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D'or et d'oreillers
D'or et d'oreillers



Fiche descriptive

Album pour Enfant

Mayalen Goust (d'après le roman de Flore Vesco)

Mayalen Goust

Mayalen Goust

Rue de Sèvres

18 septembre 2024


20€

9782810205912

Chronique
D'or et d'oreillers
Derrière la porte

Lord Handerson, un riche héritier, a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans une chambre au centre de laquelle se trouve un lit d'une hauteur invraisemblable.

Pour l'heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l'épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n'a pourtant rien d'une princesse.

Et pour cause, l'histoire que va vivre cette dernière, si elle s'apparente bien à de l'amour, est loin d'être un conte de fées...
un excellent album!


Derrière la porte
D'or et d'oreillers, planche de l'album © Rue de Sèvres / Goust  / VescoRiche héritier, Lord Handerson invite dans son somptueuse et mystérieuse demeure de Blenkinsop Castle des candidates au mariage pour qu’elle y passe la nuit. Il se mariera avec celle qui parviendra à affronter avec succès trois épreuves, la première étant de passer une nuit, seule, dans une chambre où se trouve en son centre un lit d’une hauteur hallucinante et auquel on accède par une échelle…

Après s’être plein de l’atroce nuit qu’elles avaient passées dans ce lit, toutes les filles de bonne famille se voient éconduites tour à tour… Il en a été de même pour les trois jeunes filles Watkins, noble famille pour lesquels travaille Sadima… Mais puisqu’elle a franchi la porte en tant qu’invitée, elle peut, comme l’invite à le faire Lord Handerson, se soumettre aux épreuves… bien qu’aux yeux de tous, simple femme de chambre, elle n’a rien d’une princesse.

D’abord surprise, le jeune femme pourtant accueille favorablement l’offre de Lord Handerson et accepte, bien que ne sachant pas à quoi s’attendre, de passer une nuit au sommet de ce lit vertigineux, dans cette chambre étrange de cette demeure changeante et mystérieuse…


D'or et d'oreillers, planche de l'album © Rue de Sèvres / Goust  / Vesco
une inquiétante et sensuelle du roman de Flore Vesco
Après être tombé amoureux du travail de Mayalen Goust avec son Kamarades (sur un scénario de Jean-Baptiste Dusséaux et Benoît Abtey), un album dont elle assure le dessin aussi superbement édité que l’est ce d’Or et d’Oreillers ne pouvait qu’attiser ma curiosité… D’autant que le livre est une adaptation du roman éponyme de Flore Vesco à qui on doit le jubilatoire De Cape et de Mots, somptueusement adapté par le(s) fascinant(s) Kerascoët…

Rehaussé d’or, la couverture intrigue autant qu’elle fascine… Somptueuse et mettant en scène une jeune femme déterminée semblant défier les ténèbres, elle n’est pourtant qu’un avant-goût de la beauté des planches qui composent ce récit… L’autrice y fait montre d’une formidable inventivité, nous livrant des compositions envoûtantes et fascinantes autant qu’inquiétantes… Les couleurs de l’artistes sont magnifiques et contribuent à installer cette ambiance fantastique et si délicieusement poétique qui baigne l’histoire du début à la fin. D'or et d'oreillers, planche de l'album © Rue de Sèvres / Goust  / VescoLe trait aérien et plein d’élégance de l’artiste qui retranscrit avec grâce et sensualité l’histoire de Flore Vesco est une petite merveille et l’on se perd à contempler chacune de ses cases si savamment composées et à cheminer à ses côtés lors de ses errances à travers les couloirs tortueux et torturés de Blenkinsop Castle…

On reconnaît en germe la trame de la Princesse au petit-pois de Hans Christian Andersen et le nom du Lord imposant les épreuves y fait clairement référence… Mais Flore Vesco y a mêlé avec une évidente audace d’autres motifs empruntés à d’autres contes, de Barbe-Bleu à Cendrion en passant par la Belle et la Bête… On s’attache d’emblée à cette jeune femme de chambre aux charmes indéniables et dont le comportement et la farouche détermination dénote tant avec celle des jeunes filles de haute extraction qu’elle ne manque pas d’intriguer puis de charmer le jeune Lord… Les dialogues sont tout aussi savoureux que ceux du roman et les discours sur le mariage et l’amour s’avère délicieux autant que d’une décoiffante modernité…

D'or et d'oreillers, planche de l'album © Rue de Sèvres / Goust  / VescoLa talentueuse Mayalen Goust s’empare du roman de Flore Vesco pour en signer une remarquable adaptation…

Le riche Lord Handerson cherche à prendre épouse et invite les jeunes célibataire de haute naissance des alentours à passer la nuit en sa demeure de Blenkinsop Castle… Toutes sans exception sont éconduites après s’être plainte de la mauvaise nuit passée dans ce lit à la hauteur vertigineuse… Venue accompagnée les trois filles de sa maîtresse, Sadima, leur femme de chambre est invitée par leur hôte à passer l’épreuve échouées par les autres… Son caractère bien trempé tranche tant avec celui de celles qui l’on précédé que Lord Handerson avant de tomber sous ses charmes… Mais le vieux château semble animé d’une vie propre et ne pas accepter sa présence en ces lieux…

Le trait sensuel et délicat et la virtuosité des compositions de Mayalen Goust donnent vie à ce récit de Flore Vesco qui mêle avec grâce des motifs empruntés à différents contes pour tisser un récit contemplatif, tendre, inquiétant et fascinant qui nous entraîne dans les épais mystères qui se cachent derrière la porte de la chambre à coucher…


D’ailleurs, puisque vous restez ici… Je vous laisse la clef du château. Elle ouvre toutes les portes sauf… La petite pièce dans les sous-sols… Celle-ci, vous ne devez jamais y pénétrer. Je plaisante bien sûr ! Si vous aviez vu votre tête ! La clef ouvre toutes les portes. Y compris la petite pièce dans les sous-sols.dialogue entre

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