Lea’saa, Feda’saa et leurs enfants sont les derniers représentants des elfes rouges, race en en passe de disparaître des Terre d’Arran…
Aussi, lorsque le mage Belthoran leur parle d’une vielle comptine évoquant des immortels à peau rouge qui vivraient dans les Terres d’Ogon, un vaste continent situé à l’est des terres d’Ogrie, Lea’saa n’hésite pas à abandonner Feda’saa et ses jumeaux pour partir avec Turuk s’aventurer sur ces territoires à la recherche d’hypothétiques membre de sa race…
Mais un tel voyage ne s’entreprend pas sans un bon cartographe… Accompagné de Belthoran, il se rendent à Kosland pour demander à Cranlawn de les accompagner… Mais le cartographe vient de mourir et c’est en compagnie d’Irinild, sa jeune disciple, qu’ils vont partir pour les mystérieuse et inhospitalière Terres d’Ogon…
Les lecteurs attentifs seront d’emblée intriguée par la carte figurant sur le deuxième de couverture, bien différente de celle ornant celle des tomes précédents de la série et des séries parallèles… Cartographe et chroniqueur des Terres d’Arran, Jean-Luc Istin nous invite à une aventure exotiue, n’hésitant pas à bouleverser les codes de la série en entraînant ses personnages au-delà des Terres d’Arran, faisant reculer l’horizon d’un univers pourtant déjà vaste et tentaculaire…
S’inspirant de l’Afrique, les Terres d’Ogon offrent un nouveau cadre d’aventure particulièrement dépaysant dont on découvre les multiples charmes et les innombrables dangers à la suite de Turuk et de Lea’saa… Si le scénario s’avère tout aussi rythmé qu’entraînant, on reste un temps dubitatif quant à la révélation impromptue de l’existence d’un continent jusqu’alors inconnu et qui ne semble pas avoir été mentionné dans les précédents albums de la série, alors que des dizaines de marchands semblent régulièrement se rendre au-delà du mur pour y mener négoce… Il faudrait bien sûr se replonger dans l’ensemble des albums se déroulant dans les Terres d’Arran (soit prêt de 62 tomes !) pour être parfaitement certain qu’Ogon n’ait pas été évoqué précédemment…
Mais nos interrogations s’estompent bien vite devant le récit solidement charpenté, rythmé par les rencontres dont certaines s’avèreront bien moins anecdotiques qu’il n’y parait… Le duo formé par Turuk et Irinild s’avère particulièrement savoureux et rythme le récit dont la tension va crescendo… Alors qu’il s’achemine vers la fin de l’album, le lecteur s’interroge sur la façon dont l’auteur va pouvoir conclure son récit… La dernière case l’abandonne à une délicieuse frustration… Car il faudra attendre le tome 34 pour lire la conclusion de cette fresque épique et exotique…
S’appuyant sur un storyboard de Kyko Duarte, le dessinateur Giovanni Lorusso fait une fois encore du bien bel ouvrage… Rehaussé par les subtiles couleurs de J. Nanjan, ses paysages nous immergent avec force au cœur des Terres d’Ogon, nous donnant à découvrir une faune et une flore aussi superbe qu’inquiétante… Il donne vie à une formidable galerie de personnages, à commencer par Turuk, né sous les crayons de Diogo Saïto dans le premier tomes d’ Orcs & Gobelins ou Lea’saa, imaginée par Kyko Duarte, ou Irinild, adorable peste qui apporte beaucoup à l’histoire…
Les légendes disent qu’à l’est des Terre d’Arran se trouverait un vaste continent : les Terres d’Ogon… Les recherches du Mage Belthoran lui ont permis d’exhumer une comptine évoquant des immortels à peaux rouge… Il n’en faut pas plus pour que, accompagnée de Turuk, le semi-orc, Lea’saa ne parte à l’aventure pour que la race des elfes rouges ne disparaisse pas des Terres d’Arran…
Si la révélation de l’existence d’un vaste continent jusqu’alors inconnu pourra surprendre plus d’un lecteur, on se laisse néanmoins entraîner par le scénario de de Jean-Luc Istin, Maître cartographe et chroniqueur émérite des Terres d’Arran… A la suite de Lea’saa et de Turuk, le lecteur découvrira émerveillé ce nouveau territoire superbe et dangereux qui prend vie sous les cayons du talentueux Giovanni Lorusso…
Et si la montée de la tension va crescendo au fil des pages, des rencontres et des péripéties, le scénariste nous abandonne à notre frustration… Il faudra prendre notre mal en patience car l’arc narratif amorcé avec Leah'saa l'elfe rouge ne se refermera que dans le trente-quatrième opus de la série…
- Et en Terre d’Ogon, qu’en est-il des elfes rouges ?
- Les Terres d’Ogon ?
- Oui, parfaitement, les Terres d’Ogon ! Il s’agit d’une contrée à l’est de l’Ogrie, après un étroit passage de plusieurs centaines de lieues se trouve un vaste territoire qui, pour la plupart d’entre nous, demeure légendaire ou inconnu.
- Qu’y-a-t-il là-bas ?
- Des créatures géantes, d’autres peuples… En parcourant les ouvrages sur la question, j’ai déniché un conte, ou plutôt une comptine d’un peuple habitant un pays appelé Kamina. Les Kulu, le peuple des cornes, évoque dans cette comptine leur dieux, les Zul Kassaï. Or, «Zul Kassaï » signifie immortel à peau rouge.dialogue entre Belthoran, Feda’saa et Lea’saa
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