S’attaquer aux héros de Disney ne lui a pas suffi… Assisté de ses complices Sess et Benzaie, Alexandre Arlène s’applique à ridiculiser le célèbre sorcier né sous la plume de J. K. Rowling… Et le fait est qu’ils n’y vont pas avec le plat de l’épée de Gryffondor !
La couverture donne d’emblée le ton, avec le Phoenix de Dumbledore qui fait un fumble en apportant à Harry le Choixpeau magique contenant l’épée de Godric, sans doute pour le tirer de je ne sais quel pétrin dans lequel il est comme de coutume aller se fourrer… Bon, le fait est qu’à priori, un peu mort comme il l’est, ses problèmes à régler sont à présent le cadet de ses soucis… Les gags de ce cinquième opus sont du même acabit : on y retrouve cet humour potache et irrévérencieux, un brin cruel aussi, mais tellement jubilatoire… Pour ne pas avoir de soucis avec les personnages n’ayant réellement existé que dans les livres, films, jeux vidéo et autre produit dérivés, le nom des personnages ont été subtilement changés…
sans doute aussi pour d’obscure raison de droits diront les langues fourchues de ses FdP de Serpentard… pardon, de Serpentin…
Pour profiter pleinement de l’humour graveleux et décapant de la série, encore faut-il connaître la saga puisque chaque gag s’appuit fort logiquement sur l’un ou l’autre élément de l’histoire pour le tordre sauvagement, le déformer et l’amplifier sans vergogne… Sans la référence, l’humour second degré (voir plus si affinité) tombe à plat, comme un moldu sautant de la Ford Anglia 1959 de Mister Weasley sans parachute… oups ça tâche…
Le dessin expressif, déjanté et épuré de… Ben je ne sais pas de qui en fait, c’est pas clair toute cette histoire… Qui fait quoi ? Y en a-t-il seulement un qui bosse ou est-ce une IA qui génère les gags à la pelle ? Mystère… Mais le dessin est vraiment expressif, déjanté et épuré… Epuré parce que niveau décor, c’est très épuré : il n’y en a presque pas… Déjanté par que les gags déjantés sont mis en scène avec une efficacité déjantée… Tandis que le trait est clairement expressif… Il n’y a qu’à regarder les trognes de leurs personnages très identifiables pour qui connaît les bouquins pour s’en convaincre…
et pour les autres, bah pffft… que voulez-vous que je vous dise ?
Alexandre Arlène et ses complices en forfaiture gaguesques sont de retour pour un nouvel opus de Bloody Harry qui revisite avec un humour potache, trash et irrévérencieux l’univers et la fantastique saga de J. K. Rowling…
Truffé de références à l’univers, l’album n’aura aucun intérêt pour ceux qui ne se sont pas enquillés les 7 tomes, les 8 films auquel il faut ajouter quelques épisodes des Animaux Fantastiques et binge-watché la série à venir (rangez ce retourneur de temps !)… Mais pour les autres, c’est clairement de la balle !
Alors bien sûr, en matière d’humour, les auteurs n’y vont pas avec le plat de l’épée de Godric Gryffondor ! Mais c’est ça qui est bon, niark ! niark ! (rire sadique)