



Ali Baba rejoint cette sympathique collection réservée aux lecteurs en herbe et nous ne pouvons que nous en réjouir…
Ali Baba est un jeune et pauvre bûcheron… Attiré par des bruits, il surprend une bande de quarante voleurs dirigés par un chef imposant… A l’aide d’une formule magique, ce dernier ouvre les entrailles d’une montagne, dévoilant la cachette de leur fabuleux trésor…
Dès leur départ, Ali Baba prononce la formule et entre dans la grotte et repart avec un lourd sac empli de pièces d’or et de pierre précieuse…
Apprenant l’histoire de la bouche de son frère Ali, Cassim, riche marchand, s’empresse d’aller nuitamment dans le repaire secret des brigands… Las! Il s’y fait surprendre par les brigands et se fait tuer par leur chef… Le lendemain, apprenant la disparition de son frère, Ali se rend à la caverne et trouve le corps de son frère qu’il emporte avec lui…
Désormais les quarante voleur savent que quelqu’un d’autre connaît le secret de leur cachette…

Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensions de cette collection qui rendait les contes traditionnels accessibles aux non-lecteur en proposant des albums fort bien conçus.
L’histoire d’Ali Baba, conte persan ne faisant aucunement partie des récits des Mille et une Nuits, nous est tout d’abord raconté sous forme de BD muettes. Usant avec finesse des codes du genre,
Richard Di Martino propose un récit fluide et abordable pour de jeunes enfants férus d’histoires… Si le titre de chaque planche éclaire le sens du récit, leur lecture n’est nullement indispensable pour en construire le sens. Seule la fin semble un brin abrupte mais cela ne nuit aucunement à l’ensemble.
Vient ensuite le traditionnel cahier graphique où le lecteur se fera artiste et apprendra à dessiner les principaux protagonistes du récit : Ali Baba, le terrible chef des brigands et la belle et clairvoyante Morgiane… Un travail sur les différentes expressions du visage est proposé, permettant aux dessinateurs en herbe d’affiner leur trait et d’apprendre à représenter des personnages ressentant des émotions, conférant à leur dessin cette petite étincelle qui les rendra remarquables…

Dans un dernier temps, le texte de l’histoire est proposé. Bien écrit, doté d’un vocabulaire riche et précis et de tournures de phrases riche, les parents le liront avec plaisir et les enfants pourront, aidés du dessin, réinvestir l’histoire en lisant seul la BD… Seul petit reproche : pourquoi avoir édulcoré le passage où Cassim se fait découper en morceaux (puis recoudre!) et avoir remplacé l’huile bouillante par du poison? Oui, certains passages du conte original son terribles et cruels… mais n’est-ce pas le propre des contes que de faire peur aux enfants?
Hélène Beney et Richard Di Martino invite Ali Baba dans la sympathique collection Ma première BD (anciennement Pouss’ de Bamboo)…
Destiné aux non-lecteurs comme aux lecteurs, le conte se décline en bande dessinée portée par un dessin clair et une narration très fluide et en récit proprement dit… Cerise sur le gâteau, Richard Di Martino nous propose d’apprendre à dessiner les personnages du conte, avec un soin tout particulier apporté aux expressions du visage… De quoi faire naître bien des vocations!
Ali baba et les 40 voleurs est un album très sympathique qui rejoint une collection qui ne l’est pas moins!