Fiche descriptive Policier Historique Jack l’Éventreur Tome 1 François Debois Jean-Charles Poupard Guillaume Lopez Soleil Production 1800 16 mai 2012 Chroniques Les Liens du Sang Dans l'ombre de Jack...Mais qui est donc l'inspecteur Abberline Le protocole Hypnos Sciences sans conscience… |
Sur la lande, une vieille maison abandonnée dans laquelle un homme vient s’abriter. Il allume un feu et découvre un squelette. Dans ses mains, un carnet, celui de Frederick Abberline, qui y affirme être Jack l’Éventreur. Vingt-cinq ans plus tôt, le 30 septembre 1888, un nouveau cadavre est découvert dans le quartier miséreux de Whitechapel. Jack l’Éventreur vient de sévir une fois de plus. L’inspecteur Abberline, chargé de l’enquête, piétine et subit la pression de la rue et de son supérieur, le commissaire Warren. En choisissant de bâtir une histoire sur ce mythique tueur, François Debois ne choisit pas la facilité tant ce monstre a été utilisé, que cela soit au cinéma, dans la littérature et, bien entendu, dans la bande dessinée (dans From Hell d’Alan Moore par exemple). Toutefois, il semblerait bien que le scénariste soit parvenu à s’approprier le personnage pour offrir une narration originale en se centrant sur Frederick Abberline. Il y a tout d’abord cette confession étonnante qui fait de lui le meurtrier. Puis, l’enquête proprement dite, polluée par les manœuvres diplomatiques de Warren et les risques d’embrasement de la rue, Lusk, le meneur du comité de vigilance, n’hésitant pas à se servir du ressentiment des petites gens à l’égard des forces de l’ordre, de la peur, de la haine ou encore la xénophobie pour assouvir sa soif de pouvoir. De plus, des éléments de l’enquête touchent personnellement Abberline, au point qu'il dissimule certaines informations à son équipe. Forte d’un contexte social et politique finement décrit, de personnages aux caractères bien définis et d’une précision dans la mise en scène, la narration s’avère très intéressante et emmène agréablement le lecteur vers une fin bénéficiant d’un cliffhanger des plus frustrants. L’immersion dans l’aventure et la fluidité de lecture sont facilitées par une partition graphique et des couleurs justes et plaisantes. L’ambiance de ce Londres sale, sombre et poisseux est joliment restituée. La tension née de l’omniprésente menace de l’assassin est palpable. Les personnages sont expressifs et il convient de souligner l’excellent travail sur les visages et, en particulier, les regards. Le cadrage s’adapte avec pertinence au rythme des différentes scènes. Un ouvrage tout à fait recommandable et qui ne dépareillera pas cette excellente collection 1800.
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Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle. |