Les cercueils suspendus s’alignent, dans l’obscurité de la grotte, sa prison, cimetière du village auquel il a crû appartenir. Seul l’un d’entre eux est ouvert. Lorsque ses provisions seront finies, lorsqu’il sera faible, Huang, s’y allongera, et fermera la porte, disparaissant à jamais, en paria, à 17 ans.
Qu’a-t-il fait pour mériter pareil châtiment ?
Son père, se pense coupable et, fuit le village, la tête basse.
Sa fiancée, sa promise, Leï, se mure dans son silence, derrière des rideaux de larmes, cherchant par tous les moyens à rendre sa liberté, sa vie à son unique amour, condamné. Ses deux meilleurs amis, Xiong et Lou-Ki, s’agite, animés par leurs propre sentiments, leur jalousies et, leurs douleurs enfouies…
Après le garçon talisman, Florence Aubry nous offre un magnifique ouvrage, où sont mis en scène, quatre jeunes adolescents, issus d’une tribu asiatique, où le don, fait des hommes, des êtres invincibles à la guerre. Ces quatre amis, sont agités par un sentiment qui leur est nouveau : l’amour et, la jalousie, qui y est liée.
Le royaume des cercueils suspendus n’est pas simplement un roman d’amour bouleversant. L’auteur effleure en effet avec délicatesse, l’immense océan de la poésie, conférant à son ouvrage, une dimension onirique, magique, sublime…
Ce roman se classe en tant que livre pour adolescents, même si, à mon sens, nombreux devraient être les adultes à le dévorer.
Un ouvrage, donc, où se mêlent amour, jalousie, tristesse, magie et poésie, dans une tribu asiatique aux mœurs captivants.
Le cercueil se fermera-t-il?