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Urbanization
Urbanization



Fiche descriptive

Grand Jeux

QueenGames

Johnny Ebsen

Marko Fiedler

2 à 4

75 mn

janvier 2013

Chronique

Dans ce grand jeu de stratégie dépourvu du moindre hasard, les joueurs dirigent et suivent le développement d'une zone rurale, des débuts de la révolution industrielle aux temps modernes.

Ils devront guider leur population au travers des périodes difficiles, des crises comme des phases de prospérité, et attirent de nouveaux citoyens en édifiant des maisons.

Les usines suivront, puis les villages deviendront des cités. Le joueur ayant développé sa cité le plus efficacement sera déclaré vainqueur.


Matériel

un plateau
4 fichjesde bilan personnel
18 tuiles Fabrique
10 cartes personnages
12 maisons en bois
6 gratte-ciels en bois
6 usines en bois
5 bâtiments administratifs en bois
2 marqueur (tour de jeu et phase)
des billets de 1$,5$ et 10$
4 jetons +45 poins de victoire
24 jetons de prix
18 cartes Invention
45 cubes commandes (15 par couuleur)
40 cube action (10 pour chaque joueur)
6 tuiles de cache
un excellent jeu!


Un pur jeu de gestion subtilement complexe

De l’ouverture de la boîte…

Lorsqu’on ouvre l’élégante boîte d’Urbanization, on ne peut qu’être admiratif devant la profusion et la qualité du matériel. Comme de coutume, Queen Games a produit un jeu élégant aux illustrations soignées et à la boîte bien remplie! Et que dire du boitage robuste et joliment illustré, le tout conçu dans le respect de l’environnement sinon qu’il est à la hauteur du matériel !

Les règles sont denses, relativement claires bien qu’ambiguës à certains endroits. On regrette l’absence de feuille récapitulative des actions possibles à chaque phase afin de guider au mieux les nouveaux joueurs qui peuvent être perdus devant la profusion des actions possibles à chaque tour. Dans le même ordre d’idée, si les règles sont disponibles dans de nombreuses langues, les cartes personnages et invention ne sont pas traduites. Un travail sur la schématisation des actions offertes par chaque personnage ou chaque carte Invention aurait été possible, rendant le jeu réellement multilingue, augmentant la fluidité des premières parties et permettant au plus grand nombre de découvrir le jeu. Car bien que denses, les règles s’avèrent d’une grande fluidité et les différents rouages de jeux prennent toute leur signification dès le deuxième tour de jeu (les différentes façons de scorer et d’engranger de l’argent sont autant de possibilités qui peuvent dérouter le béotien).
Au chapitre des bémols, on peut regretter la traduction parfois peu pertinentes de certains éléments du jeu, complexifiant inutilement la compréhension des règles (l’appellation Recevoir des commandes manque de clarté alors qu’acquérir des marchandises eut été plus approprié)…


Du déroulement d’une partie…

Le jeu se joue en six tours comportant chacun trois étapes.
Au cours de la première étape, chaque joueur va engager une carte personnage parmi les huit (neuf avec l’extension Inventions) disponibles. (architecte, contremaitre, patron d’industrie, professeur, collecteur de taxe…).
La seconde étape se découpe en 4 phases. A chacune d’entre elle, chaque joueur choisit de réaliser une action parmi les 8 (9 avec l’extension Inventions) disponibles : acheter un terrain, construire des bâtiments, acheter ou vendre du grain, planter des graines, recevoir des commandes, attirer une industrie, produire des marchandises et percevoir de impôts (et acquérir une invention avec l’extension Inventions).
La troisième et dernière étape du tour consiste à préparer le tour suivant. On y effectue les Récoltes, la rotation des fabriques, le calcul du nombre d’habitants (qui permettent de marquer des points), la phase de Nourriture, le réapprovisionnement des granges et des champs ainsi que l’avancé du marqueur compte-tour…
A l’issue du sixième tour, le joueur totalisant le plus de fabrique marque 2 points. Le Vainqueur étant le joueur ayant le plus de points…

de l’avis subjectif…

Sans son extension «Inventions» (présent dans la boîte de base), le jeu s’adresse à un public familial désireux de découvrir des jeux un brin plus complexes et exigeants. Mais, une fois l’aspect découverte estompé, nous ne pouvons que recommander chaudement de jouer avec toutes les options pour obtenir un jeu de gestion subtilement complexe d’où le hasard est banni.
La mécanique d’Urbanization s’avère parfaitement huilée et ravira les amateurs de jeux d’optimisation. Le mécanisme des prix des terrains est un petit bijou de simplicité et d’efficacité.
Les amateurs de « cubes en bois » apprécieront sans nul ce premier jeu de Johnny Ebsen, pour la qualité de sa mécanique et celle du matériel. Mais les joueurs occasionnels trouveront peut-être Urbanization un peu froid car trop calculatoire… Le jeu a la qualité de ses défauts et le défaut de ses qualités. Destiné à un public de joueurs confirmés, ce jeu subtilement complexe remplit parfaitement son office… un pur jeu gestion, en somme où la planification et l’optimisation de ses actions sera la clef de la victoire.
Sa relative complexité en fait une sorte de chaînon manquant entre un jeu « familial+ » tel l’excellent Norenberc de Andreas Steding et un Age of Steam du génial Martin Wallace, paroxysme du (bon gros) jeu de gestion… On comment faire peu à peu glisser un public familial vers de nouvelles expériences ludiques, plus riches mais aussi plus exigeantes…


On aime...

une thématique forte et bien exploitée
la qualité du matériel
la fluidité des mécanismes
l’optimisation induite par les règles

On n'aime pas...

L’absence d’iconographie permettant d’avoir des cartes sans texte
la traduction étrange de certains termes qui complexifie inutilement la règle
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.