Après le Mystère de la Chambre Jaune, c’est tout naturellement que Jean-Charles Gaudin adapte le Parfum de la Dame en Noir qui lui fait directement suite…
Le fameux mystère de la chambre jaune élucidé, rien ne semblait pouvoir s’opposer au mariage de Mathilde Stangerson et de Robert Darzac…
Pourtant, leur mariage célébré dans l’obscure église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, alors que les jeunes mariés amorçaient à peine leur voyage de noce, le sinistre Ballmeyer / Larsan refait parler de lui, contraignant le couple à se replier sur Château des Rochers Rouges ou se trouve déjà le professeur Stangerson…
Joseph Rouletabille, qui sait à présent que la Dame en Noir et Mme Stangerson ne sont qu’une seule et même personne, ne tarde pas à les rejoindre pour organiser sa protection et tenter de refermer le cercle…
Jean-Charles Gaudin poursuit son adaptation de l’œuvre de Gaston Leroux avec ce
Parfum de la Dame en Noir qui propose une nouvelle variation autour du mystère de la chambre close…
Délicieux huis-clos construit comme une pièce de théâtre, ce roman est un petit bijou d’orfèvrerie qui continue de développer ce qui deviendra l’archétype de l’enquêteur reporter dont s’inspirera plus tard Hergé pour créér un certain Tintin…
Le scénariste conserve la structure du récit originel et parvient à retranscrire avec subtilité la délicieuse ambiance oppressante du roman avec l’ombre de Larsan qui plane sur chaque planche et qu’on s’apprête à voir surgir à tout instant… Les raccourcis inerrant à l’adaptation sont plutôt bien menés et l’ensemble s’avère particulièrement convaincant… Le final où Rouletabille dévoilera les tenants et les aboutisants des événements qui se déroulés dans le Château des Rochers rouges s’avère riche en révélations, dans la plus pure tradition du genre…
Graphiquement, c’est tout d’abord la superbe couverture de Stephane Perger qui attire l’œil… Superbement composée, elle montre Rouletabille entouré du parfum évanescent de la mystérieuse Dame en Noir…
Prenant la suite de Sibin Slavkovic dans un style plutôt classique, Christophe Picaud signe des planches convaincante qui mettent en images de façon plutôt efficace le scénario concocté par Jean-Charles Gaudin avec qui il avait déjà travaillé sur l’adaptation de
l’Assassin Royal et
Lans Sirling. Le plan proposé en page de garde permet de mieux comprendre le déroulé de l’histoire et de suivre les raisonnements de notre jeune enquêteur…
Avec ce Parfum de la Dame en Noir, Jean-Charles Gaudin signe une nouvelle remarquable adaptation de l’œuvre éponyme de Gaston Leroux, suite directe de son Mystère de la Chambre Jaune.
Malgré une pagination limitée, il réussit le tour de force de conserver l’ossature et l’atmosphère du roman originel en conservant ses scènes clefs, mise en image de façon académique mais très efficace par Christophe Picaud qui prend la suite de Sibin Slavkovic…
Voilà qui est du meilleur augure en attendant l’adaptation du célèbre Fantôme de l’Opéra…
Nous sommes venus chercher le parfum de la dame en noir…Joseph Rouletabille