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Tierras Calientes
Legio Patria Nostra



Fiche descriptive

Histoire

Legio Patria Nostra

Tome 3

Jean-Andre Yerles

Marc-Antoine Boidin

Marc-Antoine Boidin

Glénat

26 Avril 2023


14€50

9782344050774

Chroniques

1863. Casimir Laï, l'orphelin des rues devenu légionnaire, découvre que le Maure, l'assassin de son ami Dino, s'est lui aussi engagé dans la Légion sous une fausse identité. Alors que la Légion embarque enfin pour aller se battre au Mexique, il doit surveiller ses arrières, craignant que l'ancien criminel veuille se venger. Au bout de 48 jours d'une traversée éprouvante, leur navire accoste enfin à Vera Cruz. Et ils découvrent l'horreur.

Le Vomito Negro, la fièvre jaune, tue les soldats français plus efficacement que les balles des Mexicains. Irina et Zélie risquent leur vie à soigner les malades dans des camps de fortune. Le capitaine Danjou et ses hommes veulent se battre. Mais méprisés par le commandement, ils sont cantonnés à des missions de surveillance de la route qui relie Vera Cruz à la ville de Puebla où se déroulent les combats.

Lorsqu'un convoi est organisé pour acheminer des armes et de l'or jusqu'à Puebla, c'est à Danjou que l'on confie la mission de reconnaître la route. Les chemins sont tout sauf sûrs, les guérilleros attaquent et pillent sans vergogne, la chaleur et l'humidité épuisent les hommes et les bêtes. Quant à la compagnie, elle a un traitre dans ses rangs et elle ne le sait pas encore.

Alors que la compagnie arrive au hameau de Cameron, l'armée mexicaine attaque. Pris en tenaille, Danjou n'a pas d'autre choix que de se replier dans les ruines de l'hacienda, espérant tenir suffisamment longtemps pour donner l'alerte et empêcher l'attaque du convoi. 3000 hommes les entourent et ils ne sont que 60. Ils n'ont aucune chance de s'en sortir. Le combat de Cameron commence.
un excellent album!


L’ombre de Camerone
Legio Patria Nostra, planche du tome 3 © Glénat / Boidin / Yerles1863. Devenu légionnaire, Casimir, l’orphelin des rues, découvre que le Maure, l’assassin de son ami Dino, s’est lui aussi engagé dans la Légion… Alors qu’il embarque pour une traversée de quarante-huit jours pour gagner le Mexique, Casimir sait qu’il doit désormais surveiller ses arrières, doutant que ce dernier ait renoncé à se venger.

Accostant enfin à Vera Cruz, ils découvrent l’horreur : les soldats français sont affectés par le « vomito negro », une maladie qui les tue plus sûrement que les balles mexicaines. Dans un hôpital de fortune, Zélie et Irina risquent leur vie à soigner les malades.

Le Capitaine Danjou et ses hommes veulent en découdre mais ils sont méprisés par le commandement et cantonnés à des missions de surveillances de la route reliant Vera Cruz à la ville de Puebla où se déroulent les combats contre les troupes mexicaines. C’est néanmoins à la Légion que l’on confie une mission de reconnaissance de la route pour éviter à un riche convoi d’être attaqué par les guérilleros… Mais ils ignorent que parmi eux se trouve un traître qui renseigne l’ennemi…


Legio Patria Nostra, planche du tome 3 © Glénat / Boidin / Yerles
dans les coulisses de Cameron
Pour sa première série, Jean-Andre Yerles fait montre d’une grande maîtrise narrative en mêlant personnages historiques et fictionnels pour tisser un récit passionnant et entraînant où s’esquisse page après pages la célèbre et tragique Bataille de Cameron, haut fait d’arme de la légion qui vit soixante-deux légionnaires tenir tête dix-huit heures durant à près de deux mille soldats et cavaliers mexicains.

