Fiche descriptive Histoire L'Homme de l'année Tome 18 Jean-Pierre Pécau Dejan Nenadov Pierre Schelle Nicolas Siner Delcourt Histoire & Histoires 10 Novembre 2021 15€50
9782413013310 Chroniques 1492, L'homme grâce à qui on découvrit les Amériques Dans les coulisses de l’histoire1886, La Muse qui inspira la statue de la Liberté I lift my lamp beside the golden door (*)1927 Un captivant hommage1888 - Le véritable Jack L'éventreur Dans l’ombre de Jack1440 L’ombre de Jeanne1933 - L'homme qui inventa King Kong L’ombre de Kong1687 - Le geôlier du masque de fer La naissance du mythe |
Après avoir été brièvement incarcéré suite à une vive altercation avec le public assistant à la projection du navrant Ingagi de William Campbell, Merian C. Cooper parle à son ami Ernest B. Schoedsack de son projet de réaliser un film mettant en scène mettant en scène un gigantesque gorille. Après avoir été engagé volontaire durant la Grande Guerre et réalisé plusieurs documentaires dans des contrées exotiques, Cooper abandonne la Pan American, compagnie d’aviation qu’il a contribué à développer, pour s’investir corps et âme dans ce projet qui allait devenir une véritable obsession et sa plus remarquable création. Il parviendra à convaincre les producteurs de la Radio-Keith-Orpheum Pictures de financer ce projet pharaonique qui défi l’entendement, modifiant sans cesse le scénario et faisant appel au plus grand spécialise des effets spéciaux : Willis O’Brian. Pour convaincre la RKO, il propose qu’un même plateau soit utilisé pour tourner deux films simultanément, avec les mêmes décors, la même équipe technique et les mêmes acteurs, l’un, King Kong, tourné le jour, l’autre, Les Chasses du comte Zaroff, la nuit… Ainsi naîtra le mythe de King Kong, considéré par la critique comme l’un des meilleurs films de tous les temps… dans les coulisses d’un chef d’oeuvre Série-concept originale et passionnante, l’Homme de l’année se propose de nous conter le destin de figures historiques célèbres ou anonymes qui ont, à leur manière, marqué leur temps. Avec ce dix-huitième tome de la série, Jean-Pierre Pécau et Dejan Nenadov se proposent de nous raconter l’histoire de l’homme qui a inventé King Kong, révolutionné le cinéma et inspiré bien des vocations de cinéaste et de créateurs d’effets spéciaux. Merian C. Cooper, qui fut tour à tour soldat, aviateur, documentariste, espion, scénariste, cinéaste et producteur, a tout du personnage de roman. Contrairement à Florent Silloray qui avec son remarquable Cooper, un guerrier à Hollywood qui brossait un portrait en clair-obscur de l’homme et de l’Amérique, Jean-Pierre Pécau centre son récit sur la gestion de King Kong, le film qui le fit accéder à la postérité. Quelle est la part de fiction et de réalité dans ce roman graphique qui nous entraîne dans les coulisses du chantier pharaonique que fut la réalisation de ce film qui créa de toute pièce un mythe destiné à marquer profondément les esprits, du Peter Jackson et son remake très inspiré en passant par The Kong Crew, fantastique uchronie pulpe de l’impressionnant Eric Herenguel ou l’adaptation du tandem Michel Piquemal / Christophe Blain… qu’importe en vérité ? Le fait est qu’on aimerait croire que l’album nous conte des faits avérés tant ils sont édifiants… Le scénariste montre d’ailleurs comment l’œuvre originelle a pu impressionner des créateurs tels que Ray Harryhausen, artisan de génie à qui l’on doit notamment les incroyables trucages de Jason et les Argonautes et dont le film de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack a suscité la vocation… L’album est truffé d’anecdotes savoureuses qui ancre le film, empruntant notamment la technique de double exposition inventée par Méliès, dans l’histoire du cinéma. De par ses innovations et l’utilisation de techniques éprouvées mais parfois oubliées, King Kong apparait comme l’une des œuvre pivot du septième art. Le dessin réaliste de Dejan Nenanov reconstitue avec art cette Amérique des années 30 et la colorisation particulièrement soignée du talentueux Pierre Schelle réussi le tour de force à être résolument moderne tout en distillant un charme délicieusement désuet. Le dessinateur serbe met en image l’histoire de Pécau de façon particulièrement convaincante, avec une mention spéciale aux extraits de film et à l’impressionnante scène cauchemardesque inspirée de « Destroy This Mad brute, Enlis », célèbre affiche de propagande signée par Harry Ryle Hopps en 1917. Avec ce dix-huitième tome de l’Homme de l’Année, Jean-Pierre Pécau et Dejan Nenadov nous entraînent dans les coulisses d’un des chefs-d’œuvre du septième art : King Kong. Avec ce récit truffé d’anecdotes édifiantes, on est immergé au cœur du processus créatif d’Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper que les auteurs présentent comme l’instigateur de ce projet dantesque dont le scénario ne cessa d’évoluer entre les prémisses fuligineuses de l’histoire et sa fin magistrale au sommet de l'Empire State Building… Truffé d’anecdotes édifiantes, 1933, l’Homme qui inventa King Kong passionnera les amateurs du neuvième art… - Alors, on va en faire un de film !
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