Wonderpark est un parc d’attraction qui promettait monts et merveilles à ses visiteurs… Mais le parc n’a jamais ouvert alors que tout semblait prêt à les accueillir… Et nul n’en connaît la raison à Gyfford, la petite bourgade située aux abords du parc…
Jenn et son frère Mervin vont se lier d’amitié avec Orage qui, comme ils l’apprendront bien vite, n’est autre que la fille de l’homme qui a conçu Wonderpark ! Aussi, quand cette dernière leur propose de les emmener visiter le parc désaffecté, ils ne se font pas prier, dussent-ils emmener avec eux leur petite sœur Zoey… et désobéir à leurs parents ! Mais, à peine ont-ils pénétré dans l’enceinte du parc, que cette dernière est enlevée par une mystérieuse créature qui disparaît, comme par magie…
Ils apprennent que le parc est en fait un portail vers d’autres mondes et, pour sauver Zoey, tous trois n’hésitent pas à partir explorer Libertad, un monde de pirates sans foi ni loi, à la recherche de la fillette alors que vont leur être révélé les mystères du parc…
Après avoir illustré les six tomes de
Wonderpark et signé de somptueuses couvertures, quoi de plus naturel qu’Antoine Brivet s’attèle à l’adaptation des romans en bande-dessinée.
Et le fait est que, rehaussé par des couleurs chatoyantes, son dessin énergique s’avère idéal pour mettre en scène ce récit d’aventure fantastique orchestré de main de maître par un Fabrice Colin comme de coutume très inspiré. Pour les rôlistes vétéran, l’auteur est, avant d’être le romancier à succès que l’on sait, un auteur de jeu de rôle qui a travaillé sur des univers aussi variés que
Nephilim,
Guildes,
Deadlands,
Dark Earth ou
Scales… autant de promesses d’aventures et d’exotisme…
L’adaptation en bande-dessinée oblige bien évidemment les auteurs à resserrer leur récit mais ce dernier n’en demeure pas moins d’une redoutable efficacité ! Dès les premières pages, les auteurs rendent Wonderpark aussi mystérieux qu’attirant, aiguisant l’imagination de Mevin et Jenn mais aussi et surtout celle du lecteur…
On fait rapidement la connaissance de la non moins mystérieuse Orage et de son étrange artefact, qui telle l’une des Reliques de la Mort de la saga de J. K. Rowling, est une invitation à l’aventure. Les jeunes lecteurs s’attacheront bien vite à ses trois personnages qui se révèleront bien plus courageux et héroïques qu’on pouvait le supposer au prime abord alors qu’ils découvriront les coulisses d’un parc d’attraction d’autant plus intrigant qu’il n’a jamais ouvert et dont le concept n’est pas sans évoquer le
Zombillénium imaginé par Arthur de Pins.. Ici point de créatures des ténèbres pour animer les attractions du parc mais des créatures venues de différents univers animant chacune les mondes qui composent Wonderpark.
Tel était du moins le projet de son concepteur, le père d’Orage, avant qu’il ne soit trahit par l’un de ses alliés qui allait devenir le grand méchant de l’histoire…
Mené tambour battant, le scénario concocté par Fabrice Colin ne laisse guère le temps aux jeunes héros de reprendre leur souffle…
Et le fait est, qu’à l’instar du roman, les lecteurs pourront difficilement reposer l’album avant d’en lire la toute dernière page tant les péripéties s’y enchaînent sur un rythme endiablé. Le dessin énergique et coloré d’Antoine Brivet (dessinateur d’Harald et le trésor d'Ignir mais aussi de l’hélas avorté Tortuga) est à lui seul un appel à l’aventure et ce premier opus prenant pour cadre l’univers de la piraterie s’avère particulièrement immersif et entraînant…
Inaugurant la série, Libertad est une bonne adaptation des romans éponymes, du genre de celle qui donnera le goût de la lecture et de l’aventure aux jeunes lecteurs !
La présence parmi nous de ces habitants aurait rendu chaque section du parc incroyablement réaliste. Imaginez ! De vrais pirates ! Des super-héros en chair et en os !l’oncle d’Orage