Clef de voute de cette série haute en couleur, ce sixième tome des Maîtres Inquisiteurs va voir le monde d’Oscitan sombrer dans la guerre après une longue période de paix…

Un maître assassin s’introduit dans prison de Tredd sous une fausse identité pour délivrer le sinistre Corwyn… Plusieurs Maîtres Inquisiteurs périssent sous les coups de mystérieux assassin… Un complot d’une envergure vertigineuse vise à voir la guerre embraser Oscitan et réveiller une magie affaiblie, inextricablement lié au chaos… Et quoi de mieux pour faire basculer le monde dans la guerre que d’assassiner les Monarques Aquilon et Assynia, garants de la paix? Leur venue à Ares pour commémorer la création de l’Inquisition est une opportunité à côté de laquelle l’instigateur du complot ne saurait passer…

Les Maîtres Inquisiteurs en arrivent rapidement à la conclusion que le coupable est l’un des leurs…

Alors que le monde est au bord de l’abîme, que l’existence même de l’Inquisition est menacée, les soupçons des Inquisiteurs vont s’orienter vers les trois juges… Mensonges, trahisons et faux semblant seront de la partie et le lecteur comme les inquisiteurs seront entraînés dans de fausses pistes… Avec le savoir-faire qu’on lui connaît, Jean-Luc Istin tisse un récit choral savamment orchestré où chaque pièce du puzzle prend peu à peu sa place dans le complot d’envergure destiné à faire sombrer le monde d’Oscitan dans le chaos. La pagination du livre permet au scénariste de dérouler une intrigue dense, solide et fertile en rebondissements… La dernière case laisse augurer un second cycle, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir au vu de la qualité du premier…

Graphiquement, les crayons de Stefano Martino signent un album somptueux et son travail saisissant, rehaussé par les couleurs impeccables des studios Digikore participent grandement à poser cette ambiance sombre et inquiétante qui baigne le récit. Son découpage est d’une redoutable efficacité, rendant extrêmement fluide un récit pourtant dense alors que ses visuels donnent corps à un univers riche et captivant…


Alors que les masques tombent et que le complot destiné à faire basculer le monde d’Oscitan dans la guerre se révèle au grand jour, ce sixième tome clôture ce premier cycle épique de façon magistrale.

Superbement mis en scène par Stefano Martino et impeccablement orchestré par Jean-Luc Istin, A la lumière du Chaos est la clef de voute de l’édifice scénaristique élaboré par plusieurs duos de dessinateurs et scénaristes… L’album vient apporter un ultime éclairage sur cette saga d’héroic-fantasy haute en couleur dont chaque tome peut se lire indépendamment mais qui forment un tout cohérant…

Aux côté de Servitude, Nains ou d’Elfes, les Maîtres Inquisiteurs font partie de ces séries qui nous laissent augurer un nouvel âge d’or de la BD d’héroic-fantasy.



(*) en référence au poème des Anneaux de J. R. R. Tolkien