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L’Œil Fé
Algernon Woodcock



Fiche descriptive

Fantastique

Algernon Woodcock

Tome 1

Mathieu GALLIÉ

Guillaume SOREL

Guillaume SOREL

Delcourt

Terres de Légendes

Mai 2002

Chroniques

Petit de taille mais doté d'une grande fortune personnelle, diplômé de médecine mais peu pressé d'exercer, Algernon Woodcock préfère accompagner son unique ami et confrère, William Mc Kennan, dans sa première tournée professionnelle. Son insatiable curiosité intellectuelle ne manquera pas d'y trouver matière à observation. Algernon va alors traîner ses guêtres à Oban, petit port de pêche de l'ouest de l'Ecosse en ce début du mois de novembre. Oban, pourquoi pas, après tout ? L'air marin lui fera du bien, lui qui n'a pas quitté la ville depuis une éternité. Et l'on dit, ce qui n'est pas pour lui déplaire, qu'il s'y fabrique un excellent whisky. Mais là-bas, à mi-chemin entre lande et mer, c'est presque un autre monde dans lequel les lumières de la ville et de la connaissance rechignent à s'avancer. Là-bas, une vieille guérisseuse borgne est souvent appelée au chevet des malades avant que le médecin ne soit lui- même prévenu, parce qu'elle est experte en magie de pierres.

Là-bas, des moines prient jour et nuit dans une chapelle votive pour assurer le salut des navires qui sont en mer. Là-bas, les brumes sont propices à l'imaginaire et personne ne sait ce qu'elles dissimulent.

Le hasard, parfois, joue des tours à qui ne s'y attend pas. Algernon doit se résoudre dans l'urgence à faire naître l'enfant d'Izora Penduick. Cette mystérieuse jeune femme est celle qui, peut-être, fera basculer son destin.

Algernon, cet érudit qui prétendait qu'il n'y avait dans son esprit aucune once de fantaisie, et qui jugeait les pratiques locales comme autant d'aimables crédulités folkloriques sent palpiter en lui quelque chose qu'il ne comprend pas.

En lui, presque par hasard s'éveille l'oeil Fé. Mais le hasard est-il vraiment le hasard ?
un chef d'oeuvre!


Le jeu du Chat…du lièvre, et de la pie…
Les aventures d’Algernon Woodcock, c’est celles d’un p’tit bonhomme qui a l’honneur mais aussi la malchance de se trouver quelque part entre notre monde cartésien et médical et celui des croyances et des possibles…

Suivre Woodcock, c’est prendre le chemin de l’exploration de la mythologie celtique féerique. Rarement une BD, un cycle, n’a été aussi dense, aussi riche, aussi beau… Un album du nain médecin ne se lit pas en 5 minutes comme d’autres, car vous achetez ici votre marchandise au poids…des imaginaires colossaux de Sorel et Gallié, dont on ne peut que saluer le travail et –plus encore !- la performance. Car le cycle de Woodcock se pose tout simplement en monument bédéphile.

Le dessin et la couleur sont -en un mot plutôt qu’en cent, question de place- SUBLIMES. Vous n’aimez pas ? Allez vous faire pendre ailleurs smiley ! Chaudes et détaillées, les planches nous font parcourir un monde à cheval entre plusieurs univers et présentent des visages stylisés et expressifs comme vous en verrez peu. Franchement, c’est du grand art. Sorel nous plonge littéralement dans le récit à la force de son crayon et de ses pinceaux… Même les bulles sont colorées de manières différentes pour les protagonistes de l’épopée de Woodcock… Et l’on en vient à se demander pourquoi cette méthode n’est pas plus souvent utilisée tant elle donne de la couleur aux voix de ces derniers, en renforçant leur personnalité, si besoin était.

Le cycle en lui-même est aujourd’hui divisé en deux aventures de deux tomes chacune, largement liées. En fait, ce n’est qu’à la toute fin du 4ème tome que vous comprendrez pleinement le fin mot de la première histoire. Certaines pistes nouvelles sont même ouvertes pour « apprendre à comprendre » vraiment le destin particulier de Woodcock ; mais je vous laisse vous faire vos propres déductions. Je trouvais que « L’œil fé » manquait d’un peu de cohérence, d’explications…mais « Sept cœurs d’Arran » justifie tout le parcours et éclaire presque toutes les pistes…En ce sens, et c’est peut-être le seul défaut de l’œuvre, la seconde aventure me paraît indispensable pour bien profiter de la lecture du premier diptyque. Du coup, les 4 sont indispensables les uns aux autres et constituent un cycle à part entière.

