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Le pendule de Foucault
Le pendule de Foucault (BD)



Fiche descriptive

Anticipation

Le pendule de Foucault (BD)

Didier Convard / Eric Adam

Fred Vignaux

Fred Vignaux

Glénat

Grafica

09/2012

Chronique
Le pendule de Foucault
Lourd et stéréotypé

Dans un monde post-apocalytique, la redécouverte de la science… La jeune et impétueuse Kunnskap enrage : comme tous les autres habitants de la Plateterre, elle est obligée de se soumettre à la doctrine de la Voie, la religion en place. Dotée d’une intelligence supérieure, elle brûle de s’affranchir de cette domination oppressante et de permettre enfin à tous d’accéder aux connaissances scientifiques. Elle appartient à une communauté secrète de rebelles hérétiques qui recueille le précieux témoignage d’un voyageur… Celui-ci affirme qu’il existe une population ayant choisi de ne pas suivre la Voie, et dont les membres se nomment les Foucault. Ces derniers détiendraient de quoi faire tomber le clergé : la preuve irréfutable que la terre tourne…Sur une planète Terre où l’humanité repart à zéro, cette bande dessinée nous emmène à un moment clé où l’audace d’une poignée d’hommes permettra à ses pairs de s’affranchir de l’obscurantisme.
un album plutot moyen...


Lourd et stéréotypé
L’humanité a failli disparaître à la suite d’une guerre de trop. Les survivants ont régressé oubliant tous les savoirs antérieurs. La communauté dans laquelle vit Kunnskap est dirigée par l’Église de la Voie, religion unique qui s’oppose aux sciences et affirme, entre autres, que la Terre est plate. Cette jeune femme, qui a rejoint un groupe de clandestins remettant en cause la doctrine en vigueur, cherche le moyen de prouver à la population que les religieux mentent. L’arrivée d’un mystérieux voyageur affirmant avoir rencontré des êtres refusant la Voie et sa condamnation à mort par le clergé, vont engager Kunnskap dans une lutte contre l’obscurantisme au péril de sa vie.

Le pendule de Foucault - rien à voir avec le roman éponyme d’Umberto Eco - propose un récit imaginaire autour de l’œuvre de Léon Foucault, exposée au Musée des Arts et Métiers, qui servit, en 1851, à démontrer la rotation de la Terre. Accompagné d’Éric Adam, Didier Convard s’inspire une nouvelle fois d’un désastre apocalyptique et d’une régression de la société. Rien de bien nouveau pour l’auteur de Chats, Neige ou encore du très évitable Panthéon (sorti en 2012). Toutefois, contrairement à ce qui se passait dans le dernier ouvrage cité et malgré, une nouvelle fois, un fort manichéisme, la narration est fluide, s’appuyant sur une bonne dose d’aventure et un petit aspect « survival ». Il est très possible de s’interroger sur le choix d’un one-shot pour cette histoire, un développement aurait peut-être permis d’éviter des raccourcis agaçants (le savoir presque inné de l’héroïne par exemple) et de nuancer cette lutte entre ignorantisme (religion/mal) et modernisme (science/bien) – la vie à la surface du globe manqua tout de même de s’éteindre à cause du progrès scientifique…

Le dessin et les couleurs de Fred Vignaux sont primordiaux pour soutenir ce récit bancal. Son découpage et ses cadrages sont dynamiques. Son trait est précis tant au niveau des personnages bien caractérisés qu'à celui des décors évocateurs, avec une mention spéciale pour le Paris dévasté. La qualité de ses scènes d’action est également à souligner.

La dénonciation de l’intégrisme est bien présente, l’expérience de Léon Foucault clairement mise en valeur, néanmoins, le tout souffre malheureusement de beaucoup trop de partis pris pour pouvoir réellement séduire.
mome



Inspiration jeux de rôle

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