Pierre-Jean Rochielle a connu son heure de gloire au cinéma avec la trilogie les Copains d’abord devenu films cultes avant d’enchaîner les désillusions et les seconds rôles… C’était il y a trente ans et le vieil homme, quelque peu désabusé, ne regrette pas d’avoir tourné la page de sa vie d’avant…
Pourtant, alors qu’il vit une vie sédentaire et routinière, il apprend qu’un projet visant à réunir pour un quatrième film la joyeuse « bande des Copains » est à l’ordre du jour… Hors de question pour lui de rempiler… Mais l’envie de les revoir le titille et une idée folle germe dans son esprit : si Pierre-Jean Rochielle refuse avec véhémence le rôle, son sosie, lui, allait l’accepter… Et qui de plus indiqué pour jouer son sosie que Pierre-Jean Rochielle lui-même !
Nicolas Courty et Efix nous entraînent avec jubilation dans les coulisses du septième art avec une délicieuse mise en abîme où les acteurs qui ont connu jadis la gloire vont se retrouver pour un nouveau projet où ils incarnent des acteurs se préparant à réendosser le rôle qu’ils incarnaient à l’écran il y a de cela trente ans…
L’un d’eux jouant même son propre sosie pour revoir ses amis incognito… Bien évidemment, les choses ne se passeront pas comme prévu et leurs retrouvailles s’avéreront riches en rebondissements, en révélations et en émotions !
L’ambiance « bande » fait clairement référence tant à celle du Splendide qui se fit connaître avec son
Père Noël est une Ordure mais qui surtout rempila avec un troisième épisode des Bronzés, des lustres après avoir fait du ski et s’être fait dorer la pilule. Mais on songe aussi à celle des
Grands Duc ou d’un
Eléphant ça trompe énormément… Le nom même du héros n’est-il d’ailleurs pas pas sans évoquer quelques gloires du cinéma, un mix entre deux monuments que sont Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort ? Et cette histoire de sosie fait immédiatement penser au petit bijou de Michel Blanc (Bronzé par ailleurs) qu’est
Grosse Fatigue ? C’est donc bien un joli hommage au septième art que nous proposent les auteurs…
Délicieusement caricatural, le dessin tout en rondeur d’Efix met en scène des personnages truculents, vieux acteurs réunis au nom d’une amitié ancienne teintées de mensonges et de vieilles rancœurs que le temps n’a pas toujours apaisé… Leurs traits expressifs rend ces retrouvailles particulièrement jubilatoire, portant joliment les dialogues rythmés et percutants concoctés par un Nicolas Courty très inspiré.
Entre humour et émotions, Nicolas Courty retrouve Efix avec qui il avait signé Le Chien qui sentait de la bouche chez Carabas pour signer un hommage jubilatoire au cinéma à travers les retrouvailles, trente ans après la trilogie qui leur a fait connaître la gloire, d’une bande d’amis dont certains se sont perdus de vue…
Drôle et émouvant, leur récit riche en surprises, oscillant entre faux semblants et vraies retrouvailles, fait référence aux Bronzés de la joyeuse bande du splendide comme à celle formée par les acteurs d’Un Eléphant ça trompe énormément…
Emouvante et délicieuse, la chute de l’album montre comment le cinéma peut être un formidable lien intergénérationnel…
- J’y retourne… Mais incognito !!! Les revoir tous… les connaître sans qu’ils sachent… Mon plus grand rôle !
- Tu fais limite peupeur… là…
- Le sosie de moi-même !!!
dialogue entre Pierre-Jean Rochielle et Mado