Raquel Franco et Cristina Bueno nous invite dans un récit burlesque mettant en scène quatre mamies braqueuses…

Il est neuf heures lorsque quatre mamies montent dans un bus urbain pour se rendre dans une banque. Elles sont étrangement nerveuses, voir inquiètes… Mais semblent particulièrement déterminées… Lorsque l’agence bancaire ouvre, les mamies entrent et hurlent la phrase rituelle en pareil cas : « Mains en l’air, ceci est un hold-up ! »…

Un employé donne aussitôt l’alerte, condamnant l’accès à la banque pendant les six prochaines heures… Mais force est de reconnaître que ces mamies, armées de béquilles, de poêle ou d’aiguilles à tricoter ne sont guère convaincantes…

Alors que les heures passent et que journalistes et forces de l’ordres s’agglutinent devant l’agence, on comprend peu à peu leurs réelles intentions…

Voilà une histoire drôle et légère qui aborde par un biais humoristique et inattendu des problèmes sociétaux qui vont en s’aggravant au fil du temps… Les pages de garde montrent les portraits des quatre grand-mère, façon usual suspect, avec des visuels qui montrent toute leur malice et leur espièglerie… Chacune d’elle a une histoire qui la rende particulièrement attachante et que la scénariste dévoile par petite touche…

Le dessin caricatural et expressif de Cristina Bueno met délicieusement en scène ces adorables et irrésistibles braqueuses…

Les mamies braqueuses est un album original qui aborde avec humour et légèreté un problème de société très contemporain…

Mis en image avec malice par Cristina Bueno, le scénario iconoclaste de Raquel Franco invite le lecteur à réfléchir aux légitimes besoins des personnes âgées qui sont au final bien trop peu pris en compte…