Le scénario flirte largement avec le merveilleux, l’étrange et le féerique, pour nous dévoiler un monde tout en faux-semblant qui n’est pas celui que l’on croit. Jouant sur les oppositions et les contrastes (Algernon est un nain, son ami un grand échalas ; il est médecin, il se retrouve emberlificoté dans une toile d’incompréhensions ;…), le cycle nous prend à témoin d’aventures rocambolesques et pourtant tragiques…pour nous permettre une fois de plus, de nager avec les sirènes de l’imaginaire. Moi, j’ai bu la tasse…

Vous pourrez également retrouver les auteurs dans « Les Contes de Hautes Terres » ; ouvrage en forme de clin d’œil à leur personnage fétiche qui se fait le chroniqueur de contes féeriques (1 tome paru). Algernon Woodcock est parmi nous…
Keenethic

un chef d'oeuvre!


Tel un lapin sorti du chapeau
Les landes brumeuses écossaises du XIXeme siècle sont la terre d'accueil de ce nouvel Opus signé Guillaume Sorel. Des les premières pages tout nous plonge de nouveau (et avec un immense bonheur) dans un Univers encore une fois si particulier ou son court héros, Algernon Woodcock, médecin de son état accompagne son fidèle compagnon et confrère pour exercer la médecine dans une petit village de marins, à l'époque ou l'exploration maritime est encore faite de bois, de voiles et de superstitions.

Tout au long des pérégrinations des deux personnages centraux (qui ne sont pas sans rappeler Sherlock Holmes et le docteur Watson), la lande va tour a tour livrer ses secrets... Parfois inquiétante ou magique mais toujours peuplée de créatures féeriques et fascinantes.
C’est la mise au monde d'un être différent qui va bouleverser le monde de notre petit praticien l'obligeant a remettre en question ses certitudes et ses convictions cartésiennes...

S'ouvre alors pour lui un nouveau monde, un de ceux que personne ne voit, un monde qui requiert de croire. ce conte magnifique ne laissera donc pas insensible les amateurs de E.A Poe et de poésie et ravira une nouvelle fois les fans du trait si particulier de G. Sorel.

Algernon malgré sa petite taille, a du tout de même prendre une place importante dans ma bibliothèque .... bienvenue a lui !

[Chronique rédigée par Carloman G.]
1000 visages

un excellent album!


Le Bel…...album
Avant de me plonger dans ce nouvel opus des aventures féériques du petit médecin, j’ai eu la bonne idée de relire Alisandre le Bel qui avait été (et est toujours) une magnifique claque du point vue graphique. Pas de panique sinon car on a droit à un topo en début de récit pour remettre vos souvenirs à leur place mais je vous conseille vivement la relecture de ce tome4 surtout après 4 ans entre les 2 tomes pour bien situer tout ce beau monde.

L’univers concocté par les auteurs est toujours aussi féérique (parfois cauchemardesque) et flamboyant. J’adore l’idée de coloriser les phylactères qui apporte une touche assez unique. Bref, l’ambiance est remarquable, c’est indéniablement une invitation à un voyage onirique des plus envoutants. Je me suis d’ailleurs dit que le prix pour une BD d’une telle beauté est assez dérisoire tellement c’est aboutit comme graphisme avec ce trait caractéristique élancé et tranchant de monsieur Sorel, SVP continuez à nous régaler.

Je suis également curieux de connaitre le dénouement .C’est pas tous les jours qu’un simple mortel prend le chemin des dieux. Alors n’hésitez pas trop

par Thierry Reinders
homme invisible



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Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.
L'inspiration de Nephilim provient de livres tels que le Pendule de Foucault d'Umberto Ecco, le Poids de son Regard de Tim Powers et de tous les ouvrages que l'on peut trouver au rayon occulte et ésotérisme. Ce jeu vous donne la possibilité d'incarner un Nephilim, créature inhumaine composée d'énergies magiques liées aux cinq éléments : Eau, Air, Lune, Terre, Feu. ...