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Cesare, Undici
Cesare



Fiche descriptive

Histoire

Cesare

Tome 11

Fuyumi Soryo

Fuyumi Soryo

Fuyumi Soryo

Ki-oon

24 septembre 2015


7€90

9782355928642

Chroniques

C’est à l’abbaye de Fiesole que Giovanni reçoit ses insignes cardinalices avant de rejoindre Florence, où une foule joyeuse brave la pluie pour venir l’acclamer. Mais Lorenzo, qui attendait pourtant ce jour avec impatience, n’assiste pas au spectacle : cloué au lit, rongé par la maladie, il observe d’un œil inquiet les agissements de son fils Piero, grisé par le succès de son cadet.

L’heure est donc venue pour chacun de quitter les bancs de l’université et de suivre son propre chemin. Tandis que Cesare s’emploie à soutenir son père depuis Pise, Angelo, lui, part pour Rome afin d’assister le jeune Médicis dans ses débuts à la Curie...
un excellent album!


Le siècle de Machiavel
Cesare fait partie de ces série enthousiasmante qui, tout en racontant une histoire captivante, s’avère très instructive. A la suite de Cesare Borgia, le lecteur s’immerge dans une époque riche et complexe formidablement bien retranscrite par Fuyumi Soryo.

Giovanni de Médicis a passé avec succès son grand oral qui marque la fin de ses études et son accession au rang de cardinal. Le voilà parti pour Rome en compagnie d’Angelo da Canossa qui l’assistera dans ses premiers pas dans la Curie romaine. Le pape Innocent VIII n’en finit plus d’agoniser et, autour de son lit de mort, chacun avance ses pions en vue du conclave à venir. Mais l’une des pièces maîtresses des Borgia va quitter l’échiquier : Lorenzo de Médicis, malade depuis de longues semaines meurt, le 9 avril 1492. Avec lui disparait l’un des grands hommes d’Etat de la Renaissance. Homme politique éclairé, protecteur des arts et homme de lettre, sa disparition marquera durablement l’histoire de la péninsule, faisant vaciller l’équilibre précaire des forces et menaçant de faire éclater l’alliance tripartite qui unissait Florence, Naples et Milan…

Ce manga historique de Fuyumi Soryo est décidemment une perle rare. Chacun de ses nouvel opus s’avère plus passionnant encore que le précédent. Basé sur une solide documentation, l’auteur dépeint avec finesse cette époque troublée. A la lecture de ce tome, on comprends combien Nicolas Machiavel était en phase avec son siècle tant ses précieux conseils politiques trouvent dans les coulisses du conclave qui s’annonce toute leur justification. Les grands hommes de l’époque ont élevé la politique au rang d’art. Aucune de leurs actions ne semble anodine. Chacune est pesée et mûrement réfléchie et dans une Italie plus que jamais morcelée, les alliés d’un jour peuvent se trouver rapidement dans le camp adverse.

Le dessin de Fuyumi Soryo est une fois encore d’une grande justesse, tant dans l’attitude des personnages que dans ses décors fouillés et foisonnant de détails. Son travail graphique, en parfaite osmose avec le récit, immergeant littéralement le lecteur dans la Renaissance Italienne.

A l’instar de Giovanni, Cesare quitte les bancs de l’université pour entrer dans la cour des grands de ce monde. Sa finesse, son érudition, son intelligence et son habilité politique en font l’une des pièces maîtresse Rodrigo de Borja pour coiffer la tiare de Saint-Pierre… Les acteurs sont en place, le drame peut commencer alors qu’un pape se meurt… Ce onzième tome est une fois encore un excellent album qui allie petite et grande histoire avec maestria…
Le Korrigan




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