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Célestin et le Coeur de Vendrezanne
Un récit des contes de la Pieuvre



Fiche descriptive

Roman Graphique

Un récit des contes de la Pieuvre

Tome 3

Gess

Gess

Gess

Delcourt

Machination

14 Avril 2021


25€50

9782413030027

Chroniques
La malédiction de Gustave Babel
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève (*)
Un destin de Trouveur
Tragique et sublime destin
Célestin et le Coeur de Vendrezanne
Les Sombres Mystères de Paris

Ce n'était qu'un enfant quand son père l'a déposé à l'auberge de la Pieuvre. Il devait revenir... Célestin ne l'a jamais revu. Alors il est devenu le serveur de l'auberge.

Le discret, l'invisible Célestin... dont personne ne soupçonne le talent. Mais parfois, le destin en veut autrement.

Devenu détenteur du secret du Passage Vendrezanne, c'est seul que le jeune homme va devoir affronter la Pieuvre...
un chef d'oeuvre!


Les Sombres Mystères de Paris
Un récit des contes de la Pieuvre, planche du tome 3 © Delcourt / GessIl y a des années, Célestin a été déposé par son père à l’Auberge de la Pieuvre… Ce dernier ne devait jamais revenir. Le jeune homme a été embauché comme serveur dans cette auberge où venaient chaque jour dîner l’Oeil, la Bouche, L’Oreille et le Nez, dirigeant de la Pieuvre, organisation tentaculaire qui tient Paris sous sa coupe… S’il est resté tant d’année, c’est parce qu’il était tombé amoureux de mam’selle Rose qui tenait le comptoir…

S’il est discret et attentionné, Célestin n’attire guère l’attention… Et pourtant, comme d’autres clients de l’Auberge et à l’instar de Gustave Babel ou d’Emile Farges, Célestin possède un Don précieux : il voit les gens tels qu’ils sont vraiment… Mieux : lorsqu’il plonge dans leurs yeux, il peut lire leurs âmes… Mais il s’est bien gardé de révéler l’existence de ce talent à quiconque.

Mais sa bonté et sa gentillesse naturelle, conjugué à une bonne dose de naïveté, allait le conduire sur des chemins bien dangereux…


En plus d’être un dessinateur virtuose, Gess possède un Talent de conteur unique
Ce nouveau récit des Contes de la Pieuvre fait indéniablement partie des albums les plus attendus de l’année tant les deux premiers nous avaient, littéralement, envoûtés…

Ce troisième opus est comme de coutume superbement édité : dos toilé, couverture intrigante rehaussée d’un vernis sélectif, titre embossé, pagination généreuse, pages faussement maculées conférant l’aspect d’un livre ancien, tête de chapitre proposant une citation et un contexte qui inscrivent le récit dans une veine littéraire… Un récit des contes de la Pieuvre, planche du tome 3 © Delcourt / GessOn s’étonne presque de ne pas y trouver un signet en tissus… Mais sa présence eut été presqu’incongrue puisque, comme les deux précédents, il est impossible de reposer l’album avant de l’avoir achevé tant on est happé par le récit…

Car le talent de conteur de Gess est tout juste confondant : sa façon de tisser plusieurs récits apparemment décousus au fil de chapitres et de rendre chacun d’entre eux captivant… La manière dont il prend le temps d’installer chacun de ses personnages, de leur insuffler cette étincelle de vie et ce petit supplément d’âme à même de les rendre unique, par le truchement d’une anecdote, d’une scène de vie, d’une posture ou d’une façon de parler, d’un Don ou d’un surnom évocateur… comme Eugène Sue le faisait dans ses Mystères de Paris qui entretien avec la série une évidente filiation…
Personnage central du récit vers qui vont converger les arcs narratifs tissés par Gess, Célestin s’avère être un personnage particulièrement attachant : discret, généreux, soucieux de son prochain, on a peine pour lui de le voir s’opposer à la Pieuvre que l’on sait inhumaine, implacable et cruelle pour sauver un asticot dont il ne sait rien… Mais il y a aussi ce mystérieux Cœur de Vendrezanne qui, telle une araignée au milieu de sa toile, relie toutes les intrigues parallèles pour former un tout aussi cohérent que vertigineux… Du grand art, assurément !

