


Ce présent opus est la réédition en format souple d’un ouvrage paru en 1992 aux défuntes éditions la Sirène.
Signé Pedro Almodóvar, la nouvelle est une œuvre de jeunesse du cinéaste espagnol à qui l’on doit, entres autres,
Tout sur ma Mère ou
Volver. Publié au début des années 70,
Fuego en las entrañas aurait sans doute sombré dans l’oubli s’il n’avait été mis en images par Milo Manara, inénarrable dessinateur italien que les écoliers ont pour découvrir dans les pages de l’Histoire de France en bande-dessinée avant d’être révélé par son travail sur le formidable
HP et Giuseppe Bergman où il s’amusait à dépeindre les aventures fantasmatiques de son ami de longue date, Hugo Pratt. Mais c’est surtout pour ses œuvres érotiques, du
Déclic au
Parfum de l’Invisible, qu’il est connu du grand public (avertit !)…
L’histoire en elle-même n’est peut-être pas de celles qui vous transportera. Le propos de l’auteur est étrangement diffus, racontant dans une succession de scénettes l’histoire d’un homme bien décidé à se venger, par-delà de la mort, de toutes ces femmes qui lui ont causé tant de tourments et qu’il considère toutes comme des garces ingrates. Son testament sera l’instrument de cette vengeance implacable…
La nouvelle n’en reste pas moins illustrée par le trait élégant et sensuel d’un artiste qui a élevé l’érotisme au rang d’art et sublimé le corps de la femme, en faisant un objet de désir et de fantasme. Si ses dessins n’ont rien perdu de leur charge érotique, il peine à rehausser un récit manquant cruellement d’originalité et de cohérence, se contentant d’être une suite de tableau épars, manquant peut-être de liant entre eux…

Œuvre de jeunesse de Pedro Almodóvar, devenu depuis le talentueux cinéaste que l’on sait, le Feu aux Entrailles est l’histoire de la vengeance d’un homme…
Chu Ming Ho a connu bien des femmes et les considère comme des garces. Mort, il a rédigé à leur intention un bien étrange testament qui va être l’instrument de son étrange vengeance…
Succession de tableaux érotiques souvent déjantés, cette nouvelle rédigée dans les années 70 est illustré par les crayons sensuels et évocateurs de Milo Manara, maître incontesté de l’érotisme qui sublime comme de coutume le corps de la femme. Si les illustrations n’ont rien perdu de leur charge érotique, le texte reste un peu en deçà de ce qu’on pouvait espérer d’un Almodóvar et l’album, réédition en format souple du roman illustré paru chez la Sirène en 1992 peine à convaincre… Mais il n’en reste pas moins intéressant en cela qu’il marque la rencontre de deux maîtres incontestés de leur art…
Depuis que Raimunda l’avait menacé de partir, Ming avait pris la décision d’en finir, après avoir mis au point une vengeance diabolique.page 26