Haut de page.

Gone with the wind [1/2]
Gone with the wind



Fiche descriptive

Roman Graphique

Gone with the wind

Pierre Alary (d'après le roman de Margaret Mitchell)

Pierre Alary

Pierre Alary

Rue De Sèvres

5 avril 2023


25€

9782810202195

Chronique
Gone with the wind [1/2]
Le vent l’emportera

Scarlett O'Hara, jeune fille d'une riche famille d'Atlanta au sud des Etats-Unis, connait une vie douce et confortable, menée au rythme de son caractère déterminé et audacieux.

Lorsque la Guerre de Sécession débute en 1861, ses repères s'écroulent, et de lourdes responsabilités s'imposent à elle. Au milieu de la destruction et de la mort, Scarlett rêve pourtant d'amour : celui pour Ashley Wilkes, pourtant promis à une autre, et qu'elle porte secrètement depuis toujours.

L'arrivée de Rhett Butler, homme sans foi ni loi, aussi immoral que séduisant, rebattra de nouveau les cartes dont la jeune fille dispose pour atteindre le bonheur.
un chef d'oeuvre!


Le vent l’emportera
Gone with the wind, planche du tome 1 © Rue De Sèvres / AlaryFille d’une riche famille du sud, Scarlett O'Hara est une enfant gâtée enjouée et pleine de vie qui connaît une vie douce et confortable au sein de la plantation familiale. Belle et séduisante, elle plaît aux hommes mais n’a d’yeux que pour Ashley Wilkes, un homme rêveur et passionné de littérature et de poésie…

Lorsqu’elle apprend qu’il s’apprête à épouser sa cousine, Melany Hamilton, son petit monde s’effondre… Persuadé que ce dernier l’aime en retour, elle lui déclare sa flamme mais se fait éconduire… Par dépit, elle accepte d’épouser Charles Hamilton, le propre frère de Melly, qui lui fait la cour avec assiduité… C’est ce jour-là qu’elle fait la rencontre de Rhett Butler, un homme rustre, odieux et amoral qui se targue de ne pas être un gentleman et se permet de critiquer sans vergogne le sud alors que la guerre avec le nord s’annonce.

Le mariage de Scarlett sera de courte durée… Deux mois plus tard son mari meurt avant qu’elle ne donne naissance à leur premier enfant… Alors qu’elle s’installe chez la tante de son regretté mari avec son enfant et Mélanie, elle caresse toujours l’espoir de se faire aimer d’Ashley parti combattre les unionistes…


Gone with the wind, planche du tome 1 © Rue De Sèvres / Alary
une somptueuse adaptation du roman de Margaret Mitchell
Le moins que l’on puisse dire c’est que Pierre Alary n’est pas auteur à se laisser enfermer dans des cases… Que de chemin parcouru depuis les virevoltants Echandeurs des Ténèbres ! Belladone, Silas Corey, Moby Dick, Conan, Mon Traître (un chef d’œuvre !) ou Don Vega… Quelques titres parmi d’autres qui montrent l’éclectisme de son travail !Et voilà qu’on le retrouve une fois encore là où on ne l’attendait pas avec cette adaptation en BD du chef d’œuvre de Margaret Mitchell qui reçut le prix Pulitzer en 1937 avant d’être adapté au cinéma, avec le succès que l’on sait, par Victor Fleming en 1939.

Dès la couverture, le charme opère : l’illustration frôle le sublime, avec un travail de composition saisissant, ces ombres qui s’étendent dans un soleil couchant et cette jeune femme qui se recueille devant une tombe baignée de teintes automnales… La qualité de l’édition, avec ce titre embossé écrit en lettres d’or et ce dos toilé, ne fait qu’ajouter à l’attrait de cet album!

