Fiche descriptive
16€
Chronique | ![]() |
![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Le grabataire dictateur de Monoposie fait régner la terreur dans son pays alors que le Président Kanadry est plus occupé à tenter de séduire la belle Tho Radia qui a fuit la dictature pour trouver refuge dans son pays pour s’intéresser à ce conflit qui n’en finit plus… Alors que, parvenue à fausser compagnie à la police censé la protéger, elle rejoint le Président pour un dîner très particulier, l’éminant professeur Anatole Barzavotzi, rendu fou par la sauvage agression dont il a été victime, pose le pied sur le sol de la Confédération avec la ferme intention de se venger du vil usurpateur, responsable de ses malheurs… Ce dernier, ancien vendeur de montres à la sauvette, sentant le vent tourner, commence à envisager de quitter subrepticement la luxueuse suite où il est censé travaillé à l’élaboration de la bombe qui décidera de l’issue de la guerre. ![]() une conclusion que l’on n’attendait plus… L’Idole dans la Bombe a connu un destin quelque peu chaotique… D’abord publié dans l’ambitieuse, jubilatoire et hélas défunte collection 32 (alors chapotée par l’un des meilleurs scénaristes de sa génération, j’ai nommé Luc Brunschwig), reprise ensuite en édition cartonnée, elle s’est arrêtée au second tome et était considérée, comme tout un chacun, abandonnée… Pourtant, au détour d’un entretien accordé par Jérôme Jouvray en 2014, le dessinateur nous avait appris que la sortie du dernier tome était à l’ordre du jour… Mais aucun troisième opus ne semblait pointer le bout de son nez… Et voilà que, contre toute attente, 14 ans après le second tome, voici que ce récit jubilatoire prenant allait enfin connaître sa conclusion… Le temps de relire les deux premiers opus et je me suis lancé avec jubilation dans sa lecture qui allait donner tout son sens au titre de la série, jusqu’alors étrangement sibyllin… Dès les premières planches, on retrouve l’humour si particulier qui baigne cette série qui s’inscrit dans un contexte de Guerre Froide délicieusement décalée et caricaturée par la plume alerte de Stéphane Presle… L’album s’ouvre d’ailleurs sur un résumé des épisodes précédent, pour les fainéants ne désirant pas se replonger dans la lecture des deux premiers opus, le tout rehaussé d’une carte truffées d’un lexique géographique jubilatoire entre aperçue dans un autre volume… …mais qu’on dévore avec un plaisir jubilatoire ![]() Ce scénario improbable, joyeusement barré et totalement addictif est mis en image par le trait souple et nerveux de Jérôme Jouvray s’avère encore et toujours follement expressif… Le dessinateur du déjanté (mais parfaitement maîtrisé) Lincoln (scénarisé par un certain Olivier Jouvray et mis en couleur par la talentueuse Anne-Claire Jouvray) semble avoir pris un plaisir jubilatoire à replonger dans cet univers baroque et iconoclaste et à remettre en scène ces personnages totalement décalés qui en évoquent de biens réels et qui vont être entraînés dans des situations plus rocambolesques les unes que les autres pour le plus grand plaisir des lecteurs… ![]() ![]() Le récit rythmé et déjanté de Stéphane Presle est servi par des personnages décalés et totalement barrés et des dialogues iconoclastes irrésistibles de drôlerie… Le dessin dynamique et expressif de Jérôme Jouvray est au diapason de l’humour du scénariste tant et si bien que l’association de ces deux auteurs apparait comme une évidence… Drôle et caustique, L’Idole dans la Bombe est un triptyque antimilitariste drôlement entraînant à côté duquel il serait bien dommage de passer… - Vous vous ennuyez, ici ?
|
||||