Présenté par beaucoup comme un Race for the Galaxy light, The City est doté de la même mécanique que son glorieux aîné.
Chaque joueur va développer son ville en la dotant des infrastructures nécessaires à sa croissance. Si les premiers tours sont surtout consacrés à développer des bâtiments permettant de faire rentrer des devises, les joueurs vont devoir basculer au moment opportun vers ceux permettant de scorer. La subtilité de la mécanique résidant dans le fait qu'une carte se paye... avec des cartes... Les cartes les plus puissantes étant de fait les plus chères, elles ne présentent que peu d'intérrêt en début de partie (elles sont inconstructibles) alors qu'elles s'avèrent cruciales au moment de la bascule vers le scorage... Les points s'engrangeant à chaque manches et la partie s'arrêtant dès qu'un joueur dépasse les 50 points, les parties sont rapides et bien souvent serrées.
Si le hasard est présent (Les revenus sont des cartes engrangées à la fin de chaque manche), il ne semble pas déterminant avec des joueurs connaissant et maîtrisant le jeu.
Une petite aide de jeu permettant à chacun de comptabiliser les différents logos présents dans sa ville (et pourquoi pas ses revenus et score) aurait sans doute épargné au joueur le comptage qui clos chaque tour de jeu... mais l'addition de ce matériel aurait augmenté le prix de vente de ce petit jeu très bon marché... La publicité un grand jeu dans une petite boîte est loin d'être mensongère!
Pourtant, une fois la partie achevée, on a la désagréable impression d'avoir joué à un (excellent) solitaire à plusieurs tant il n'y a pas d'interaction entre les joueurs. Certes, certaines cartes permettent de bénéficier des bâtiments des autres joueurs (en tant que revenu ou pour scorer) mais au final, chacun joue dans son coin, ne jetant un coup d'oeil que sur le score des autres joueurs pour tenter de faire la bascule avant eux et d'engranger ainsi des points supplémentaires, souvent déterminants pour la victoire.
The City est au final un jeu très bien conçu à la mécanique fluide et subtile dont on aurait oublié de développer la dimension « de société » en créant quelques mécanismes d'interaction entre les joueurs.
En résumé...
On aime...
la clarté des règles
Les choix cornéliens
des parties courtes et tendues
On n'aime pas...
le manque criant d'interaction