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Descente aux enfers
Ab Irato



Fiche descriptive

Anticipation

Ab Irato

Tome 2

Thierry Labrosse

Thierry Labrosse

Thierry Labrosse

Vents d'Ouest

Fantastique

14 mars 2012

Chroniques

Montréal, 2111. Le niveau de l'eau a dramatiquement monté, la population mondiale a chuté de 12 à 3 milliards. Bienvenue dans notre futur.

Les premiers jours de Riel dans la capitale l'ont plongé immédiatement dans la tourmente : la jolie Neve, qu'il venait à peine de rencontrer, a été prise en otage ! Elle et d'autres innocents sont parqués dans le vieux Montréal par des rebelles prêts à tout. Impuissant, révolté lui aussi, Riel ronge son frein… C'est alors qu'il apprend par la police qu'il a été décidé de purger le problème : plus aucune trace, plus aucun témoin, ni rebelles, ni otages…
un excellent album!


Sombre futur
Les (bonnes) BD d'anticipations ne sont pas légions. Dès le premier tome, Riel, Thierry Larbrosse posait les bases d'un futur sombre et inquiétant particulièrement convainquant.

L'action se déroule à Montréal en 2111. Le niveau de l'eau a dramatiquement monté, entraînant la disparition des ¾ de la population mondiale. Dans notre futur comme aujourd'hui, la population s'organise pour survivre alors que les plus chanceux peuvent s'offrir le luxe d'une vie quasi éternelle. Lorsque Riel Beauregard, jeune candide fuyant sa campagne natale débarque à Montreal, il découvre une ville au bord de l'implosion. Les couvres feus censés protéger la population contre de dangereux terroristes impose aux habitants un joug écrasant.
Le premier tome s'achevait lorsque, dans ce contexte on ne peut plus tendu, Riel a rencontré la jolie Neve, juste avant qu'elle ne soit prise en otage par les terroristes avec d'autres innocents.
Alors que s'ouvre le second opus, le jeune homme quelque peu naïf est bien décidé à partir à sa recherche dans le Vieux Montréal, faisant fi du danger. Surtout qu'il apprend, par un concours de circonstances, que la police est bien décidée à donner l'assaut et d'éliminer rebelles et otages pour pouvoir imputer la mort de ces derniers aux terroristes...

L'histoire, s'inscrivant dans un univers post-apocalyptique décrivant une société dominée par une megacorporation pourrait sembler des plus classiques mais son traitement graphique remarquable lui confère une identité visuelle forte et un impact indéniable. C'est peu dire que le style de l'auteur a évolué depuis Moréa! Son trait nerveux s'avère particulièrement séduisant. L'encrage, discret, permet de laisser ressortir le dynamisme des crayonnés alors que la colorisation, à la fois sobre et travaillée, contribue grandement à poser l'ambiance sombre et oppressante propice à ce type de récit. La composition des planches est particulièrement soignée et confère à l'album une dimension très cinématographique.

Si on omet l'aspect cybernétique, absent dans Ab Irato, les éléments de l'univers (une société aux clivages très importants dominés par une megacorpo toute puissante, les cercueils faisant office de chambre d'hôtel et une ville-état en décrépitude) inscrive la série dans le genre « cyberpunk ».

Gana, qui figure sur la couverture et dont on découvre une parcelle de l'histoire apporte un élément des plus étrange au récit, rythmé par ses apparitions et ses étranges pouvoirs, qu'on devine lié au vaccin commercialisé par Jouvex. Les liens qui peuvent l'unir à Charles, le tout puissant patron de « Jouvex » s'esquissent peu à peu même si l'auteur entretien savamment le mystère...

Si le dessin très type de Thierry Labrosse attire d'emblée le regard, force est de reconnaître que l'histoire qu'il a élaboré captive l'attention du lecteur et le cliffhanger qui clos l'album s'avère des plus frustrants... Vivement le troisième tome pour en apprendre davantage sur ces intéressants personnages (Gana, Chogan, Riel et Neve, sans oublier Charles, le patron de Jouvex) dont les actions forment une histoire chorale captivante dans un futur incertain...
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

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Cyberpunk est le premier jeu de rôles à exploiter le thème littéraire du même nom. Il est donc fortement inspiré des romans de William Gibson, Walter Jon Williams, Bruce Sterling, Allec Effinger, Pat Cadigan, etc. L'expression cyberpunk vient du mot cybernétique, la science de la communication entre l'homme et la machine, et du mot punk : mouvement musical et social du début des années 80 ayant lancé le slogan "no future". Le mélange des deux nous plonge dans un futur proche et sombre, où la technologie est omniprésente tandis que la décomposition sociale atteint son paroxysme. ..