La structure de l’album s’avère particulièrement efficace. En s’ouvrant sur une scène se déroulant après la fameuse bataille, le scénariste instaure d’emblée une atmosphère lourde et pesante qui esquisse avec force la fureur et la violence du combat qui s’annonce… Puis l’histoire reprend là où on l’avait laissé et l’on retrouve Casimir et Zélie dans une chambre d’hôtel de Sidi-Bel-Abbès, discutant de la lourde menace que fait planer le Maure sur Casimir… La tension entre l’orphelin et le truand lyonnais va servir de fil rouge à l’histoire jusqu’à un climax d’une rare intensité où il semble évidement que l’un des deux doive mourir pour apurer ses dettes…

Legio Patria Nostra, planche du tome 3 © Glénat / Boidin / YerlesAu fil des pages, on ne peut qu’être bluffé par la façon dont Jean-Andre Yerles a utilisé la matière historique pour écrire sa fiction mettant en scène une poignée de personnages éminemment romanesque. Casimir Laï et Joseph Sergers, nom d’emprunt du Maure, sont ainsi des soldats figurant sur la liste des légionnaires ayant combattu à Camerone. Casimir Laï étant bel et bien le tambour de la troupe qui, laissé pour mort sur le champ de bataille, fut le seul rescapé libre de cette sanglante bataille… Le contexte historique s’avère lui aussi formidablement bien retranscrit, de l’armée régulière qui méprise les légionnaires au « vomito negro » qui décima les soldats en passant par les prémisses de la bataille de Camerone qui explique les enjeux de cet affrontement désormais légendaire…

un dessin sublime et virtuose
Le travail de Marc-Antoine Boidin est comme de coutume remarquable : de la composition de ses planches qui renforce l’intensité dramatique de chaque scène à son trait acéré, en passant par son encrage subtil et élégant, sans oublier une mise en couleur somptueuse et fascinante qui joue avec les ombres et les lumières avec une rare virtuosité. Outre un travail saisissant sur les décors, mis en valeur par des cadrages incisifs et audacieux, l’artiste fait montre d’un impressionnant talent pour mettre en scène des personnages particulièrement convaincants… S’inspirant des portraits connus de certains officiers et sous-officiers, Marc-Antoine Boidin leur redonne vie avec un facilité désarmante, du Capitaine Jean Danjou en passant le caporal Philippe Maine qui se rendit avec ses deux derniers hommes à condition qu’ils puissent conserver leurs armes et de pouvoir soigner leurs blessés. Mais son travail le plus impressionnant est celui réalisé autour de Casimir qu’on a connu presque gamin dans les rues de Lyon et qu’on a vu grandir, prendre de l’assurance, et devenir un homme au fil des péripéties qui ont émaillé sa courte et tumultueuse existence…

Legio Patria Nostra, planche du tome 3 © Glénat / Boidin / YerlesTroisième opus de la série, Terras Calientes voit le 3e compagnie du régiment étranger commandée par le Capitaine Danjou débarquer au Mexique alors que s’esquisse en filigrane la célèbre et tragique Bataille de Camerone…

Entre histoire et fiction, Jean-Andre Yerles s’appuie sur une solide base historique et s’immisce dans les zones d’ombre de l’histoire pour mettre en scène une poignée de personnage romanesques et attachants, tels Casimir Laï, Zélie ou le romantique Capitaine Danjou. Les retrouvailles avec le Maure, cruel chef de bande sous la coupe de qui le jeune Casimir était tombé, seront comme on s’en doutait nerveuses et tendues et serviront de fil rouge à cet album remarquablement orchestré et somptueusement mis en images par les crayons et les pinceaux virtuoses d’un Marc-Antoine Boidin comme toujours très inspiré…

Formidable récit d’aventure romanesque et historique, Legio Patria Nostra est décidemment une série aussi entraînante que passionnante, remarquablement bien écrite et graphiquement somptueuse, dont il nous tarde de lire la suite…


- Légionnaire Joseph Sergers. Et voilà le légionnaire Casimir Laï… Le déserteur qui a sauvé ses camarades….
- Il n’a pas déserté.
- Ce n’est pas ce que dit la rumeur.
- Tu ferais bien de ne pas écouter tout ce qu’on dit, soldat…
- Qu’est-ce que tu veux ?
- Moi ? … Absolument rien… Je fais connaissance.
- Tu le connais Casimir ?
- Jamais vu.
- Un homme qui a des cicatrices dans le dos, faut se méfier…dialogue entre Le Maur, Casimir et Louis

Le Korrigan




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