Après trois albums consacrés à Sherlock Holmes, Roger Seiter et Giuseppe Manunta unissent une fois de plus leurs talents pour signer un récit d’aventure policière entraînant…

Paris, salle des ventes de Drouot, janvier 1927. Maxime de Valmont tente d’acheter un Œuf de Fabergé de la collection impériale russe mais doit céder la place à la Comtesse Nina Georgievna qui remporte l’enchère… Quelques heures plus tard, vient trouver Maxime à son hôtel particulier du Marais et lui offre l’œuf pour acheter ses services.

Elle désire que le courtier en objet d’art l’aide à retrouver les assassins de Nicolas II et de sa famille, le 17 juillet 1978 à Iekaterinbourg… Car l’un a dérobé sur le cadavre du Tsar une montre que Nina a promis à son défunt père, le Grand Duc Mikhaïlovitch, de récupérer …

Maxime accepte sans hésiter de porter assistance à la comtesse… Mais ils ne sont pas les seuls à vouloir retrouver cette montre à gousset créé par la maison d’horlogerie Patek Philippe… la Russie bolchévique a mandaté des agents pour mettre la main sur cette luxueuse montre…

Roger Siter signe pour son ami et complice Giuseppe Manunta un récit d’aventure sur mesure qui conduira un jeune aventurier séduisant, riche et sportif jusqu’à Alexandrie pour aider une jeune et séduisante comtesse à respecter la promesse faite à son défunt père… L’occasion pour le dessinateur italien de faire montre de son amour pour l’exotisme et le corps de la femme qu’il dessine avec élégance et sensualité…

Si le récit prend racine dans le massacre de la villa Ipatiev, ce n’est nullement pour revisiter le mythe romantique de la survivance d’Anastasia mais pour parler de l’itinéraire des bijoux qui ont été dérobé aux Romanov… L’enquête menée par cet improbable duo (qui va bien vite et sur bien des plans se transformer en trio) fait la part belle à l’action et à l’aventure mais n’en reste pas moins fort bien construite, réservant de belles surprises aux lecteurs…

Si les couleurs lumineuses et l’encrage élégant de Giuseppe Manunta font une fois de plus merveille, les quelques crayonnés qui clôturent l’album nous font rêver à une édition en noir et blanc, pour apprécier différemment la formidable énergie qu’il parvient à insuffler à ses dessins…

Roger Seiter signe un récit d’aventure policière rendant hommage aux classiques du genre. Riche en actions, en rencontres sensuelles et en rebondissements impromptu, son Maxime Valmont n’est pas sans évoquer un autre héros, plus féru d’archéologie que d’art : Indiana Jones…

Le trait élégant et sensuel de Giuseppe Manunta met joliment en scène ce récit entraînant, ce qui ne gâte rien…

Maxime Valmont est un album à grand spectacle particulièrement divertissant…

-Une rumeur prétend que vous êtes vous-même un descandant de Talleyrand, est-ce exact ?
- On raconte tellement de choses. Que puis-je faire pour vous?dialogue entre la Comtesse Nina Georgievna et Maxime Valmont