Alors qu’il sillonnait l’Alsace, le bus-librairie tombe en panne. Remorqué par un tracteur, il est immobilisé, le temps pour le garagiste de récupérer les pièces nécessaires à sa réparations…
Elfie est d’emblée hallucinée par une boulangerie évoquant la maison de la sorcière d’Hansel et Gretel alors que sa sœur, Magda n’y voit qu’une boutique ordinaire, certes bien décorée mais sans plus… Et pour cause ! La boulangerie est tenue par Suzelle, une sorcière-pâtissière, et seule une véritable sorcière peut voit le magasin sous sa réelle apparence…
C’est la première fois qu’Elfie rencontre une sorcière autre que sa maman disparue et il s’avère qu’elle a une fille de son âge prénommée Faustine… Elles vont bien évidemment devenir amies… Mais Faustine s’avère être une véritable miss catastrophe ! Ses idées saugrenues vont les mettre dans des situations impossibles et même compromettre les fêtes Noël dans ce, jusqu’alors, paisible village alsacien…
Dès le premier tome de la série,
le Grimoire d’Elfie s’est imposée comme une série jeunesse magique et captivante à même de ravir tant les jeunes lecteurs que les parents qui ont su conserver précieusement leur capacité d’émerveillement. Après la Bretagne et la Provence, le bus-librairie d’Elfie et de ses sœurs fait donc une escale prolongée en Alsace région de Noël par excellence, où ces festivités ont une saveur toute particulière…
Comme dans les deux premiers tomes, les auteurs utilisent avec finesse les spécificités locales, des marchés de Noël (qui sont nés en Alsace avant d’essaimer dans toute la France) en passant par les deux guerres mondiales qui ont laissées de profonds stigmates dans le cœur des alsaciens et qu’Audrey Alwett et Christophe Arleston utilisent avec finesse pour montrer toute la complexité de cette terre de tradition à l’histoire complexe tortueuse….
C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve nos trois sœurs à bord de leur fameux bus-librairie pour un nouvel épisode haut en couleur qui se pare des atours d’un conte de Noël mêlant des bonhommes en pain d’épice (tiens, pourquoi ça ne sont pas des manele, bonhommes en brioche, plus typiquement alsaciens que les bonhommes en pain d’épice, plus typiquement anglosaxons) revisités façon Gremlins saupoudrés d’une once d’Apprenti Sorcier qui fait partie de l’inconscient collectif depuis le
Fantasia de Disney et la fascinante musique de Paul Dukas.
Les nouveaux personnages s’avèrent comme de coutume très attachants, à commencer par la jeune et maladroite Faustine qui n’a pas son pareil pour se fourrer dans des situations assez inextricables… Heureusement, l’imagination foisonnante d’Elfie, son fameux grimoire magique et le féérique calendrier de l’avant offert par la maman de Faustine seront autant d’atouts pour tenter de réparer les dégâts causés par l’inconséquence de la maladroite Faustine...
Si le scénario s’avère aussi captivant qu’entraînant, le dessin de Mini Ludvin est incontestablement l’un des nombreux charmes de l’album et de la série. Venue de l’animation, la dessinatrice fait montre de ses talents pour mettre en scène des personnages tendrement attachants avec son trait plein de douceur et les couleurs lumineuses et féériques d’Hélène Lenoble qui distillent de la magie à chaque case. Difficile de ne pas songer à certains chefs d’œuvre de Hayao Miyazaki,
Kiki la petite Sorcière en tête dans la façon de gérer la lumière, de mettre en scène des paysages envoûtants ou d’insuffler la vie à des personnages expressifs et à des bonhommes en pain d‘épice tour à tour so kawaï et terriblement inquiétants…
Féérie de Noël, magie, inavouables secrets de famille, Gremlins en pain d’épice et catastrophes en série sont au programme de ce troisième tome du Grimoire d’Elfie qui, après la Bretagne et la Provence nous entraîne dans le grand est pour un séjour féérique dans un petit village alsacien.
Audrey Alwett et Christophe Arleston signent un scénario féérique et tendrement entraînant dans lequel Elfie va faire la connaissance d’une sorcière-pâtissière et de sa fille Faustine, qui va être la cause de bien des tracas qui va mettre à mal les préparatifs des festivités de Noël… Mais leur scénario feel good et rafraîchissant aborde des thématiques plus sombres, telle cette histoire familiale un peu honteuse qui va remonter à la surface… Sublimée par les couleurs lumineuses d’Hélène Lenoble, le dessin plein de douceur de Mini Ludvin n’est pas le moindre charme de cette Malaventure en Pain d’Epice…
Dans la série on aide les lutins, la thématique de l’album en fait bien évidemment le cadeau idéal à glisser sous le sapin…
- Pour toi, elle est comment, la maison ?
- Super bonne ! Euh, je veux dire en pain d’épice ! Et ma sœur la trouve normale, elle !
- C’est parce que tu es une sorcière, et pas ta sœur !
- Oh ! Comment tu sais ?
- Tu vois la maison pour de vrai, alors forcément ! Moi aussi je suis une sorcière.dialogue entre Suzelle et Elfie