Gone with the wind, planche du tome 1 © Rue De Sèvres / AlaryDès les premières planches, on est fasciné par le travail de l’artiste, de l’élégance de son trait à la souplesse de son encrage, de ses planches composées avec soin, à la mise en couleur superbe et fascinante qui opère telle la musique d’un film pour souligner avec finesse l’atmosphère et la dramaturgie de chaque scène. Sans oublier la lumière somptueuse et envoûtante et ces ombres dansantes projetée par les flammes des bougies et des lampes à pétrole. Le travail saisissant réalisé sur les décors et les costumes contribuent à poser cette ambiance délicieusement surannée qui baigne le récit… Et que dire de la façon dont l’artiste a travaillé postures de ses personnages ? Leurs attitudes et leurs expressions s’avèrent remarquable, retranscrivant avec finesse le caractère de chacun, du cynisme d’un Rhett Butler qui ne fait rien pour plaire à la mollesse d’un Ashley en passant par la force de caractère d’une Scarlett… On voit dans son dessin l’insouciance des fêtes des premières pages se ternir et se flétrir alors que la guerre étend son ombre sur le Sud et que la victoire annoncée se mue en cuisante défaite…

Pierre Alary a su conserver les lignes de forces du roman originel, esquissant un portait saisissant de notre héroïne encore persuadée d’aimer éperdument Ashley. Bien sûr, le récit présente un portrait froidement idéalisé du sud esclavagiste, tel que l’a retranscrit Margaret Mitchell dans son livre, avec des esclaves heureux de servir leur maître… Mais si cet aspect pourra heurter la sensibilité de nos contemporains, Autant en emporte le vent est une œuvre datée qui s’inscrit dans une époque… Et trop s’appesantir sur cet indéniable composante du roman, risquerait de nous faire oublier la modernité de l’œuvre qui brosse de saisissants portraits de femmes, et d’une femme en particulier, un femme libre et indépendante, féministe avant l’heure, qui va faire face à l’adversité et prendre en main les rênes de son destin dans un monde où les femmes n’avaient alors que peu de place : Scarlett O'Hara… Les dialogues sont cinglants et percutants, retranscrivant le ressentit de chaque protagoniste de l’histoire et contribuent à immerger le lecteur dans cette époque tourmentée alors que le vent de l’histoire s’apprête à tout balayer, jetant à bas ce qui faisait la vie jusqu’alors insouciante de Scarlett…

Gone with the wind, planche du tome 1 © Rue De Sèvres / AlaryC’est une réelle surprise que de voir Pierre Alary s’emparer du chef d’œuvre de Margaret Mitchell… Mais l’auteur n’est pas artiste à se laisser enfermer dans une case, fut-elle de bande-dessinée ! Il suffit de voir sa bibliographie pour s’en convaincre !

Difficile de ne pas être attiré par la somptueuse couverture de cet album par ailleurs superbement édité. Elle n’est qu’un aperçu du talent de Pierre Alary et les planches de l’album, composées avec soin, encrées avec délicatesse et baignée d’une lumière somptueusement romantique, sont, elles aussi, de haute tenue…L’auteur met en scène avec finesse et expressivité les sentiments des personnages charismatiques de ce récit romanesque et féministe, bien que teinté des scories de l’esclavage, et il les fait évoluer dans des décors superbes et des costumes fascinants.

Ce premier opus de Gone in the wind s’avère aussi remarquable qu’enthousiasmant et l’on ne peut que saluer le formidable travail graphique et narratif d’un auteur très inspiré… Si le second opus est de cet acabit, et pourquoi ne le serait-il pas ?, on frôle indéniablement le chef d’œuvre…


- Eh bien, Scarlett ? Vous vous cachez ? Un de vos nombreux prétendants se serait montré un peu trop entreprenant ? Scarlett ? Que se passe-t-il ? Mais que se passe-t-il ? Vous avez un secret à me dire ?
- Je vous aime.
- Voyons, Scarlett, mon cœur vous a toujours appartenu. Vous le savez, vous vous y êtes fait les dents.
- Ashley… Dites-moi… Ne me taquinez pas, pas maintenant. Votre cœur m’appartient-il, là, maintenant ? Je sais que vous tenez à moi.
- Scarlett, vous ne devez pas dire ces choses-là. Vous ne parlez pas sérieusement. Vous allez vous haïr de me les avoir dites, t vous me haïrez de les avoir entendues. Ou, je tiens à vous. Mais oublions que nous nous sommes dit ces choses-là.- dialogue entre Ashley et Scarlett
Le Korrigan




Inspiration jeux de rôle

Cette fiche n' est référencée comme inspi pour aucun jeux de rôle.