Autrice israélienne, Tohar décide de confier à Gaï, son meilleur ami, ses angoisses et ses états d’âmes…
Au fil de l’entretien qui vire au monologue, elle abordera de nombreuses questions existentielles et générationnelles sur sa vie, son métier d’artiste, son rapport au corps, aux autres et à sa mère, sa dépression latente, son couple, son désir d’enfant, son rapport au féminisme, à la religion, à la cigarette et à son smartphone… sans rien omettre de cette Dark Tohar qui habite en elle et qui ne demande parfois qu’à sortir…
Après les filles sages vont en enfer, Tohar Sherman-Friedman nous propose une nouvelle autobiographie où elle confie ses vagues à l’âme à son meilleur ami et au lecteur…
Dans cet album au titre poétique, l’autrice aborde avec une sincérité confondante des sujets variés, suivant le fil de ses pensées au fil de plusieurs chapitres dans lesquels elle livre une facette de sa personnalité. Dans ce second roman graphique, la religion n’occupe pas la place centrale qui était la sienne dans son premier récit mais elle reste toutefois présente, en filigrane. Les questions qu’elle aborde dans son Âme vagabonde sont plus intimes et ses questionnements sont ceux de toute une génération, ses interrogations touchant à l’universel…
Ce faisant et même si on peut se sentir éloignée d’elle culturellement, ses confessions résonnent, le lecteur partage bon nombre des doutes ou des angoisses de l’autrice, rendant son propos d’autant plus touchant qu’elle fait preuve d’un savoureux sens de l’autodérision… Avec un trait sensible et épuré, l’autrice se livre au fil des pages, nous entraînant sans fard et sans fausse pudeur dans son intimité.
Avec un saisissant sens de l’autodérision, l’artiste israélienne Tohar Sherman-Friedman nous ouvre les pages de son journal intime pour partager ses doutes, ses angoisses et ses questionnements existentiels…
Si la religion qui était au centre de ses filles sages vont en enfer reste présente en filigrane, cette âme vagabonde se veut plus universel et devrait par là-même toucher un plus large public, de son rapport au corps et aux autres à sa dépression, son rapport au féminisme ou à son smartphone en passant par son couple et son désir d’enfant, sans passer sous silence cette Dark Tohar qu’elle abrite en elle et qui ne demande qu’à s’exprimer…
Mon âme vagabonde : Chroniques de Tel-Aviv est un album touchant de sincérité qui nous entraîne dans l’intimité d’une jeune artiste israélienne…
Depuis mon très jeune âge, j’élève un petit monstre en moi, une méchante créature, un peu morose aussi, qui me plonge dans toutes les humeurs possibles, car elle ‘n’est pas aussi patiente que moi. Ce monstre pleure beaucoup, partout et à tout moment. C’est une créature colérique qui se rebelle facilement, trop facilement.monologue de Tohar
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