Au nom de la mémoire de son père disparu, l’intrépide Basile rêve de devenir l’apprenti de Nicolas Flamel, talentueux enlumineur qui se montre très exigeant dans ses recrutements… C’est chose faite mais il ne se sent pas encore à la hauteur de sa tâche.

A court d’encre, il arpente les couloirs labyrinthiques de la demeure de maître où il croise la lunaire Esperanza, une apprentie prometteuse pour le moins déstabilisante. Par hasard, il ouvre le passage secret menant au laboratoire secret de Flamel qui y étudie le Grand Art : l’Alchimie. Apercevant un antique grimoire fermé par une serrure, Basile décide d’essayer la clef que lui a légué son père… Contre toute attente, le grimoire s’ouvre, à la grande surprise de Flamel lui-même…

Commence alors une folle aventure qui lancera Flamel, Basile, Esperanza, bientôt rejoints par le flamboyant Fibus, sur les traces de la Pierre Philosophale. Mais cette dernière est convoitée par le Masque d’Acier, un sinistre personnage prêt à tout pour s’emparer de la pierre dont personne ne connaît l’étendue réelle de ses pouvoirs…

Voilà une nouvelle série jeunesse qui nous entraîne dans une Europe médiévale aux accents steampunk pour un récit d’aventure enlevée sur fond d’alchimie et de Pierre Philosophale.

Comme toute série jeunesse, l’histoire de ce premier opus repose sur des personnages iconoclastes et virevoltants particulièrement attachants : le courageux et maladroit Basile et la brillante mais rêveuse Esperanza en tête… Les jeunes lecteurs s’identifieront sans mal à l’un ou l’autre de ces sympathiques héros semblant tout droit sortis d’un anim japonais, sans compter que Margo, l’espèce de hamster so kawaï qui accompagne Basile s’avère particulièrement attendrissant !

Pour son premier album, Nicolas Beuglet signe un récit d’aventure qui ravira les amateurs du genre. La trame est certes ténue mais la narration rythmée et entraînante accroche les lecteurs dès les premières pages, d’autant que les péripéties qui émaillent l’album s’avère surprenantes à souhait… L’enchaînement échevelé des épreuves et des énigmes donnent la furieuse impression de s’immerger dans un jeu vidéo où se mêlent action et réflexion et cette sensation grisante captive indubitablement le jeune lectorat auquel se destine la série.

Côté dessin, il est confié à un jeune auteur, Alexandre Saint-Genez qui, sous la houlette de l’incroyable d’Alessandro Barbucci, talentueux dessinateur de Sky Doll ou des Mondes d’Ekö, œuvrant ici comme mentor et conseiller artistique, s’avère particulièrement convaincant. Avec son esthétisme orienté manga, son trait dynamique et expressif met en scène des personnages vifs et énergiques et nous offre des scènes d’action virevoltantes bien rendue grâce à des cadrages audacieux et une mise en couleur subtile signée Piky Hamilton.

La Porte du Secret amorce une série jeunesse décoiffante et entraînante.

Ecrite et dessinée par deux auteurs nouvellement venus au neuvième art, Nicolas Beuglet et Alexandre Saint-Genez dont le trait s’inscrit dans la lignée de celui d’Alessandro Barbucci (et pour cause ! Le dessinateur italien y officie comme conseiller artistique !), ce premier opus d’Alchismiste met en scène deux jeunes ados, Basile et Esperanza, tous deux apprentis du célèbre enlumineur Nicolas Flamel, par ailleurs puissant alchimiste. Tous vont être entraînés dans d’incroyables aventures qui les conduiront sur la piste de la Pierre Philosophale, convoitée par le sinistre Masque d’Acier…

Truffé de référence, le scénario s’inspirant des jeux vidéo tel que le Zelda d’Akihito Toda tiendra en haleine les jeunes lecteurs auxquels il se destine…

- Mon garçon, il me semble préférable de fermer ce livre dans le délais le plus bref.
- Hein, quoi ?! Mais… C’est le livre qui fait ce bruit ?
- Non… C’est la cloche de l’alarme qui annonce l’arrivée d’intrus venus probablement pour nous trucider. J’apprécie ton flegme mon garçon, mais je t’autorise à paniquer.dialogue entre Nicolas Flamel et Basile