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Il faut flinguer Ramirez, Acte II
Il faut flinguer Ramirez



Fiche descriptive

Policier

Il faut flinguer Ramirez

Tome 2

Nicolas Petrimaux

Nicolas Petrimaux

Nicolas Petrimaux

Glénat

02 Décembre 2020


22€95

9782344018743

Chronique
Il faut flinguer Ramirez, Acte II
Somptueusement tarantinesque

Falcon City est en émoi. Le lancement du Vacuumizer 2000 s’est transformé en une scène de crime macabre.

L’inspecteur Eddy Vox est persuadé que le coupable n’est autre que Jacques Ramirez, un salarié de la Robotop fraîchement nommé « employé de l’année ».

Quant aux hommes du cartel de Paso del Rio, ils n’ont pas dit leur dernier mot... C’est avec l’aide inattendue de deux célébrités en cavale que Ramirez parvient à leur fausser compagnie !

Alors qu’il avait planifié un week-end mémorable à Stone Creek, il se retrouve embarqué bien malgré lui dans une chasse à l’homme aussi explosive que pittoresque.

L’occasion idéale pour régler certains conflits familiaux et profiter des richesses qu’offrent l’État d’Arizona.Dans ce décor majestueux, nombreux sont les candidats qui courent après Ramirez.
un chef d'oeuvre!


Somptueusement tarantinesque
Il faut flinguer Ramirez, planche du tome 2 © Glénat / PetrimauxLorsque deux membres d’un cartel mexicain passent la frontière pour faire réparer un mixer acheté à vil prix, ils ne s’attendaient pas à tomber sur Ramirez, tueur virtuose qui joue les fantôme depuis qu’il a trahi leur boss, Hector Rodriguez… Alors que la société Robotop où il travaille comme technicien du S.A.V. s’apprête à dévoiler à la presse son nouveau modèle d’aspirateur, le fameux Vacuumizer 2000, à grand renforts d’effets pyrotechniques, une bande de tueurs débarque avec la ferme intention de le refroidir. Ramirez, pas le Vacuumizer 2000… Une malencontreuse fuite de gaz va considérablement leur compliquer la tâche tandis qu’un duo de braqueuses sexy font un casse retentissant dans une banque des environs…

A peine élu ouvrier de l’année, Ramirez va se retrouver bien malgré lui embarqué dans la cavale des deux criminelles, alors que son père, le fameux tueur, entre dans la danse et veille sur son fiston qu’il compte bien voir prendre la relève, histoire de perpétuer la tradition familiale…

Poursuivis par les flics, traqués par des tueurs du cartel, Ramirez, Chelsea et Dakota échouent dans une station-service pour se faire faire de faux papiers avec en ligne de mire le Mexique… Mais tout ne se déroulera pas tout à fait comme prévu…


Il faut flinguer Ramirez, planche du tome 2 © Glénat / PetrimauxSi vous êtes amateurs de polars et de bande-dessinées et que vous êtes passés à côté du premier tome d’Il faut flinguer Ramirez, peut-être devriez-vous sérieusement songer à vous recycler dans le macramé ou le modélisme ferroviaire… Car en matière de polar déjantés et survitaminé, Il faut flinguer Ramirez s’avère d’ores et déjà incontournable… Car, pour son premier album, le moins que l’on puisse dire, c’est que Nicolas Petrimaux maîtrise son sujet à la perfection…

Telma & Louise dans un jeu de quille
S’il avait été un film, Il faut flinguer Ramirez aurait sans doute été sélectionné aux Oscars dans les catégories du meilleur scénario, du meilleur réalisateur, du meilleur cinéaste, du meilleur premier rôle, des meilleurs seconds rôles, des créateurs d’effets spéciaux, des meilleurs décors , de la meilleure photo, du meilleur tueur déguisé en type du S.A.V et de la meilleure bande-son… Oui, c’est une BD et alors ? J’y peux rien, j’entends une musique très eighties en lisant cet album (the K-Billy's Super Sounds of the Eighties?)… Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’on peut télécharger la B.O. de l’album de ce série irrésistible, violente et azimutée…
Et si par de nombreux aspects, la série évoque le cinéma de Quentin Tarantino, sans doute est-ce parce que l’auteur voue, à l’instar du cinéaste, un amour immodéré pour la culture pop en général et le septième art en particulier, comme semble le prouver les mille et une références dont est truffé son récit, à commencer par celle à Telma et Louise (pardon, Chelsea et Dakota) qui débarquent comme des braqueuses dans un jeu de quille jouer les trouble-fêtes entre des mafieux mexicains revanchard et le Paganini du S.A.V., Mozart du tournevis et virtuose de la clef à molette qui tente tant bien que mal d’échapper à un destin tracé par son paternel et cache difficilement un lourd secret… Vous pouvez respirer, la phrase est terminée…

