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La trilogie Marseilleise : César
Marcel Pagnol en BD



Fiche descriptive

Album pour Enfant

Marcel Pagnol en BD

Tome 3

Éric Stoffel, Serge Scotto

Victor Lepointe

Victor Lepointe

Bamboo

Grand Angle

2 mai 2024


19€90

9782818997666

Chroniques
La trilogie Marseilleise: Marius
« L’envie de loin »
La trilogie Marseilleise : Fanny
mélancholia
La trilogie Marseilleise : César
Révélations…

Vingt ans ont passé dans le Vieux-Port de Marseille. Césariot, le fils de Fanny, est devenu un beau et brillant jeune homme. À la mort de Panisse, il apprend que son père biologique n'est autre que Marius, le fils de son parrain César, qu'on lui a décrit comme un voyou et une sorte de marginal

Totalement bouleversé et en colère, il décide de le rencontrer et se rend à Toulon, où Marius a abandonné ses rêves de mer pour devenir garagiste.Mais comment Marius réagira-t-il en voyant son fils pour la première fois ?
un excellent album!


Révélations…
César, planche de l'album © Bamboo / Lepointe / Stoffel / ScottoVingt années ont passé dans le Vieux-Port. Lors d’une partie de boules animée et disputées, Panisse est devenu tout pâle avant de s’écrouler, inconscient… Craignant qu’il ne trépasse, César est parti quérir le curé pour qu’il puisse l’entendre en confession…

Lorsque l’homme de Dieu arrive chez Panisse, ce dernier qui semble aller mieux donne au curé une lettre que ce dernier devra remettre à son fils lorsqu’il aura rejoint le Seigneur et que Césariot aura achevé ses études. Dans cette lettre, Panisse lui révèle le secret de sa naissance, pour ne pas qu’il l’apprenne par d’autre et se fasse de fausses idées… Deux ans après la mort de Panisse, le curé, se sentant vieillir décide de lui transmettre la lettre de son père, car les brillantes études du fils de Fanny ne sont pas prêtes de toucher à leur terme…

La révélation ébranle tant le jeune homme qu’il décide de prétexter un séjour à Palavas chez un ami pour partir secrètement pour Toulon pour rencontrer ce père qu’il ne connaît pas, sans lui révéler qu’il est son fils, afin de se faire une idée de l’homme qu’il est… Après avoir passé d’agréables moments à pêcher avec Marius, devenu garagiste, un ami de son père, prenant Césariot pour un journaliste, invente une galéjade qui fait passer Marius pour un vulgaire trafiquant… Ecœuré de la malhonnêteté de son père, le jeune homme quitte Toulon pour retourner à Marseille…


César, planche de l'album © Bamboo / Lepointe / Stoffel / Scotto
La fin poignante d’un drame familial bouleversant d’humanité
Pour Pagnol, conclure la trilogie Marseillaise n’a pas été une mince affaire et le passionnant dossier refermant l’album nous raconte comment une rencontre impromptue a permis au romancier, scénariste et cinéaste de débloquer la situation et achever l’histoire en quelques heures de discussion… Contrairement aux deux autres volets de la saga, César a directement été adapté au cinéma et ce n’est que plusieurs années après qu’il a fait l’objet d’une adaptation théâtrale…

On retrouve dès les premières pages ce qui fait tout le charme de l’œuvre de Pagnol, ce subtil mélange de drame et de comédie, le tout porté par des dialogues aussi fascinants qu’envoûtant qui nous transporte de suite dans cette Provence si chère à l’écrivain… Et cette tendresse que porte Pagnol à chacun de ses personnages, sans jamais les juger, malgré leurs défauts si bassement et si justement humains… C’est avec plaisir que l’on rencontre le fils de Fanny et de Marius, devenu un bel et brillant jeune homme qui va voir sa vie chamboulée par les révélations post-mortem que lui a fait son père et que sa mère et son « parrain », ne purent que lui confirmer… On le retrouve un peu perdu et déstabilisé mais désireux de rencontrer son géniteur, tout en considérant Panisse comme son véritable père… Sacré bonhomme que ce Panis qui a sauvé le déshonneur de la belle Fanny et qui, au soir de sa vie, s’arrange pour que son fils connaisse la vérité tout en lui demandant par avance d’accepter que sa mère puisse retrouver un époux convenable… De nombreuses scènes de l’album s’avèrent particulièrement touchante, telle celle ou Marius se confie à celui qu’il ignore être son fils sur son histoire avec Fanny… Ou cette autre, où ce même Marius dit à chacun ses quatre vérités, avec la pudeur et la retenue qui le caractérise…
César, case de l'album © Bamboo / Lepointe / Stoffel / Scotto
Et si l’émotion est au rendez-vous dans cette saisissante transposition en bande-dessinée de l’un des chefs d’œuvre de Pagnol, la talent du dessinateur n’y est pas étranger, loin s’en faut ! Victor Lepointe fait partie de ces artistes au trait aussi délicat qu’élégant qui parviennent à saisir et à retranscrire l’humanité de ses personnages qu’il fait évoluer avec aisance dans des décors somptueux baignés d’une lumière tout juste fascinante. De la Guerre des Loups à Ange Leca en passant par Après l'orage, chacun de ses albums distille l’émotion à la pointes de ses pinceaux, fussent-ils virtuels… Et si, Pagnol oblige, ses personnages adoptent des postures plus théâtrales, c’est pour mieux souligner l’aspect résolument comique ou au contraire dramatique de chaque séquence… Pour rendre sa narration graphique plus immersive encore, l’artiste a reconstitué en 3D certains lieux emblématiques, telle la maison de Panisse ou le bateau de Marius…
César, case de l'album © Bamboo / Lepointe / Stoffel / Scotto
César, case de l'album © Bamboo / Lepointe / Stoffel / ScottoAvec César, Éric Stoffel et Serge Scotto referment la célèbre Trilogie Marseille de Marcel Pagnol… Succédant à Sébastien Morice qui amorça le cycle et créa l’apparence de ces personnages si connus et les décors ensoleillés qui servent d’écrin à l’histoire et Amélie Causse qui a signé les dessin Fanny, c’est au tour du talentueux Victor Lepointe de rejoindre l’aventure et de donner corps à ce dernier volet…

Révélé au grand public par Ange Leca, envoûtant polar se déroulant dans le Paris la Belle Epoque (sur un scénario de Tom Graffin et Jérôme Roper), l’artiste possède un style élégant qui fait la part belle aux sentiments et baigne ses planches d’une lumière aussi fascinante qu’envoûtante… Son saisissant travail restitue l’émotion du film écrit et réalisé par un Pagnol particulièrement inspiré et qui oscille entre drame et comédie de façon confondant, porté par les dialogues truculents du romancier et la réelle tendresse qu’il porte à ses personnages…

Au vu des qualités narratives et graphiques de ce César, difficile de ne pas saluer l’excellente et audacieuse idée d’adapter l’œuvre de Marcel Pagnol en bande-dessinée, pour permettre aux jeunes générations de découvrir son œuvre… et aux moins jeunes de la redécouvrir !


- Je le connaissais depuis longtemps… Il était beau et il m’aimait.
- Et toi, tu l’aimais aussi ?
- Si je ne l’avais pas aimé, tu ne serais pas là pour me le reprocher.
- Alors, si vous vous aimiez tant que ça, pourquoi t’a-t-il quittée ?
- Il avait la folie de la mer, il voulait naviguer… C’était une maladie.
- Comme Marius, le fils de César ?
- Comme Marius, le fils de César. C’était lui.dialogue entre Fanny et Césariot s

Le Korrigan




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