C’est tout moi c’est la vie de José, un graphiste quelque peu immature qui bosse dans une agence de com en passe d’accéder à la paternité… Devenir parent, c’est accéder au sens des responsabilités, accéder à l’âge de raison, devenir (enfin !) adulte et oublier les blagues potaches du jeune homme insouciant que l’on fut… ou pas…
Dans le cas de José, c’est le « ou pas » qui prédomine. A travers des scènes de vie, Fortu s’amuse à présenter la pré et la post-paternité de façon amusante. Entre les responsabilités et sa manette de Playstation, José a choisit… A moins que ça ne soit son bébé qui choisisse pour lui! Les strips se suivent et oscillent entre le bon et l’excellent. On sent le vécu derrière l’humour si particulier distillé à chaque page, le tout porté par un dessin frais et léger. De là à penser qu’il y a une (grande?) part d’autobiographie et (énorme) d’autodérision dans cet album, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allégrement…
La couverture vaut à elle seule son pesant de cacahuète, de même que les pages de garde qui raconte une petite scénette de la vie de tous les jours…
C’est tout moi est typiquement le genre d’album à offrir (ou à s’offrir) à un pote en passe de devenir père et si possible rongé par les angoisses post-partum… Certains se retrouveront sans doute dans certains des gags percutants et (à peine) exagérés qui constituent l’album, se rappelant les remarques incisives de leur chère et tendre… Difficile de ne pas se reconnaître dans « Pleurs », « Jouet » ou « Glaive »…
Pour les apprentis papa, mais pas que, cet album constitue à n’en pas douter un sympathique moment de lecture… Eviter de le prêter à votre compagne, tout ce qu’elle y lira pourra être retenu contre vous!