une œuvre anachronique, magistrale et surréaliste
Une œuvre anachronique, magistrale et surréaliste
La Chambre de Lautréamont est un album qui s'éloigne grandement des sentiers battus, entraînant le lecteur dans une délicieuse construction littéraire, hommage aux feuilletonistes et aux poëtes (comme Baudelaire se plaisait à l'écrire) épris de liberté et désireux de mettre à bas l'ordre établi.

Dans sa mansarde du Faubourg Monmartre, encombré d'animaux empaillés et de bocaux aux contenus inquiétants, Auguste Bretagne rédige ses feuilletons fantastiques et fantasques qui lui assure sa subsistance et la risée des amis excentriques et poëtes intransigeant de sa belle. C'est là qu'Isidore Ducasse, son précédent locataire, écrivit ses sinistres chants de Maldoror et mourut.
Une nuit, après avoir pris du peyotl en compagnie de Rimbaud, ils entendent une sinistre mélopée mêlée à la voix d'Isidore Ducasse s'extirper du piano ayant appartenu au précédent locataire. Est-ce le fantôme de Lantréamont qui leur parle d'outre tombe? Quel sombre secret cette chambre abrite-t-elle, chambre dont Ducasse lui même défendait l'accès dans son premier chant (« Qui ouvre la porte de ma chambre funéraire? J'avais dit que personne n'entrât. Qui que vous soyez, éloignez-vous. »).

Mêlant habilement personnages fictionnels (Auguste Bretagne, Émily) et personnages réels (Rimbaud, Verlaine, les frères Cros, Isidore Ducasse alias Comte de Lautréamont…), le scénario concocté par Corcal s'affranchit du carcan historique et flirte avec un fantastique que n'aurait pas renié Edgar Allan Poe.
La construction scénaristique de l'album est des plus audacieuse. La préface iconoclaste l'introduit de la plus élégante des façons alors que le dossier final sur Auguste Bretagne constitue une mise en abîme délicieuse qui apporte un relief des plus savoureux à l'histoire qui nous est contée... La maquette de l'album et son étrange « accident » des pages 98 à 101 y trouve toute sa raison d'être, confirmant si besoin était que rien n'a été laissé au hasard dans cette fresque littéraire qui lorgne clairement du côté des surréaliste dont Isidore Ducasse est considéré comme l'un des précurseur...
Les personnages expressionnistes mis en image Edith et sa représentation du Paris post-commune immergent le lecteur dans cette époque bouillonnante et créative qui accoucha de tant de chef d’œuvre.

La Chambre de Lautréamont est un petit chef bijou parfaitement maîtrisé qui sait être à la fois captivant et rafraîchissant. Il ravira les amateurs de polars historiques et littéraires et enchantera ceux qui apprécient les albums plein de surprises et remarquablement bien construit. Bref, c'est l'album incontournable de ce début d'année...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.