


Golden City, dont le premier tome a été publié à la fin des années 90, a révélé les talents de Daniel Pecqueur et de Nicolas Malfin avec un scénario rythmé et des dessins plein d’élégance… Mais après un premier cycle enthousiasmant, la série ne semblait pas parvenir à trouver un nécessaire second souffle pour entretenir la flamme… Qu’en est-il de ce tome 12 qui fait suite à une longue enquête de Banks pour retrouver les auteurs de la destructions de Golden City?
Cité pour gens fortunés construite sur l’océan, à l’abri de la misère et de la violence qui règne sur le continent, Golden city a sombré suite à un retentissant attentat terroriste…
Banks mène l’enquête sur ces tragiques événements ce qui le conduit à se rendre dans cimetière en compagnie de Basinger! Ce dernier lui désigne une tombe en lui disant que le père d’Harrison y repose… Ce dernier n’a pas le temps de digérer l’information qu’une fusillade éclate, laissant Basinger sur le carreau…
Sitôt rentré, Banks apprend que Sœur Léa est pris dans une fusillade entre androïdes insurgés et forces de l’ordre… N’écoutant que son courage, Harrison va se rendre sur place pour tenter de l’extraire de cette guérilla urbaine…

Daniel Pecqueur signe avec ce douzième opus un scénario rythmé riche en action et en rebondissements… Sur fond de révolte des androïdes qui luttent pour obtenir des droits semblables à ceux des humains, les amateurs de la première heure suivront avec intérêt les suites de l’enquête menée par Harrison Banks sur l’explosion de Golden City… d’autant que de plusieurs personnages nous seront présenté sur un jour pour le moins surprenants…
Pourtant, si l’album s’avère entraînant, certains éléments nous empêchent de l’apprécier pleinement… Le scénariste ne fait pas assez confiance à l’intelligence du lecteur. Il s’efforce d’expliciter dans ses dialogues chaque rouage de l’intrigue, ralentissant inutilement l’action et atténuant la fluidité du récit. De plus, la multiplication des arcs narratifs le contraignent à ne pas trop s’attarder sur certaines scènes. Ce faisant, il étoffe certes le contexte de son récit mais ne laissant que peu de place à l’émotion, rendant ses personnages en général et Harrison en particulier étrangement froid… Comme en témoigne cette scène où Banks retrouve un personnage qu’il croyait disparu et qui laisse le héros et le lecteur de marbre alors qu’elle aurait pu être particulièrement touchante…

Rehaussé par les couleurs de Pierre Schelle, le dessin dynamique de Nicolas Malfin est toujours d’une redoutable efficacité. Précis et dynamique, son découpage fait merveille dans les scènes d’action débridé, de même que son trait si caractéristique, à la fois souple et élégant…
Douzième tome d’une série au long cours, Guérilla Urbaine aurait gagné à avoir une intrigue plus resserrée sur le personnage de Harrison Banks. En multipliant les arcs narratifs et en voulant parfois se faire trop didactique, Daniel Pecqueur prend le risque de privilégier l’action pure au détriment de l’épaisseur des personnages pour qui on peine à éprouver de l’empathie… C’est d’autant plus dommage que la trame reste parfaitement cohérente…
Malgré ses défauts, ce présent opus n’en reste pas moins un album divertissant…
Je ne sais pas. J’essaierai d’éclaircir ce mystère plus tard. Je dois d’abord tenir la promesse que j’ai faite à Basinger: retrouver les responsables du naufrage de Golden City pour les traduire ne justice. Et pour ça, je vais avoir besoin de toi. Harrison Banks