Un récit envoûtant qui nous entraîne dans le Paris populaire et interlope de la Belle Epoque sombrement teinté de fantastique
Un récit des contes de la Pieuvre, planche du tome 3 © Delcourt / GessEt il y a ce dessin envoûtant qui est au diapason de son histoire et qui donne à voir autant qu’à ressentir… Le découpage est d’une grande précision et l’utilisation parcimonieuse de la couleur confère à l’album une identité graphique unique, contribuant à poser cette atmosphère sombre et pesante qui plane sur l’album… Et comment ne pas être impressionné par la façon dont l’artiste parvient à rendre tangible le Don de Célestin sans aucunement perdre le lecteur malgré les visuels surprenants retranscrivant une réalité délicieusement distordue… Sans oublier le quatrième de couverture proposant une délicieuse illustration qui résume avec malice l’esprit de l’album…
Truffant son récit de détails authentiques, du spectacle macabre de la morgue en passant par les sous-sols parisiens, de l’ambiance des troquets en passant par les petites gens qui vivent d’expédients et les intérieurs cossus ou miséreux, Gess impressionne aussi par sa formidable capacité à redonner vie à Paris populaire et interlope de la Belle Epoque avec une approche somme toute très naturaliste… Chaque chapitre nous est conté à hauteur du personnage qui se trouve en son centre, nous donnant à voir la capitale à travers ses yeux, à ressentir les émotions qui sont siennes et à comprendre, d’une certaine manière, ce qui fait son quotidien…

Malgré la tonalité particulièrement sombre du récit, l’auteur se laisse aller à de délicieux clin-d’œil, tel celui adressé à une héroïne incontournable du Paris de la Belle-Epoque et à son auteur…
Un récit des contes de la Pieuvre, planche du tome 3 © Delcourt / Gess
Ce troisième Récit des Contes de la Pieuvre faisait indéniablement partie des albums que nous attendions avec une impatience fébrile…

Avec son approche naturaliste, Gess nous ouvre une fois encore les portes de son univers fantastique et baroque aussi foisonnant qu’envoûtant. Le lecteur se laisse entraîner dans le Paris populaire de la Belle Epoque pour un récit choral envoûtant et vertigineux mais parfaitement maîtrisé… Servi par de somptueux dessins où le dessinateur fait montre tant de ses talents de metteur en scène que d’une saisissante inventivité graphique, son récit dramatique et implacable donne vie à une formidable galerie de personnages remarquablement bien écrits dont le portrait s’étoffe et s’enrichit au fil des chapitres…

Proposé dans un somptueux écrin, Célestin et le Coeur de Vendrezanne est une petite merveille narrative et graphique, un chef d’œuvre du neuvième art dont nous ne pouvons que vous recommander chaudement la lecture…


« Dieu créa l’homme à son image », ce précepte m’a toujours fait doucement sourire. Car si vous pouviez contempler vos « semblables » par mes yeux… vous constateriez la vertigineuse diversité des apparences de ceux que vous nommez « êtres humains ». C’est mon don de vous voir tel que vous êtes au fond. Petit, je croyais que tout le monde était comme moi. Mais en observant des gravures, des peintures, et maintenant les daguerréotypes, j’ai compris à quel point ma vision de l’humanité était différente de la vôtre ! Et combien j’avais bien fait de n’en rien dire à personne.Célestin le Discerneur

Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche est référencée comme inspi pour 2 jeux de rôle.

Les Héritiers est un jeu de rôle fantastique où se croisent merveilleux arthurien et parfums occultes. Il met en scène des créatures d’apparence humaine mais dont la nature véritable est magique. Le cadre historique est celui de l’Europe, entre 1900 et 1914.

Sous leur forme humaine, les Faux-Semblants disposent de pouvoirs surnaturels leur donnant un avantage certain ; sous forme féérique, ceux-ci sont encore plus spectaculaires. Mais mieux vaut être discret dans leur usage. Car, dans l’ombre, des chasseurs traquent vos semblables.
Maléfices a pour cadre la France de la Belle Époque (1870-1914), où les superstitions campagnardes et la mode citadine du spiritisme côtoient la pensée scientifique.
Crimes se déroule à la même époque et inscrit dans la tradition des littératures classique, fantastique et horrifique du XIXe siècle.