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L'Énorme Enquête
L'Énorme Enquête



Fiche descriptive

Humour

Lorrain Oiseau

Yann Rambaud

Yann Rambaud

Delcourt

Pataques

28 Février 2024


13€50

9782413078142

Chronique
L'Énorme Enquête
Au cœur de l’absurde

Un garde forestier est retrouvé mort dans la rue, un couteau planté dans la poitrine. Mais la rigidité cadavérique a été tellement rapide que le corps n'est pas tombé au sol.

Et, si le couteau, qui s'est plié sous l'impact, a traversé le torse de la victime en y faisant des détours, il n'a touché aucun organe vital. Une bien mystérieuse enquête s'annonce pour Commissaire et Inspecteur.
un excellent album!


Au cœur de l’absurde
L'Énorme Enquête, planche de l'album © Delcourt / Rambaud / OiseauUn crime sordide vient d’être commis en pleine rue : un homme, Monsieur Berthier, garde forestier, est retrouvé mort, un poignard alambiqué sauvagement planté dans le corps tandis que, rigidité cadavérique express oblige, le corps est toujours debout et n’est, par voie de conséquence, pas tombé au sol… Plus étrange encore : malgré le trajet surprenant de la lame, aucun organe vital n’a été touché…

Commissaire et Inspecteur vont mener cette étrange enquête (ne cherchez pas, il n’y en a qu’une) et tenter de démêler l’écheveau de ce crime odieux dont les ramifications tentaculaires vont faire plus qu’ébranler la République…


un polar absurde et déjanté
Lorrain Oiseau et Yann Rambaud unissent leur talent pour nous entraîner dans un polar glaçant s’ouvrant sur une scène de crime particulièrement sordide… enfin bizarre… enfin, qui ne ressemble pas un scène de crime conventionnelle… Mais alors pas du tout ! D’abord, le mort est debout, pas façon walking dead, non, il est vraiment mort et ne bouge plus, même si on passe la scène au ralenti… Le dialogue surréalistes et décalés entre les deux policiers chargés de l’enquête donnent d’emblée le ton… Et l’enquête risque de tourner court puisque dès la seconde page, un suspect vient se livrer en expliquant à Commissaire et Inspecteur qu’il est peut-être le coupable… mais « peut-être » seulement…

En matière de polar, vous l’aurez compris, on est plus proche de la Cité de la Peur de les Nuls ou de La Tour Montparnasse Infernale de Charles Nemes que d’un Silence des Agneaux ou d’un True Detective ! L’enquête proprement dite n’est qu’une succession de scènes joyeusement barrés et délicieusement décalées où des personnages totalement azimutés vont tenir des propos sans queue ni tête, prenant plus d’une fois le lecteur à contre-pied… L’album est truffé de références plus improbables les unes que les autres et le plaisir que semble avoir pris les auteurs à écrire et mettre en image cet album iconoclaste s’avère des plus communicatif et les auteurs nous entraîne à chaque page un peu plus loin en Absurdie, royaume du non-sens et du pince-sans-rire… On perçoit une filiation avec le travail du prolifique et irrésistible Fabcaro, tant dans l’histoire que dans le dessin… Et en matière d’humour décalé, Fabcaro est clairement une référence incontournable du neuvième art…

L'Énorme Enquête, planche de l'album © Delcourt / Rambaud / OiseauUn crime aussi atroce qu’absurde, un suspect autoproclamé, une allergie médicamenteuse, un poignard à tête chercheuse qui a pris soin d’éviter subtilement tous les organes vitaux, deux enquêteurs décérébrés trop sûrs d’eux, une fusée, des apéricubes, des fausses-pistes en pagaille, un complot champêtre, une diction impeccable, Tom Cruise, des tiques, des cascades en pagaille, un mort debout, un sandwich hors de prix, un digicode forestier, de nombreux fous rires et quelques que maux de ventre… Tels sont quelques-uns des mille et un ingrédients qui compose cet improbable polar déjanté, décalé et totalement azimuté.

Dans la lignée d’un Fabcaro, Lorrain Oiseau au scénario et Yann Rambaud nous entraînent en absurdie pour un polar surréaliste, joyeusement foutraque mais parfaitement maîtrisé… Plus proche d’une Cité de la Peur ou d’une Tour Montparnasse Infernale que d’un True Detective ou d’un Seven, L'Énorme Enquête est au neuvième art ce que Zine-Zine fut en son temps au fanzine de JdR : totalement inutile et par là-même absolument indispensable…


- Pourquoi avoir dit « c’est peut-être moi pour le meurtre » ? C’est vous ou ce n’est pas vous, alors pourquoi ce « peut-être » ?
- Non, je disais ça comme ça. Comme on pourrait dire « peut-être qu’il va faire beau demain », ou encore « peut-être que j’adore stranguler des gens ». Il ne fallait pas me prendre au mot.Citation_auteur]extrait de l’interrogatoire

Le Korrigan




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