Nicolas Petrimaux revisite avec virtuosité les clichés du genre, jouant avec art avec les stéréotypes afin de donner au lecteur la trompeuse impression d’être en terrain connu pour mieux le prendre à contre-pied avec des développement scénaristiques aussi jubilatoires qu’impromptu… Et en matière de leurres, de fausses pistes et de faux semblant, le scénariste maîtrise avec art toutes les ficelles… Il faut flinguer Ramirez, planche du tome 2 © Glénat / PetrimauxL’album refermé, on n’a qu’une envie : se relancer dans la lecture des deux premiers tomes pour y déceler les jalons laissé par un auteur aussi facétieux qu’inventif…

Une mise en scène virtuose
Si, porté par une galerie de personnages baroques irrésistiblement archétypaux et des dialogues ciselés et percutants, le scénario s’avère follement rythmé, inventif et parfaitement maîtrisé, la partie graphique est une petite merveille d’efficacité…

Difficile en effet de ne pas être bluffé par le découpage de l’album qui lorgne clairement du côté du septième art ou par le sens du cadrage saisissant qui accompagne l’action avec une rare virtuosité. Et si l’auteur joue avec les clichés en matière de film de genre, il joue avec les codes de la BD, n’hésitant pas à malmener le sens de lecture des bulles pour mieux entraîner le lecteur dans son récit virevoltant alliant humour et violence dans un cocktail indubitablement jubilatoire. S’il emménage quelques pauses narratives avec de superbes illustrations en double pages qui temporisent l’action à la manière des ralentis de John Woo, contribuant à poser le climax, l’artiste n’a pas son pareil pour mettre en images des scènes d’actions aussi impressionnantes que parfaitement chorégraphiée… La scène de fusillade dans la station-service est tout simplement bluffante par son incroyable capacité à imposer un rythme de lecture effréné au lecteur…

Cerise sur le gâteau, soignant les ombres, les lumières et les effets pyrotechniques, la colorisation est de toute beauté, conférant à l’album et à la série une identité graphique forte… Ajoutons à cela de fausses pubs et extraits de magazine people et vous obtenez un album jubilatoire qui rend hommage à la culture pop de façon absolument irrésistible…

Il faut flinguer Ramirez, planche du tome 2 © Glénat / PetrimauxAprès un premier acte qui offrait un savoureux cocktail d’action virevoltante, de violence, de glamour et d’humour cinglant, c’est peu dire que ce second tome comptait parmi les plus attendus de cette fin d’année…

Truffé de références parfaitement digérées, la série a été construite comme un long métrage en trois volets… Porté par des acteurs charismatiques et talentueux, des cadrages et des mouvements de caméra virtuoses, des effets pyrotechniques décoiffants, des dialogues ciselés et percutants, le scénario aux accents tarantinesques de Nicolas Petrimaux s’avère aussi déjanté que jubilatoire…

Véritable concentré de culture pop des années 80, ce second tome se hisse à la hauteur du premier en offrant un récit à grand spectacle ultra référencé riche en fausses pistes, en rebondissements et en page-turner dont l’auteur a le secret…

Dès lors on est partagé entre la furieuse envie de lire la suite des (més)aventures de Jacques Ramirez et la tristesse d’abandonner cet univers graphique et narratif hors norme… Pour se consoler, on se prend à rêver d’un spin-off revenant sur l’un ou l’autre des personnages du récit…


Nan, mais regarde-moi au moins ! Sinon on va jamais y arriver ! Qu… Quoi ? Oh, mais arrête tout de suite ! J’y suis pour rien moi ! Si tu voulais être vraiment peinard, t’avais qu’à changer de pays ! Encore que… Raaah. Allez Jacques ! Pis t’en serais pas là si t’avais bien voulu suivre une oud deux règles élémentaires de notre métier… Enfin de mon métier… Et ça risque pas de s’arrêter là ! J’parie qu’Hector va débarquer avec une armée de zigotos… Et là, c’est sûr… Tu vas pas pouvoir faire grand-chose avec ton balais-aspi ! Nan, mais ok ! D’accord ! Tu veux pas baigner là d’dans. On va pas se redisputer ! Pffft ! Tu t’en branles complètement de c’que je raconte. Bon… Pardon, j’suis désolé ! Voilà ! T’es content ?dialogue (si, si) entre Ramirez père et son fils

Le Korrigan




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COPS se propose de vous entraîner dans un proche futur, celui de la Californie des années 2030. Jeune recrue fraîchement émoulue de l'Académie de Police, fils à papa pistonné, ex-fédéral ou vétéran issu de la police ou de l'armée, c'est à vous désormais de combattre le crime sous toutes ses formes au coeur de la Cité des Anges, en intégrant les rangs de l'unité COPS - Central Organisation for Public Security, élite et vitrine d'un LAPD à bout de souffle. ...