Fiche descriptive
14€95
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Mais Claudius Scipio Caper, propriétaire de l’école de gladiateur la plus réputée de l’empire, celle-là même qui a repéré et formé Lucius, n’accepte pas facilement de perdre son meilleur élément et compte bien lui faire chèrement payer sa volonté d’indépendance… Pour son ultime combat, il oppose à Lucius un impressionnant colosse… Alors que son avenir semblait tout tracé, il allait perdre un bras, sa dignité, son honneur et ses rêves sur le sable de l’arène… ![]() Ambition, trahisons, vengeance, violence, fantastique et mysticisme… Si Lucius est le personnage central de ce récit, il apparait bien vite qu’il n’est qu’un des protagonistes de cette fresque historique et fictionnelle qui nous entraîne au cœur de l’Empire Romain, dans les premières années du christianisme.Les auteurs tissent trois fils pour composer leur fresque antique : l’un est bien évidemment ce gladiateur ambitieux et déchu qui va tout perdre en un combat… Mais il n’est pas homme à se laisser abattre… Patiemment, il va se relever, redresser la tête et se venger de l’homme à la cause de ses malheurs… Le second est un énigmatique personnage dont le bateau s’est échoué. Aux romains venus l’interroger, il affirme venir de Galilée, être un disciple de Jésus et avoir, comme lui été crucifié et être revenu d‘entre les morts… Le dernier est un nouveau-né, fruit de amours de Lucius et de la fille de celui qui devait être son protecteur… Trois hommes, trois destins, trois arcs narratifs qui vont immanquablement se rejoindre… Avec en filigrane cette étrange forteresse qui donne son nom à la série et dont l’existence n’est révélée qu’à la toute fin de l’album… Difficile en vérité de savoir où vont nous conduire les scénaristes… mais impossible de ne pas vouloir connaître la suite de cette histoire chorale antique… ![]() Sans doute faudra-t-il que l’œil du lecteur s’habitue au trait acéré mais envoûtant d’Enrique Breccia, insaisissable artiste dont le style change et s’adapte à chaque nouvelle série, des Sentinelles (avec Xavier Dorison) en passant par son envoûtant Lovecraft (avec Keith Giffen) ou son impressionnant Aguirre (avec Felipe H. Cava). Le dessinateur argentin imprime sa marque à la série avec des compositions soignées, des cases structurées par des masses de noire et un encrage puissant et parfaitement maîtrisé… Parfaitement chorégraphiés, ses scènes de combats sont impressionnantes et retranscrivent avec force leur violence grâce à une parfaite maîtrise des cadrages. Nous ne pouvons que recommander aux amateurs de se ruer sur la version en noir et blanc qui donne la mesure de son talent, bien que la colorisation soignée de l’impressionnant ![]() ![]() Gladiateur déchu et amputé, ambitions, trahison, violence, vengeance et mystique chrétienne forment le socle de ce récit mis en image par le trait puissant et acéré d’un Enrique Breccia très inspiré… S’il est difficile de savoir où nous conduiront les auteurs, force est de reconnaître que l’Arène des Maudits, premier tome d’une trilogie antique et fantastique, intrigue autant qu’il captive… - Ah, cher Lucius ! Se retirer en pleine gloire : le rêve de tout conquérant ! Moi, je sais d’où tu viens…D’orphelin miséreux à gladiateur adulé, je te le dis : ton parcours est unique. (*) Malheur aux vaincus
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